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Bruce sous le nom d'el adda (1), pi, xxxix;
est réellement le seinque ordinaire, ou des
boutiques, et non pas une espèce distincte:
selon ce voyageur, il a jusqu'à deux pouces
sbc lignes de longueur totale, et il est remarquable
par ses couleurs et par ses bandes
transversales; il est d'un jaune clair, presque
comme de la paille, avec sa tête d'un brun
assez uniforme, et bariolée de lignes noirâtres
qui se croisent à angle droit comme les
mailles de filet; de plus, il a dessus tout le
corps, sans y comprendre la queue, huit
bandes noirâtres et transversales, toutes à
égale distance, excepté les deux les plus
voisines de la queue, qui sont un peu étroites
et rapprochées.
Les pieds ont chacun cinq doigts munis
d'ongles bruns, assez petits et noirs à leur
bout. La mâchoire supérieure est beaucoup
plus alongée que l'autre, et elles sont garnies
l'une et l'autre de dents courtes, fines
et très-foibles ; aussi, lorsqu'on tient l'animal
dans la main , il fait beaucoup d'efforts pour
( i ) El adda. Bruce, Voyage a u x sources d u Ni l ,
t r a d u c t i o n f r anç a i s e , in»4 , torn. V , pag. 226 et suiv.
p l . XXXIX. M a s e u m Ki r che r i anum , p a g . 3 7 $ e t agS,
fig- 45.
D E S S C I N. Q U E S. 235
s'échapper, mais il ne cherche jamais à
mordie.
Le scinque a ses oreilles grandes, ouvertes
et presque rondes ; il ne peut tourner sa
tête qu'avec peine. Sa queue courte, trèspointue
et très - fragile, repousse lorsqu'on
l'a cassée ; elle n'a que deux pouces et demi
de longueur, tandis que toute sa partie antérieure
, jusqu'aux épaules , est longue à
peine de deux pouces.
Selon le voyageur Bruce, il court assez
vite, quoiqu'il ait l'air de ramper, et que
son ventre traîne presque à terre ; il se cache
dans le sable, et s'y creuse un trou avec
tant de promptitude, qu'il disparoît presque
eu un clin d'oeil. Il passe presque tout le
jour à l'ardeur du soleil, et s'il est surpiis
par l'approche de quelqu'un, il va quelquefois
se cacher dessous les pins ou les racines
des absinthes.
Les auteurs arabes, qui rangent ce petit
saurien parmi les reptiles exempts de venin,
ont prétendu, mais sans doute à tort, qu'il
peut guérir l'éléphanliasis, toutes les maladies
cutanées, les maux d'yeux, et même
dissiper la cataracte.
Quelques habitaus du pays nomment aussi
ce scinque dhab j mais Bruce observe que
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