H I S T O I R E
tous les reptiles qui ont été décrits jusqu'à
ce jour, mais même j'ai tâché d'y découvrir
quelques espèces nouvelles, et sui--toul de
donner une description complette de tous
ces animaux. Secondé par les encouragemens
du professeur Lacépède , et par
ràmitié des naturalistes Bosc , Beauvois,
de Eèze, Levaillant, etc., j'ai cherché à
donner sur les reptiles un ouviage qui
présentât en même tems l'état des connoissances
déjà acquises sur l'hisloiie naturelle
de ces animaux, et la description de toutes
les espèces qui ne sont pas encoie connues
des naturalistes": si mes recherches ont été
suivies de quelques succès, relativement aux
caractères disiinctifs de chacun des reptiles,
je suis cependant affligé de n'avoir pu éclaircir,
malgré tous mes efforts, certains points
relatifs à la synonymie de quelques espèces.
Par exemple, j'ai voulu, mais inutilement,
rapporter aux scinques géant, rembruni et
schneidérien, ainsi qu'à l'anolis rayé, et distribuer
entre eux tout ce qui a été écrit jusqu'à
présent sur chacun; j'ai en conséquence
tenté un essai, mais je n'ose cependant me
flatter d'avoir complettement réussi, et je
confie aux voyageurs, qui rencontreront
ces divers sauriens dans leur pays natal, le
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soin de relever les erreurs qui auroient pu
m'échapper.
Je dois observer que j'ai décrit d'après
nature une très-grande partie des reptiles
dont je publie maintenant l'histoire; et qu'on
ne peut pas contester l'existence de l'anolis
rayé , ainsi que des scinques rembruni et
schneidérien, puisque je les ai tous observés
dans des collections d'iristoire naturelle à
Paris. J'ai tiouvé notamment le dernier
scinque que je viens de citer, dans la galexie
du museum d'histoire naturelle.
Le scinque schneidérien ressemble beaucoup
au scinque rembruni que Bosc a trouvé
dans l'Amérique septentrionale ; mais il ne
doit pas être regardé comme un animal
semblable, car il n'a pas les ¡nêmes couleurs
, ni exactement les mêmes proportions
: on ne le trouve d'ailleurs que dans
les parties les plus chaudes de l'Amérique,
sur-tout à la Jamaïque,
Sa couleur est d'un brun clair très-luisant
en dessus , lorsqu'il court au soleil ;
mais il ne paroît pas avoir l'éclat de l'or
pendant qu'il est vivant : 'aussi ne jieut-oa
pas lui laisser Fépithète de doré^ c'est pourquoi
j'ai préféré lui donner celle de schneidérien,
pour qu'il puisse rappeler dans la
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