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ï 4 RÉ F L E X I O N S SUR LES PLANCHES.
oublié de faire dessiner le raphe. C'est à dessein que je ne publie point de planche dans
c e genre ; j'ai mieux aimé mont rer le corps calleux tout-à-fait à découvert, que de réunir
dans une même figure ces deux objets au dét i iment l 'un de l'autre.
Ca vues des veniricules supérieurs et leurs prolongements; la voûte à trois piliers; les plexus choroïdes;
la lame cornée; la bandelette striée ou taeni a semi-circularis. H u n d t , Carpi et le traducteur
de Ch. E t i enne on t joint à leurs ouvrages desplanches destinées à r epr é s ent e r les cavités
des ventriculessupérieur s oulatéraux;mais les dessins des figures publiées sur ce sujet
avant Vésale sont si confus, qu'il est presque,impossible d'en appercevoir la distribution.
Ci't Anatomisie a montré en N N la paroi supérieure des ventricules latéraux, ce que nul
autre que lui n'a encore exécuté; en XX, figure 5' du même livre, le bord inférieur du
septum lucidum; dans la figure i¿ií/em, la véritable forme des ventricules supérieurs ; dans
ies figures 4% 5', et sur-lout6% ibidem, la terminaison antérieure, et même une partie des
prolongements postérieurs des ventricules latéraux; enfin dans la figure 5' du livre VII eu
MM, et dans la 6' en OO, les veines antérieures des corps striés. Tarin, Advers. page 11,
a rendu tm juste tribut d'admiration à la mémoire de ce grand homme; un examen très
réfléchi d e ses planches m'y afait voir encore plus d e beautés que Tar in n'y en avoit apperçu,
et je me suis fait u n devoird'en rendre compte. Elles ont été copiées et défigurées
d e toutes parts, comme on peut le voir dans Paré, Bauhin, du Laurent , 8cc.
Eustache, figure 4° d e la planche XVI I , a représent é mieuxque Vésale les tubercules
.quadrijumeauxetlavoûte à ti'ois piliers rejettée en arriéré; mais il n'a pas aussi bien exprimé
la forme des ventricules supérieins. Les plexus choroïdes sont très mal dessinés
dans les figures 3' et 4' de la même planche; on y voit la terminaison antérieure des ventricules
latéraux qui y est un peu trop prolongée et trop aiguë: mais il est le premier qui ait
bien exposé lafonne et l'étendue des prolongement s postérieurs de ces vent r icules; on y
obser\-e encor e quelques-unes des veines des corps striés. Cassérius eiVeslingius ont aussi
b i e ^ représentéla terminaison antérieure desventriculeslatéraux.
Les planches deCor tésius,deVarole,etde Bartholin, ne donnent point une assez bonne
idée de toutes ces parties pour que nous devions nous y arrêter.
Il est étonnant que Bidloo, qui a fait graver des planches en général très élégamment
dessinées, n'ait publié rien de satisfaisant sur les cavités du ceiTeau : on peut même
ajouterqucsonadminislrationanatomiqueétoit.sous ce rappor t , très défectueuse. Ya-t-il,
par exemple, rien de plus mal imaginé que ce ruban qui, dans la planche VU, figure i%
soutient la masse des hémispheres?
Willis a publié des planches sur le cerveau de l 'homme et des animaux dont les détails
sont bien présentés. La voûte à trois piliers est bien dessinée dans les figures 3 et 4 du
lome l'", pages 266 et 267; l'arrondissement de ses piliers vers la partie postérieure du
cerveau, et l'espace dans lequel elle adhere avec le corps calleux,y sont mieux représentés
que dans aucune des planches publiées jusqu'à cette époque.
La planche VII du tome II, page 38, mérite sur-toutbeaucoupd'attention.'VVilIis
reconnoissoit dans le corps strié deux bords ou limbes, l'un antérieur représenté en G,
l'autre postérieur designé par la lettre E . Ce qu'il y a de singulier dans cette figure, c'est
que le premier de ces bords y est représenté avec des stries ou fibres parallèles, tandis
que le bord postérieur, qui est réellement fibreux, y est exprimé comme un trait blanc,
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semi-circulaire, très uni , au côté externe duquel on voit, dans la partie gauche de cette
figure, les veines se dégager et se répandr e sur la surface d u coips strié : ce bord ou limbe
postérieur du corps strié, limbusposterior corporis striati, est maintenant connu sous le nom
d e toenla semi-drcularis, et c'est Willis qui a fixé le premier son attention sur cette bandelette.
Le même Anatomiste l'a faitvoir dans lecei-veau du mouton,planches V e tVI , t. I l ,
pages 36 et 38. L e corps calleux du même animal y est aussi bien représenté, planche V,
tome II, et planche VII, tome I". On peut cependant reprocher à cette derniere l'espece
de grillage que l'on voit sur la face supérieure du corps calleux, e t qui n 'es tpoint conforme
à la nature.
Les explications que Thomas Bartholin aajoutées aux figures de Stenon sur le cerveau,
e t ces figures elles-mêmes ne m'ont rien présenté dont j'aie cru devoir faire mention
ici ; en général on peut dire qu'elles ne répondent point par leur exacdtude à celle que ce
grand Anatomiste a montrée dans son beau discours sur le cerveau. Voyez Anatom.
Winslow. tome V, pag. 459.
Tarin a reproché avec raison à Vieussens d'avoir oublié dans ses planches les prolongements
postérieurs des ventricules latéraux; on les cherche en vain dans les planches VI et
VII de sa Névrographie: les p rolongement s antérieurs de ces mêmes ventricules sont marqués
dans la p lanche VI I ; o n lesvoi tmêmedansl a planche VI, où ilsparoissent un peu trop
arrondis. La voût e à trois piliers est assez bien exprimée dans cette planche, quant à son
étendue; mais on n'y apperçoit point en devant la disdnction des deux piliers. Les
plexus choroïdes ne s'étendent point assez vers les parties antérieures; on n'y trouve point
le taenia semi-drcularis, et les veines du corps strié y sont mal rendues : enfin les traces
des circonvolutions cérébrales qui sevoientsur les côtés de cette figure, et de plusieurs
autres du même ouvrage, sont très éloignées de la nature,dont tousles dessins puWiés par
Vieussens s'écartent dans un grand nombre de points.
Les planches de Verheyen et de Ridley n'offrent aucuns détails intéressants;les veines
antérieures des corps striés sont assez b ien exprimées dans la fig. 3' de la plancheXXIV,
et dans la figure 2' de la planche XXV de Verheyen: mais les plexus choroïdes y sont mal
dessinés; leurs contoursont été mieux rendus par Ridley, fig. 5': mais dans cette planche
le taenia semi-circularis n'est point fibreux, et les piliers antérieurs de la voûte, que l'on y
voit coupés, sont beaucoup plus considérables qu'ils ne devroient être.
Garengeot ayant représenté dans sa planche un cerveau imité en cire, il n'est pas surprenant
qu'il ait si mal réussi.
On est surpris, en examinant les planches l e t I I du cerveau publiées parLieutaud, et
dont plusieurs détails sont dignes d'éloges, de n'y point trouver le taenia semi-circularis.
Les deux planches publiées par Morand, Mémoires de l'Académie des Sciences,
année 1744, ne peuvent donner une bonne idée ni du corps calleux, ni des prolongemen
ts pos térieurs des ven tricules latéraux, ni d e l'origine des cornes d 'Ammon. Van-Horne,
les Bartholin, et quelques-uns des auteurs que j'ai cités précédemment , avoient eu connoissance
des prolongement s postérieurs des grands ventricules ; mais il me semble que les reliefs
longitudinaux et un peu recourbés de celte cavité, auxquels on a d o n n é en latinlenom
de collicuU, Haller, Phjsiolog. t. VIII, edit, in 8°, pag. 67, n'avoient point été bien décrits
avant Morand: c'est une justice que l'on doit à sa mémoire. J'ajoute ici, d'accord avec
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