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L E SCINQUE CARÉNÉ (i).
L ' E S P È C E de saurien, dont je yais donner
la description, a été récemment observée
par Schneider dans la belle collection appartenant
à Bloch , de Berlin , qui eu a reçu
deux individus des Indes orientales, où ils
avoient été trouvés par John.
Le premier individu est d'une couleur
brunâtre foncée, sans aucune apparence de
taches, avec sa peau revêtue d'écaillés arrondies
et striées.
L'autre individu , très - ressemblant au
précédent, a aussi toutes ses écailles, excepté
celles du dessous de la queue, munies
de carènes saillantes, le plus souvent au
nombre de trois sur chacune. La queue est
cylindrique, aussi mince que celle du lézard
gris commun qui court sur nos muriiilles,
environ deux fois aussi longue que
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tout le reste du corps, et munie en dessus
et en dessous de plaques assez larges ( i ) , ce
qui le rapproche évidemment du scinque
reiîibruni qui habite dans diverses parties
de l'Amérique septentrionale. Sa couleur
est d'un brun noir sur les écailles, et cendrée
en dessous ; les flancs et le ventre sont
blanchâtres. Depuis les yeux , sur chaque
côté du dos jusqu'à la base de la queue, il
y a une bande blanchâtre , au dessous de
laquelle on en voit une autre plus large, et
de couleur brune , de même que le dos.
Je doute qu'on puisse rapporter à ce
scinque les suivans, que Schneider regarde
cependant comme semblables , et qu'il a
obsei'vés dans la collection de Lampius, chirurgien
de irfanovre.
L'un d'entre eux a des points blancs et
des stries de couleur semblable , disséminées
sur le dos, la queue , les joues, les flancs et
les pieds : on voit de plus une ligne blanche
qui prend naissance devant chaque oeil, et
(i) Cauda suprà et infrà tecta erat sentis latís,
quorum series superior ah altera parle dimidiata,
inferior <ih alterá tertiá exorditur. Schneider, Hist,
amphib. fase, secundas, pag. i85.
Reptiles. TOME IV. Y
íí.