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marquable parce qu'il a une bande longitudinale
, jaunâtre, un peu irrégulière et large
d'une ligne au moins, sur chaque eôté du dos :
une autre bande semblable est placée sur
chaque côté des flancs, entre les bras et les
cuisses : enfin , il a un trait jaune derrière
chaque coin de la gueule. La plante des pieds
est d'un roux jaunâtre, ou d'une couleur
fauve assez tranchée; les doigts des pieds sont
disposés comme ceux des autres caméléons.
Presque tous les naturalistes, qui ont décrit
jusqu'à présent ce joli reptile , n'ont eu
recours qu'à la figure assez incorrecte que
Seba en a donnée. Latreille est le seul qui
ait examiné les trois itidividus qui sont dans
le museum d'histoire naturelle de Paris ; et
cependant il a oublié de décrire la forme
des écailles, ce qui est pourtant essentiel
à connoître, et que les naturalistes ont négligé
à tort jusqu.'à ce jour.
Le caméléon nain est nommé par Seba
caméléon du cap de Bonne-Espérance, parsemé
de marbrures bleues et blanches. Il a,
selon cet auteur, la plus grande partie de la
queue d'un cendré clair, et la tête entièreïiient
différente de celle des précédens. Sa
crête ou couronne est plate,oblongue,légèrement
dentelée sur ses bords : elle s'étend
depuis la pointe du museau jusques sur le
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cou, où elle se plisse en forme de collet. Ce
caméléon ressemble d'ailleurs aux autres espèces
; il est revêtu sur sa peau de petites
écailles minces et relevées en bosse.
Seba ajoute encore que ce caméléon ,
quand il est en vie , prend toutes les couleurs
éclatantes et foncées du lieu où il se
trouve ; qu'il paroit tantôt bleu , tantôt
rouge, tantôt jaune, tantôt verd, etc., par
le moyen de sa peau écailleuse, lisse, luisante
, qui réfléchit exactement les divers
rayons des couleurs qui tombent sur elle,
et que rien de tout cela n'arrive dans le caméléon,
après sa mort. Enfin il assure en
avoir eu souvent qui étoient vivaus, auxquels
il présentoit des fourmis, mais qu'ils
n'en vouloient pas manger. Ils demeuroient
sans prendre aucune nourriture, attachés
à un bâton, presque immobiles, tournoient
seulement leurs yeux de tems en tems; ils
périrent enfin au bout de quelques semaines,
consumés de maigreur.
On voit, par ce que je viens de dire d'après
Seba, que cet auteur n'a pas donné une
explication satisfaisante du changement qui
-survient dans les couleurs du caméléon, et
qu'il n'a fait que répéter ce qui avoit déjà
été dit par les anciens.
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