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36o HI S T O I R E
Nous avons vu précédemment que les
seps lient en quelque sorte l'ordre des sauriens
à celui des ophidiens, à cause de leur
extrême ressemblance avec les orvets : il eu
est à peu près de même des chalcides; car
ces sauriens ont beaucoup d'analogie, par
leur forme principale et par la disposition
de leurs écailles, avec les vrais amphisbènes.
Les chalcides sont, à pi'oprement parler, des
amphisbènes munis de pieds extrêmement
courts. Cette ressemblance de la peau des
chalcides avec celle des amphisbènes, ainsi
que l'expression que j'ai employée dans le
commencement de cet ouvrage, où je dis
que les sauriens et les ophidiens ont la peau
revêtue d'écaillés, me déterminent à donner
ici une explication succinte de ce qu'on
doit entendre ici par le mot A'écailles.
Les écailles d'ans les reptiles sont de trois
sortes, savoir : i" celles des scinques qui
ressemblent à de petits ongles de substance
camée, et qui sont adhérentes par une partie
de leur surface inférieure. Les écailles des
carpes sont pareilles à ces écailles proprement
dites.
2°. Celles des crocodiles et du dos de la
dragone, qui sont des plaques osseuses, adhérentes
à la peau par toute leur surface
D E S CHALCIDES. 36i
inférieure, et revêtues par une pellicule
mince et transparente.
3°. Celles des chalcides, des tupinambis,
des lézards, des amphisbènes, etc., qui ne
consistent que dans des compartimens durs et
réguliers de la peau, recouverts d'une pellicule
très-mince qui se renouvelle par
la mue.
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