6o h i s t o i r e
été induit en erreur à cause de la forme
singulière des ongles.
Ces ongles sont minces , longs de deux
lignes environ, revêtus d'une peau écailleuse
à leur base qui est plus mince, et crochus
à leur Iwut. Cette remarqiie doit aussi se
rapporter à tous les anolis que je décrirai
ci-api'ès.
;On trouve une description très-exacte et
deux figures peu correctes de Tanolis bimaculé,
dans le tome 1"" du grand ouvrage
de Seba ; il y est nommé lézard de l'île
Saint-Eustache.
Ce joii petit saurien, que Seba prétend
avec raison exister dans l'île Saint-Eustache,
l'une des Antilles, est coloré en dessus du
corps d'un verd bleuâtre picoté de points
noirs; son ventre a une couleur d'un bleu
pâle ; la téte est d'un bleu foncé, nuancé
de noirâtre. Le bord des lèvres est marqué
de plusieurs, petites taches transversales
noires, et l'on voit une autre tache un peu
plus grande sur le t;orps près de l'insertion
de chaque bras. Toute la peau est recouverte
de très-petites écailles. La queue est un peu
plus longue que le corps, mince, sur-tout
à son extrémité, et relevée en dessus, ainsi
que le dos, par une petite crête dentelée,
D E S a n o l i s . 6Ï
formée par de petites écailles un peu redressées.
Les pieds ont leurs doigts déliés et
renflés foiblement à leur dernière phalange
contre la racine des ongles. La longueur
totale est de sept pouces environ.
La description précédente , donnée par
Seba, n'est pas exactement conforme avec
íes figures ; car l'animal est représenté d'un
bleu clair, parsemé de points noirs , avec
une tache sur le corps derrière chaque bras,
et des traits transversaux sur les lèvres, de
couleur noire.
L'un des individus, figurés par Seba, présente
une difformité par rapport à sa queue,
qui est fourchue à son bout : le peintre lui
a ajouté, mais à tort, une langue alongée
et fourchue. L'autre individu est regardé
par Seba comme une femelle , parce qu'il
n'a sa crête que sur la moitié antérieure
de la queue ; mais cette opinion ne doit
être considérée que comme un simple soupçon,
parce qu'il est.possible que la crête ne
se prolonge sur toute la longuèûr de la.
qiieue qu'à mesure (^ue i'attimàr grandit.