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dans , son Essai sur fÍ
Saiut-Domingue , p l u s i e u ^ t o ü ^ ^
placés vers le «¡Heu
Te la tête : vers la naissance du cou , l'on voxt deuK
oreilles assez grandes.
„ Sa peau est couverte de petites ecadles ovale ,
eoucLées'les unes sur les autres-, ' ^ ^ a r t . de la go
se dilate extrême.nent , et tombe pscjua te.re pal
^ o y e n de l'air que ce reptile y int rodu. à v^cn.t.
„ Il est porté sur quatre pattes : celles de de. an
sont eon.posées de deux articulaUons dont la der
„ifere selernùne par une n.ai„ ganne de c n q do gts
dont deux grands, deux moyens et un pe , t , les
t r L de d^rifere consistent en trois articulations,
C L Î e s aussi par do^s de différeras
d e u r s , ils sont tous armés d'une gniïe blancbatxe ,
T Ï w : : Î r ; e u l o r i e c e que la Nature ^ a i t
donné, tant pour vuider ses excrén.ens que pou J
reproduire -, Ü est situé sous le ventre, un peu plus
bas que les pattes de derrière , à la naissance de la
q u e u e , qui L vertébrée, fort déliée, ter.inee en
pointe ej^trêmement fine.
^ . Ce reptile est fort v i f , très-leste , sr f amibe r qu xl
. e promène sur les tables et sur les P " " ; " ' ^ ^
port est gracieux, son regard Hxe-, on d.roit qu
prête atttntion à ce qu'on dit en .a
L a m i n e tout ce qu'on fait devant lu, ; i n
jamais de mal; il se nourrit de moucl.es , d ara gn s
e t d'autres insectes qu'il avale en entier -, . est px -
^ e toujours en guerre avec ses -blab^^^L^s^
D E S A N O L I S. Si
l'histoire naturelle de ce saurien ; ^jxi'il l'appelle
anolis, nom que l'on a donné aussi à
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q u ' u n anolis en aperçoit un autre, il s'en approche
lestement; celui-ci l'attend en brave. Les deux champions
préludent au combat par des menaces réciproques
qu'ils se font l'un à l'autre, en agitant la
t ê t e du haut en bas par des mouvemens rapides et
convulsifs; leur gorge s'enfle prodigieusement, leurs
y e u x sont étincelans; ils s'attaquent ensuite avec
f u r e u r : chacun tâche do surprendre son ennemi ; s'ils
sont d'égale force , le combat n'est pas si-tôt terminé;
c'est ordinairement sur les arbres qu'il se livre ;
d'autres anolis sont spectateurs oisifs ; ils laissent
vuider la querelle , sans qu'aucun d'eux entreprenne
jamais de séparer les combattans; ils semblent au
contraire prendre plaisir à les voir aux prises ; peut -
ê t r e que c'est la jouissance ou la résistance de quelque
femelle qui leur imprime cette fureur martiale.
Comme ils cherchent à se mordre, il arrive souvent
que la gueule de l'un s'entrelace dans celle de l 'aut r e j
ils restent long - tems dans cette attitude -, chacun
t i r a n t de son côté. Leurs efforts sont - ils inut i les, ils
s'éloignent, la mâchoire ensanglantée; mais u n instant
après ils recommencent.
» Lorsque l'un des deux guerriers se trouve plus
foible que l'autre, il prend lestement la fui te; soa
ennemi le poursuit vivement : s'il le joint c'en est
f a i t , le vaincu est à l'instant dévoré; heureux s'il
«H est quitte pour la perte de la queue ,, qui se rom[it
quelquefois dans la gueule du vainqueur ; dans ce cas>
il a le tems d'échapper ; car l'ennemi, occupé à dévorer
Reptiles. TOME IV. F i4 J