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déjà fait deux genres distincts ; 1° du seps
dont les écailles sont imbriquées, et qui a
quatre pieds à trois doigts; et du chalcide
dont les écailles sont verticillées, et qui a
quatre pieds à trois doigts. J1 a ensuite établi
im ordre particulier avec íes reptiles bipèdes,
et il y a placé les deux genres suivans ; le
bipède cannelé, qui a ses deux pieds près
du cou, et les écailles verticillées : et le
sheltopusik dont les pieds sont auprès de
l'anus, avec les écailles imbriquées.
Latreille , dans son Histoire naturelle des
reptiles, a reum sous le nom générique de
chalcide tous les seps et les clialcides munis
de quatre pieds; ensuite il a adopté les deux
geni'es de bijjèdes établis par Lacépède.
Comme j'ai voulu, dans tout mon travail
sur les reptiles, ne former les genres que
d'après des caractères tirés des organes extérieurs
les plus iniportans, j'ai eu recours
pour les quatorze premiers genres de sauriens
à la forme du corps, de la tête, de la
langue, des écailles et des pieds. Ces derniers
organes, étant très - essentiels à ces animaux
pour leurs divers mouvemens progressifs,
m'ont paru mériter d'être employés
comme caractères génériques ; mais il n'en
est pas de même relativement aux saun'ens
qui
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qui me restent à décrire; car leurs pieds
sont tellement courts qu'on ne peut en
quelque sorte les considérer que comme des
appendices peu importans ou même inutiles
aux mouvetnens progressifs de ces animaux :
c'est pourquoi je n'ai employé le nombre
des pieds, dans mes derniers genres de sauriens,
que comme des caractères secondaires
propres seulement à former des sections.En
conséquence, tous les sauriens dont le corps
et la queue sont cylindriques, alongés, munis
de deux ou quatre pieds très - courts ,
sans Ongles, et impropres à i-amper, sont
partagés eu deux genres. Le premier genre
renferme les seps-, ils ont leurs écailles imbriquées
: le second est celui des chalcides ;
leurs écailles sont verticillées.
Les seps ont à peu près les mêmes habitudes
que les scinques ou les orvets, ou
plutôt ils participent de ces deux genres de
reptiles. Leur anatomie est la même que
celle des scinques ; mais ils se meuvent et
rampent comme les orvets.
Nous avons vu vers la fin du premier
volume de cette Histoire naturelle des reptiles
, et dans la desci iption des vrais lézards
inséiée dans le troisième volume, que Laurent!
a donné le nom de seps à un genre
Reptiles. TOME IV. X
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