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R É F L E X I O N S SUR LES PLANCPIES.
(le la figure rend probable. Cette planche a été copiée par plusieurs auteurs, tels que
Jacques Grevin, Paris, iSdp, pag. 97, et autres.
On ne trouve point, dans les planches d'Eustache, de figure qui représente les arteres
de la dure-mere; mais Gaetano Petrioli (1), que l'on peut regarder comme l'un de ses
commentateurs, a publié, dans sa planche II, une ligure de ces vaisseaux, considérés
sur l'hémisphere gauche du cerveau. Outre qu'on n'en apperçoit que la partie postérieure,
leur disposition n'est pas tout-à-fait conforme à la nature, et la branche postérieure
de ces arteres n'est pas, à beaucoup près, aussi volumineuse que cet auteur l'a
représentée : on y voit quelques anastomoses.
On peut faire à ce dessin le même reproche que méritent en général ceux de Charles
Étienne ou plutôt de Charles de la Riviere, et plusieurs autres. Ces auteurs ont employé
la plus grande partie de chacune de leurs planches à des décorations inutiles, tandis que le
dessin, qui estl'objet essentiel de leur travail, n'y occupe qu'un très petit espace.
On s'a ttendroit à trouver dans la planche T" de Vieussens, où la masse du cerveau paroî t
dans sa grandeur naturelle, un dessin exact des arteres de la dure-mere; et cependantcette
ii"nre est une des plus défectueuses qui aient été publiées à ce sujet. Je n'ai jamais vu le
rameauantérieurdisposécomme Vieussens l'indique; il sort toujours du tronc principal de
l'artere menìngèe moyenne : ce dernier vaisseau est représenté par cet Anatomiste, comme
ayant quatre ou cinq branches dont les divisions ne sont point suivies avec soin : on y
apperçoit quelques anastomoses. Vieussens s'est encore ti'ompé lorsqu'il a dit, dans l'explication
de cette ligure, que quelques branches de l'artere menìngèe s'ouvrent dans le sinus
longitudinal, cjuarum propagines alicjuaein sinum longicudinalem aperiuntur. Liberi" de cereb.
page 5.
Les vaisseaux de la dure-raereontété mieux exprimés par Bidloo,planche VI, iig. 1, 2.
Qu'il me soit cependant permis d'obseiTer que leurs branches principales, ou tiges, ne
m'ont jamais paru aussi rapprochées que celle-ci ; leurs ramifications d'ailleurs ne sont pas
exposées avec assez de détail : on y apperçoit quelques anastomoses.
Je ne dis rien de la même planche considérée dans Cowpper, puisqueles figures y sont
parfaitement semblables.
Quant à la figure 1"' de la planche XXIV, tome 1" de l'Anatomie de Verheyen, on n'y
voit qu'une très petite partie des arteres mcningées ; et, d'après l'inspection de cette figure,
on peut assurer que celui qui les a ainsi dessinées ne les a point observées d'après nature,
ou qu'il n'y a fait qu'une très légere attention.
On trouve, dans le traité de la Céphalotomie, publié à Avignon en 1748, une figure
qui n'est pas plus exacte que les précédentes: 011 y distingue les deux branches principales
de l'artere meningée, dont l'une forme la feuille de figuier sur la face interne de
l'os parietal, tandis quel'aulre se dirige en arriéré; mais les ramifications de ces arteres sont
très éloignées, dans leurs distributions, de celles de la nature, et on n'y apperçoit presque
aucunes anastomoses. Tarin n'a point publié de planche où il ait montré, d'après ses propres
dissections, les arteres de la dure-mere.
Il suit de cet exposé qu'il ètoit utile d'apporter un grand soin dans le dessin des arteres
( . ) Le otio Tavole
della Maestà Sarda. iU
ana to mici ic con
inn,yò/. 1750.
n foglio delincale, etc. da Gaetano Petrioli, Roma
R É F L E X I O N S SUR LES PLANCHES. ,3
meningées, d'en publier une figure exacte, et même d'en faire connoître les variétés les
plus frappantes.
Circonvolutions du cerveau. Il y a peu d'auteurs qui aient bien décrit les circonvolutions
du cerveau; il y en a peut-être encore moins qui les aient bien représentées dans
leurs planches. Vésale est celui qui, dans la et 3" figures de son livre VII, en a le
mieux exprimé la forme : il les a montrées recouvertes par les veines du cerveau
qui les cachent en partie. C'est pour éviter cet inconvénient que j'ai séparé ces deux
objets, et que j'ai représenté les circonvolplions seules dans ce cahier, réservant l'exposition
des veines pour être jointe à celle des vaisseaux et des sinus du cerveau en
général.
Les circonvolutions cérébrales indiquées dans la planche IX d'Eustache sont aussi
recouvertes par les veines du cei-veau, et elles paroissent avoir une égalité entre elles qui
n'est pas conforme à la nature. On doit porter le même jugement sur celles de la figure
1"° de la planche VU, sur celles delà figureaMelaplanche V, et de la figure 5'de la planche
VIII de Bidloo et de Cowpper; des planches II et III de Vieussens ; de la planche
XXIV, figure de Verheyen; de la planche I de la Céphalotomie de Bonhomme, et de
la planche de Gaetano Petrioli. Je ne ferai ici aucune mention des planches de Charles
Etienne, ni de plusieurs autres également défectueuses, dans lesquelles les circonvolutions
sont tellement uniformes et continues, qu'on ne distingue pas môme la division des
hémisphères en dessus et dans le milieu.
Centre ovale et corps calleux. Je ne connois point, avant l'époque à laquelle la description
du centre ovale, faite par Vieussens, a été adoptée dans toutes les écoles d'Anatomie,
de planches où le corps calleux soit représenté faisant une voûte uniforme, horizontale
et condnue avec la substance médullaire des hémisphères du cerveau. En même temps
que l'on faisoit voir le corps calleux de devant en arriéré, et isolé sur les côtés, on montroitles
venti-icules supérieurs ouverts, comme on peut s'en convaincre en consultant la
planche IV du livre VII de Vésale, la figure S'de la planche XVII d'Eustache, la figure 7' de
la planche VI de Cortésius, Adversar. Tarin, la figure de la planche VU de Cassérius,
ibidem, et la figure 3" C d e la planche XXIV de Verheyen. On ne trouve pas, même dans
la Névrographie de Vieussens, de planche qui montre le centre ovale que cet Anatomiste
aapprisà former. L'auteur de la Céphalotomie,impriméeàAvignon, l'a dessiné dans sa
plancheIII; mais la coupe des circonvolutions y est très défectueuse,et leraphé du coips
calleux yest exprimé par trois lignes parallelesquisonttrèséloignéesdelaformedcsiracrnj
médullaires qu'on y obseiTe.Dans toutes les planches qui ont précédé cet auteur, et dont
j'ai parlé dans cet article, la face supérieure du corps calleux paroît unie et presque égale
dans tous ses points ; ce qui n'est pas exact: la forme que M. Mayer lui a donnée dans
sa planche III est très différente de celle que mes dissections m'ont offerte; je n'y ai
jamais vu les huit ou neuflignes longitudinales et parallèles figuréesenKKdans le milieu
do ce coips.Ce défaut debonnes figures du corpscalleux m'a déterminé à eu fairedessiner
mie que j'ai publiée dans ce cahier.
Vésale, dans son livre VU de humani corporisfabrica, et Vieussens, dans la planche III
de sa Nevrographie, ont montré les hémispheres cérébraux écartés l'un de l'auti-e en
arrière, de sorte !x laisser entrevoir une partie du coips calleux sur lequel ce dernier a