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go HISTOIRE
sans eiForts tout ce qui est relatif à la nomenclature
et la description de chacun
d'eux.
Pour rendre plus facile la classification
des êtres , on peut avec beaucoup d'avantage
diviser les genres en plusieurs sections,
lorsqu'ils comprennent un trop grand nombre
d'espèces, ou même partager un genre
en plusieurs lorsqu'il renferme des espèces
réellement opposées par certains caractères
très-saillans , et dépendant principalement, ^
ou de l'absence ou d'une conformation particulière
et remarquable, des organes les
jdus importans. Il faut néanmoins, pour
établir un genre nouveau en histoire naturelle
, que les caractères distinctifs soient
tirés de l'organisation extérieure , et trèsfaciles
cà apercevoir ; sinon, au heu de
genres, on doit former des sections , ce qui
est également commode pour les nomenclateur
s , et ce qui s'accorde bien avec les
• méthodes que nous avons choisies. Cette
dernière manière , qui consiste à distribuer
les genres trop nombreux en plusieurs sections
, quand les caractères extérieurs ne
sont pas assez apparens pour constituer de
nouveaux genres , devroit sans cesse être
présente aux naturalistes, sur-tout à quelques
D E S A N O L I S. 91
entomologistes modernes dont on admire
avec raison les travaux, et dont on blâme
avec encore plus de raison l'empressement
qu'ils ont tous de multiplier considérablement
les genres d'insectes sans aucune nécessité
, et même sans la moindre réserve.
Les naturalistes se trouvent quelquefois
embarrassés non seulement dans l'établissement
des genres, mais aussi dans la place
qu'ils doivent assigner à certains êtres privés
d'un ou de plusieurs caractères donnés
à tel genre , et qui sont d'ailleurs tellement
conformés qu'on ne peut les séparer de ce
genre, sans contrarier les vues réelles de la
Nature. Cette vérité est démontrée principalement
en botanique. Ne trouve-t-on pas,
par exemple , dans la classe triandrie de
Linnasus, les valérianes rouge et chaussetrape
qui n'ont qu'une étamine ; dans la
classe monandrie les boerhavia diandrique
grimpant et redressé qui ont deux étamines,
le callitriche printanier qui est monoïque;
dans la classe hexandrie les rumex oseille,
acetosella et épineux qui sont dioïques.
Tous les naturalistes connoissent dans les
trois règnes de la Nature des exceptions
aussi remarquables que les précédentes. 11
existe des lépidoptères sans ailes , des
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