,o HI S T O I R E
du stellion proprement dit, ue doit cependant
pas être confondu avec lui.
Forskoel, dans son ouvrage sur les animaux
de l'Egypte , paroît cependant avoir
désigné le cordyle par la phrase suivante ;
et l'avoir pris pour le vrai stellion : Lacerta
stellio ; caudâ dentibus dentatis , corpore
muricato : (lézard stellion la queue munie
de dents ou écailles pointues, et le corps
muriqué ). Plusieurs auteurs ont rejeté avec
raison ce renseignement ; ils ont assuré que
le vrai stellion diffère du cordyle , parce
qu'il a le corps lisse, ou même ils ont, mais
à tort, cru que ces deux sauriens pourroient
bien être réunis ensemble comme une seule
espèce. Il résulte , de toutes les recherches
que j'ai faites jusqu'à présent , qu'il faut
réellement séparer le cordyle du stellion
ordinaire , ainsi que l'ont déjà fait Forskoel,
Laurenti, Daubenton, Linn^us, etc. ; mais
on auroit tort de suivre l'exemple des deux
derniers naturalistes , en plaçant ces lézards
dans deux sections séparées (i).
( i ) 11 ne seroit même pas étonnant que Linnseus
ait pris le cordyle pour le stellion ordinaire , à
l'exemple de Forskoel ; car il dit dans son Systemd
jiaturoe , que le corps du cordyle n'est pas hérissé
( corpore loevigato ).
D E S S T E L L I O N S. ii^
Le stellion cordyle a la tête assez grosse,
lisse en dessus , triangulaire , un peu obtuse
en devant , élargie en arrière. Il y a quatre
plaques grandes et carrées sur le crâne,
quatre plaques petites entre les deux yeux,
cinq plaques oblongues dessus chaque oeil,
et quatre autres pentagones autour d'une
petite en forme de rosette sur le devant du
museau. On voit deux rangées de plaques
autour de la mâchoire inférieure.
Le stellion proprement dit est remarquable
parce qu'il a le corps et la queue
verticillés : savoir , six verticilles sur le
cou ; dix-huit sous la gorge et le cou ;
3° vingt verticilles dessus le corps ; 4° et
vingt-neuf à trente-deux autour de la queue,
qui est cylindrique et un peu plus longue
que le reste de l'animal. Les écailles des
verticilles sont assez grandes , carrées, plus
oblongues sur la queue , carénées sur leur
milieu, avec trois pointes sur leur bord postérieur.
Les carènes des écailles, qui recouvrent
en travers le dos et les flancs, forment
seize stries longitudinales saillantes. Le
ventre est couvert d'écaillés en forme de
plaques carrées, disposées sur douze rangs
longitudinaux, ou vingt-quatre rangs trans