a , • • m i! ,
; i 1 >i: ••
' ••I'KÍ-IILIFT
• tm . ;¡., liiíáiilil.
i ' h • : '
„ . . . I f e l j i m í . » .
R É F L E X I O N S HISTORIQUES
S U R LES PLANCHES
Dans lesquelles on a représenté, à différentes époques, les parties du cerveau dont j'ai parlé dans
ce cahier.
AUCUNE partie de mon ouvrage ne m'a présenté et ne me présentera plus d'obstacles
à vaincre que celle dont ce cahier contient les détails. Les régions profondes du cerveau
ne se découvrent qu'avec la plus grande peine; lesarteres de la base de ce viscere sont si
nombreuses, et leurs ramifications dans sa substance sont si multipliées, que leur exposition
exige de longs travaux ; l'origine des neris est d'ailleurs très difficile à déterminer.-
Dans ce genre d'ouvrage, lorsque j'ai bien vu un objet, je n'ai fait que la moitié de ma
tâche; il est encore nécessaire que je le prépare de maniere à ie montrer dans son entier
à mon dessinateur, et il nous faut beaucoup de temps à l'un et à l'autre pour observer,
décrire et représenter la nature. Si nous nous pressions davantage , nos préparations
et nos recherches seroient moins exactes, et moins dignes de l'attention du public,'
qui a bien voulu nous témoigner le désir de voir cette entreprise suivie sans interruption
et sans délai. On peut être assuré que nous y apportons le plus grand zcle.
Les grands hypocampes. Arantius et Varóle sont les premiers qui en aient fait mention
dans leurs ouvrages, et il n'y a qu'un petit nombre d'auteurs qui les aient représentés dans
leurs planches. Charles Etienne, Vesale, "Willis, Bidloo, ni même Vieussens, n'en ont
offert aucune trace dans les figures qu'ils ont publiées. On voit bien qu'Eustachi a essayé
d'en marquer les contours dans ia figure 5 de la planche XVII; mais les proportions des
hypocampes, et leurs connexions avec le triangle médullaire , y sont si mal exprimées,
qu'on les reconnoît à peine. Duvernoi,<lans les Mémoires de l'Académie des Sciences
de Pétersbourg, tome lY, après avoir exposé les travaux d'Arantius sur cette production
du cerveau, en a publié une figure presque aussi imparfaite que celle d'Eustachi. L'auteur
du traité de la Céphalatomie, publiée à Avignon en , mérite les mêmes reproches.
Les cornes d'Ammon, ou hypocampes, y sont représentés dans les planches IV et V de
la maniere la plus incorrecte ; elles paroissent avoir la même largeur dans toute leur étendue;
elles sont d'ailleurs beaucoup trop étroites, et l'on peut dire qu'il est absolument
impossible que celui qui a dessiné cette figure ait eu la nature sous les yeux. On doit surtout
remarquer, dans les hypocampes , i° l'élargissement de leur extrémité inférieure,
qui est surmontée de plusieurs inégalités ou tubercules; la forme godronnée d'un cordon
que l'on aperçoit le long de leur bord interne, après avoir soulevé la bandelette de
l'hypocampe. Aucune des planches dont j'ai parlé jusqu'ici n'en fait mention. Celle dans
laquelle Garengeot a représenté les cornes d'Ammon est pour le moins aussi défectueuse
que les dessins d'Eustachi et de Bonhomme. La figure des cornes d'Ammon publiée
par Morand dans le volume de l'Académie royale des Sciences, année 1744, montre
très bien l'extrémité inférieure de cette production, et la maniere dont elle s'élargit à
mesure qu'on en approche; mais le bord godronné n'y est point exprimé. Tarin, qui a