sSo HI S T O I R E
Les égyptiens vont chercher dans les campagnes
un grand nombre de scinques, qu'ils
vendent ensuite au Caiie et à Alexandrie,
d'où on les répand en Asie et même dans
diverses contrées de l'Europe.
Aussitôt après qu'ils viennent d'être tués,
on en extrait un jus, ou bien ou les dessèche
et on les réduit en poudre. Le scinque ordinaire
ou des boutiques est très - facile ^ à
distinguer des autres sauriens par sa forme
alongée, presque ellipsoïde.
La tête, lisse et pointue en devant, est
revêtue de plaques à peu près semblables à
celles des lézards; elle est petite en compa-~
raison du. cou qui est deux fois plus long,
et assez gros près des bras : elle a de petits
yeux un peu saillans. Le tympan, placé à
chaque côlé antérieur du cou, est à peine
distinct; car il est de niveau avec les écailles,
et ressemble même assez à une écaille grise
plus claire. La mâchoire supérieure est plus
longue que l'inféiieure, un peu obtuse en
de remplacer , par des jouissances vaines , des plaisirs
qui ne valent qne par un senliment que lous les
secours d'un art mensonger ne peuvent faire naître.
Selon Pline, le scinque a été regardé comme un
remède efficace contre les blessures faites par des
flèches eHipoisonné«s. ( Pline , liv. 28, cU. 3o. )
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D E s s C T N Q U E s. sSi
devant; ses lèvres débordent les dents, et
servent à contenir la mâchoire inférieure,
presque comme le bord d'un couvercle,
lorsque la bouche est fermée. Les dents sont
très-petites, nombreuses, non aiguës et de
hauteur égale. Le corps est un peu anguleux
en dessus, parce que la colonne vertébrale
est légèrement saillante sur toute la longueur
du dos. Les flancs sont au contraire un peu
comprimés. La queue, grosse à sa base,
mince et comprimée à son bout, a un peu
la forme d'un coin, et n'est pas plus longue
que la tête et le cou réunis.
Les quatre membres sont amincis, assez
courts, à peu près de 'longueur égale, et
munis chacun de cinq petits doigts plats,
séparés, dentelés en scie sur leur bord extérieur
et terminés chacun par un ongle
plat et pointu. Plusieurs naturalistes, entre
autres Linnaeus , ont cru que le scinque
ordinaire n'a pas d'ongles au bout de ses
doigts : c'est une erreur qu'il importe de
relever, et qui n'a pu être produite que parce
qu'on n'aura sans doute décrit alors que des
individus plus ou moins mutilés.
Le corps, le cou et la queue sont entièrement
recouverts par des écailles arrondies,
lisses, plus larges que longues, disposées par
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