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pieds de devant. Sa couleur est tantôt brunâtre
, et tantôt d'un verd éclatant. Les
écailles ne sont en recouvrement, selon Bosc,
que sur la queue et les pattes: celles du corps
sont presque rondes et conni ventes ; les lobes
des pieds sont peu marqués, alongés , et les
écailles en dessous sont d'une seule pièce
dans leur longueur.
L'anolis roquet est très-multiplié en Caroline
, selon Bosc, même pendant l'hyver :
il vit de mouches et d'autres insectes qu'il
prend , même en présence de l'homme.
Lorsqu'il est en colère ou surpris , ou vivement
ému , il gonfle sa gorge , qui devient
alors rouge, et fait entendre un petit bruit
sourd assez singulier. Il peut aussi, comme le
caméléon, varier de couleur àson gré (1).
Il faut sans doute aussi regai der, comme
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(1) On peut voir dans Tonvrage de Catesby, pl. ixv,
sons le nom tie lézard verd de la Caroline, et pl. LXVI ,
sous celui de lézard verd do la Jamaïque, cette
espèce , sait entièrement verle , soit avec sa gorge
i-carlate et gouflée. Pendant les beaux jours de l'été,
sa couleur verte est belle et luisante ; mais dès que
le froid se fait sentir , elle se change en Une teinte
t r u n e , ainsi qu'on peut aussi le remarquer sur plusieurs
autres reptiles, aoUnimenl sur la grenouille
verte d'Europe.
âyiion5Tne de l'anolis roquet ou rouge-gorge,
la salamandre goitreuse du Mexique, fîgul'ée
par Seba (Thes. tom. II, pl. x x , fig. 4, )
que Linnteus et Gmelin ont nommée lacerta
strurnosa, et dont Daubenton et Lacépède
se sont servis pour former l'espèce qu'ils
ont appelée le lézard goitreux.
L e goitreux, qui habite au Mexique et
dans l'Amérique méridionale, présente, selon
Lacépède, de belles couleurs , mais moins
agréables et moins vives que celles du rougegorge.
Il est d'un gris pâle , relevé sur le corps
par des taches brunes , et sur le ventre par
des bandes d'un gris foncé.
L a queue est l'onde, longue, annelée, d'une
couleur livide, et verdâtre à sou origine. Il
a vers la poitrine , sous le cou, une sorte
de goitre, dont la surface est couverte de
petits grains rougeâtres , et qui s'étend en
avant en »'arrondissant et en formant une
très-grande bosse.
Ce lézard est fort vif, très-leste et si familier
, qu'il se promène sans crainte dans les
appartemens, sur les tables, et même sur
les convives. Son attitude est gracieuse,
son regard fixe ; il examine tout avec une
sorte d'attention ; on croiroit qu'il écoute
ce que l'on dit. Il se nourrit de mouches.
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