H I S T O I R E
voya£?eurs , mais dont on s'est aussi servi
pour désigner la dragone (i). H paroit c^d
habite quelquefois dans l'Europe n.endxonale
; car Ray dit l'avoir rencontre aux
environs de Montpellier.
Le cordyle paroît se plaire principalement
dans les lieux humides et sombres , ou la
chaleur est assez forte. Quelques anciens
ont attribué à certaines parties du cordyle
des vertus médicinales; ses excrémens, ainsi
que ceux du stellion proprement dit, ont
¿té pendant long-tems recueillis et van es
parles arabes c o m m e un bon remede contre
les maladies cutanées et inflammatoires ;
lorsque Belon existoit, on se servoit encore
de ces excrémens, qu'on connoissoit alors
sous les noms de cordjlea ou de crccodylea.
Depuis long-tems ce prétendu remede a
perdu toute sa faveur ; car les empyriques
Lx-mêmes dédaignent avec raison d en faire
" T e x i s t e , dans le Systema naturoe ,une
erreur assez grande par rapport aux lacerta
( 0 Les noms cordylus et caudi.erhera n'ont pa.
été donnés à la dragone par SeW, ma.s b.en aa
cordy propren,e„t di t , à un v ie«. t u p i n amW«
s L u a ^ l e au tapina^bis étoile d'Afr.que,
et mêmeaugecko à^ueuecrêtee.
D E S S T E L L I O N S. i5
cordylus et stellio : je crois que Linnoeus et
Gmelin n'ont pas exactement connu le vrai
cordyle, car ils rapportent au stellion ce qui
suit, et qui doit plutôt être relatif au vrai
cordyle.
Le lacerta stellio habite dans l'orient, à
Délos , en Egypte et dans le reste de l'Ar
frique (i). Ses exciémens sont recueillis près
des pyramides en Egypte, et sont employés
sous le nom de cordylea , comme un excellent
cosmétique, selon Belon. Il est bien
certain quelle cordylea est également produit
par le cordyle et le stellion ordinaire , ainsi
que je viens de le dire précédemment.
( i ) Le vrai cordyle n'existe pas dans toute l 'Afrique;
Linnoeus a commis cette erreur , parce qu'il a réuni
au lacerta stellio un stellion de Surinam , que Seba a
cru à tort être d'Afrique, et que j'appellerai stellion
courte-queue {^stellio brevicaudatus).