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588 OBSERVATIONS.
» Celui que j'ai rapporté en Suède est à
peine long de trois pouces. La queue fait la
plus petite moitié de cette longueur ; elle est
fort pointue , mais dans le milieu elle est
presque aussi épaisse que le corps de l'animal
, qui est sans écailles , tacheté de noir
foncé en dessus, et blanc en dessous , avec
douze ou quatorze papilles sur le bord de
la mâchoire inférieure (i). Il a cinq doigts à
chaque pied (2).
» Je ne suis pas bien sûr si j'ai vu ou non
cet animal vivant ; cependant je suis dans la
pei'suasion que c'étoit un geitje qu'un jour,
étant aux bains chauds , je mis dans ma
poche , enveloppé dans du papier. Je ne
savois pas alors quelle dangereuse capture
je venois de faire ; en tirant de ma poche
de la bourre pour mon fusil, j'en tirai aussi,
et je perdis fort heureusement, l'animal et le
papier. J'en ai dans la suite ouï pai ler aux
(1) Ces papilles et la peau sans écailles indiquent
assez que le geilje est une salamandre , assez semblable
à la terrestre j à cause de sa queue qui est
lancéolée , selon Gmelin. D.
(2) Gmelin aura sans doute mieux examiné le
geitje qu'a décrit Sparrman ; car il lui assigne pour
caractère spécifique, quatre doigts aux pieds antérieurs.
D,
O B S E R V A T I O N S . 389
personnes qui se baignoient avec moi , mais
sous un autre nom, autant que je puis m'en
souvenir. On le trouvoit , disoient - ils, à
Franse-hoek. Je regardai alors le récit qu'ils
faisoient sur le venin de cet animal, comme
un de ces contes faits pour in'alarmer utilement
, et me rendre circonspect dans le
cours de mon voyage ».
Ces observations données par Sparrman
sur la morsure du geitje né sont fondées sur
aucune preuve exacte ; peut-être même ne
sont-elles pas réellement vraies, ainsi que je
l'ai déjà dit dans le tome premier de cet
ouvrage, page 145.
Fin du quatrième yolume.
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