'K'M'
R É F L E X I O N S HISTORIQUES
décrit cette portion de l'hypocampe avec «n grand soin, l'a représentée, mais d'une maniere
imparfaite, dans les fig. 5 et 6 de sa planche II : l'élargissement infeneut de la corne
d-Anrmon y est anssi désigné dans les Egnres 4, 5 et 6 de la même planche. On doit bien
regretter que ce savant Anatomiste n'ait été secondé dans ses travaux que par un artiste
des pins médiocres, et qu'ainsi il n'y ait peut-être aucune de ses planches ci, la nature
soit fidèlement imitée. , , , , vi-tr
Les lube^uks <i^airijumeaux et U glande pinède. La figure 1 " d e la p l a n c h e X I V montre
ces éminences dans leur position naturelle, tandis que la planche XVI les représente renversées
Dans cette derniere planche le cervean est vu par sa hase, et le cervelet est rejette
en devant. La fignre IX du septieme livre de Vesale montre aussi le ceiTelet relevé
en devant : mais la position du ceiTeau y est différente ; il est vu en dessus dans la figure
de Vesale et par conséquent les tubercules quadrijumeaux cachés par le cervelet ne
peuvent y être aperçus. Ces éminences ont été connues des plus anciens Anatomistcs.
Galien a décrit longuement la glande pineale, qu'il appelbit conarion, et les tubercules
sur lesquels d i e est soutenue. A l'époque oii vivoit Charles Etienne, on leur donno.t en
f r a n c o i s les noms de glulyes, petitesfe^es, Hdymes, mcifcrmes ou hancbettes. Ou en aperçoit
quelqneslinéaments très imparfaits dans la planche de la page Î Î Î du traite de Charles
Edenne et on y voit aussi près de ces eminences l'origine des cornes d'Ammon. appellees
alors co^s vennifirmes; mais toutes ces parties y sont à peine reconnoissables. Cest dans
la 7- figme de son septieme livre que Vesale les a le mieux représentées ; car, dans la 1 cde
ses figures, les tubercules quadrijumeaux sont trop volumineux, et la glande pinéale
ne l'est point assez. Dans la 8" figure, ils sont fendus longitudinalement, pour fiure voir
le passade du troisième au quatrième venmcule. Ces tubercules sont dessinés d'une maniere
très disducte dans la 4" fig"« de la planche XVII d'Eustaclii, auquel on peut reprocher
davoir représenté les tubercules quadrijumeaux inférieurs trop arrondis : leur
forme est un peu alongée sur le côté. Veslingius a donné, dans ses planches, trop de volume
à la glande pinéale : le dessin que Cassérius en a publié m'a paru moins incorrect.
Bidloo, Tab.'X, Covvper,M.,etsur-toutVVillis, fig. 3,pag. s65, tomel, ontdounéaux
tubercules quadrijumeaux une forme oblongue qui est bien dans la nature ; mais k direction
de ces éminences est trop oblique en G, G, dans la figm-e de Willis cité-e ci-dessus.
Les grosseurs et les formes sont exagérées dans les planches de Vieussens. En jettant les
yeux°sur les planches VU , X , XI, de cet auteur, on verra que les tubercules quadiijumeaux
y sont trop alongés, et que les supérieurs et les inférieurs sont trop ressemblants
les uns aux autres. La glande pinéale est aussi trop arrondie dans la planche VH du même
auteur. Ridley, fig. 7 , e n / , l'a représentée ayant un volume trop petit, eu égard aux
tubercules quadrijuinaux. La forme que Lieutaud lui a donnée en h, planche I - du tome
I", édition de iyy6, est-celle de la nature. L'on ne peut en dire autant de la maniere
dont Bonhomme a fait dessiner ces éminences dans les planches VI et VII de sa Céplmbtomle.
Personne ne les a mieux décrites que Tarin; mais les figures 2 et 3 de sa
planche I™, et la fig. 3 de sa planche II, ne répondent point à l'exactitude de ses descriptions.
En considérant attentivement la fig. 2 de la planche I™ de cet auteur, on remarque
vers la base de la glande pinéale un traaus médullaire de substance blanche qui,
formant une concavité en devant, s'implante de chaque côté dans la partie postérieure
S U R LES PLANCHES. 63
des couches optiques. Cette anse médullaire est adhérente à la commissure postérieure,
€t appartient toujours, au moins en très grande partie, aux péduncules de la glande pinéale;
ce que la figure de Tarin n'exprime en aucune maniere. On doit faire le même
reproche à la planche Vo, o, de la Description du Cerveau, publiée en allemand par
M. Mayer, in-4% Berlin, 1779.
La position respective des tubercules quadrijumeaux a été bien exprimée par Haller,
planche lU du septieme Fascicule, et encore mieux par Santorini, septemdecim Tabulae^
£g. 2, planche III.
Base du cerveau et origine des nerfs. Il y a plusieurs manieres de mettre à découvert la base
du cerveau et d'observer l'origine des nerfs : la premiere, que j'emploie le plus souvent,
consiste, après avoir ouvert la dure-mere, à renverser le cerveau de devant en arriera. en
coupant, à mesure que l'on avance, les nerfij et les vaisseaux, comme on le voit dans la
planche Xl l I . liv. VII de Vesale ; la seconde consiste à rejetter le cei-velet de derriere en
devant, ce dont la planche IX du même livre oifre l'exemple; la troisième à soulever toute
la masse du cerveau latéralement, en la repoussant vers l'hémisphere du côté opposé,
comme Vesale f a fait dans la préparation dont la planche XIV du liv. VII montre le dessin.
La planche XII du même livre a été dirigée d'après un autre procédé. C'est une circonstance
bien digne d'être remarquée. et dont il me semble que les Anatomistes n'ont
point été assez frappés jusqu'ici, que cette précision avec laquelle Vesale a connu les diverses
manieres de disséquer le cerveau.
On sait que Greviu a pubhé en françois l'abrégé de fAnatomie de Vesale, d'après lequel
ses portraits anatomiques ont été rédigés. On y trouve deux fois, pag.73 et lo2,iu-foI.
ï565, la même figure représentant la base du cerveau : ce dessin est très défectueux. La
troisième paire y est tout-à-fait hors de sa place; le nerf facial, le glosso-pharyngien, le
lingual, le spinal, manquent.La 4' paire, y est rapportée à la 5", et la 1'" paire est à peine
reconnoissable; elle y a la même forme que dans la fig. i3 de Vesale en LL du livre VII,
où elle est très éloignée de la nature.
La base du cerveau a été dessinée avec plus de netteté dans la planche XVIIl d'Eustachi.
Les nerfs olfactifs y sont mal représentés, ainsi que dans les planches de Vesale.
Ces nerfs ne sont point aussi massifs dans toute leur étendue que ces deux auteurs les ont
exprimés; mais les nerfs oculo-musculaires, les trijumeaux et les pathétiques, y sont dans
leur position naturelle, et on y voit avec plaisir la jonction de f intercostal avec la 6"' paire,
formant en devant un angle aigu. Les circonvolutions du cervelet y sont concentriques
dans toutes les figures de la planche XVllI; reproche que la plupart des auteurs des planches
anatomiques, Vieussens, Willis, etHaller lui-même, planche III du 7' Fascicule, ont
mérité, mais que l'on ne peut faire à Santorini. Voyez tab. II, septemdecim Tabulae. En
examinant les planches de Vesale. on voit que dans la IX' et la XP, liv. 7 . les circonvolutions
du ceiTelet ne sont point parallèles : mais ce parallélisme existe dans la planche VIII
du même livre ; ce qui prouve que cet Anatomiste n'a point donné à cet objet une attention
assez suivie pour devoir être rangé parmi ceux qui ont bien connu la surface du
cervelet.
Les deux figures dans lesquelles Varóle a représenté la base dn ceiTeau n'ont pas, à
beaucoup près, la netteté de celles d'Eustaclii. L'origine des nerfs de la 3*. S'etp*
Tome I. Planches. 17-