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LE STELLION PELLUMA,
D U C H I L I (i).
M o l i n a est le seul auteur qui ait observé
et décrit, d'après nature , ce saurieu
qui me paroit, ainsi qu'à Gmelin, devoir
être placé dans le genre que je nomme
stelUon, à côté de l'espèce que j'ai fait connoître
aux naturalistes sous la dénomination
de stellion courte-queue.
L e stellion , dont je vais donner ici la
description , d'après Molina , est long de
vingt-deux pouces au moins, en y comprenant
la queue, qui a elle seule jusqu'à onzo
pouces de longueur. Le corps est revêtu en
dessus de très-petites écailles et mélangé de
verd , de jaune , de bleu et de noir ; ses
parties inférieures sont au contraire d'un
(i) Stelliopelluina; suprà ex viridi , flavo , coeruleo
et nigi-o varius , subtùs ex viridi jlavus , caudâ verticillalà,
longitudine corporis.
Lacerta pelluma. Molina , Hist. nat. Cliil. p. 190.
— Idem. Gmelin, Syst. nat. pag. 1060, n" 53. — i ®
stellion pelluma. Latreille, Hist, naturelle des rept
i l e s , in- i 8 , torn. I I , pag. 58.
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jaune légèrement verdâtre ; sa queue est
alongée, verticillée et composée d'écaillés
rhomboïdaJes , et sans doute épineuses
comme aux vrais stellions ; ses pieds ont
chacun cinq doigts séparés, et armés d'ongles
forts et crochus.
II habite sous ]a terre dans des trous qu'il
se creuse parmi les champs du royaume du
Chili. Les habitans de cette partie de l'Amérique
méridionale le nomment pelluma, et
ils se servent de sa peau pour en faire des
bourses.