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kolte (i) à im lézard qui a une si grande
ressemblance avec le gerko , qu'il est trèsdifficile
de ne pas les confondre l'un avec
l'autre, quand on ne les examine pas de près.
Les naturalistes n'ont même indiqué encore
aucun des vrais caiaclèies qui les distinguent.
Linnaeus a seulement dit que ces
deux lézai ds ont le même port et la même
forme ; niais que le geckotte, qu'il appelle
le maurilanique , a la queue élagée , et que
le gecko ne l'a point. Celte dilîéience n'est
réeile que pendant la jeunesse du geckotle;
lorsqu'il est un peu âgé, sa queue est au
contraire beaucoup moins élagée que celle
du gecko.
Lacépède a observé que ces deux sauriens
se ressemblent, sur-tout par la conformation
de leurs pieds. Les doigts du geckotte sont,
comme ceux du gecko , garnis de membranes
qui ne les réunissent pas , mais qui
en élargissent la surface : ils sont également
( i ) Lacerta mauritanica. Lin. Sysl. n a l . — Idem.
G m e l i n , S y s t . nat. pag. i u 6 o , n° i i . — Le geckotte.
D a u b e n l o n , Diet, erpct . Enc y c l . mélbod. — Idem.
L a c é p è d e , H i s t . nat . ries quadr . o v i p . i n - i 2 , l om. I I ,
p a g . i4() e t sui v . — Le gecho de Mauritanie. Laireille,
H i s t , des r ept . i i i - i 8 , toin. I I , p. 4 9 e t s u i v . — Gehho
muricatus. Laureuli , S j n . rept. a " 56.
D E S GECKOS. 149
revêtus en dessousd'uu raug d'écaillés ovales,
larges , plus ou moins échancrées , et qui se
recouvient comme les ardoises des toits.
Il a examiné un grand nombre de geckos
et de geckottes de divers pays conservés dans
la galerie du museum d'histoire naturelle de
Paris, et il a vu que ces deux espèces différoient
constamuient l'une de l'autre par trois
caractères très-sensibles. Par exemple, le
geckotte a le corps plus court et plus épais
que le gecko ; il n'a point au dessous des
cuisses un rang de tubercules comme le
gecko , et sa queue est plus courte et plus
grosse.
Cet auteur ajoute que, dans le geckotle
encore jeune , la queue est recouverte d'écailles
chargées chacune d'un tubercule en
forme d'aiguillon, et qui , par leur disposition
, la font paroitre garnie d'anneaux
écailleux ; mais qu'à mesure que l'animal
grandit, les anneaux les plus voisins de l'extrémité
de la queue disparoissent ; bientôt;
il n'en reste plus que quelques-uns près de
son origine , qui s'oblitèrent enfin comme
les autres, de telle sorte que, quaud l'animal
est parvenu à peu près à son entier développement
, on n'en voit plus aucun autour
de la queue : elle est alors beaucoup plus
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