fi
,20 HI S T O I R E
on meurt avant peu d'heures. Bontius regarde
aussi l'urine de cet animal comme
un poison des plus corrosifs. Son sang et sa
salive, ou plutôt une sorte d'écume, une
liqueur épaissie et jaune, qui s'épanche de
sa bouche lorsqu'il est irrité, ou lorsqu'il
éprouve quelque affection violente , sont
regardés de même comme des venins mortels;
et Bontius, ainsi que Valentin, rappoi
tent que les habitans de Java s'en servent
quelquefois pour empoisonner leurs flèches.
Les indiens, selon Bontius, prétendent que
la racine du curcuma (terre mérite ou safran
indien ) est un bon remède contre la morsure
et le venin des geckos.
Ije tokaie ou tockaie, décrit et figuré dans
le tome III des Mémoires pour servir à
l'histoire naturelle des animaux, par les
mathématiciens jésuites envoyés dans les
Indes orientales par Louis X IV, est évidemment
un gecko, et non pas un crocodile,
comme un auteur moderne l'a cependant
prétendu. L e tockaie qu'ils ont observé
avoit un pied six lignes de longueur totale.
Les siamois lui ont donné ce nom pour
indiquer le cri qu'il jette ; ce qui prouve ,
suivant le professeur Lacépède, que le cri
des geckos est composée de deux sons pro-;
D E S g e c k o s . 121
férés durement, difficiles à rendre, et que
l'on a cherché à exprimer, tantôt par tockaie^
et tantôt par gecho.
Gmehn, dans la édition du Sjstema
naturoe , a regardé le gecko à queue épineuse
d'Houttuyn comme une variété du
geckotte ( lacerta mauritanica ) ; c'est un©
erreur qu'il importe de rectifier.
I'M!,
t'í: :
m
ÍB
gm'
II
-.it