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64 RÉ F L E X I O N S HISTORIQUES
•paires y est exprimée d'une maniere confuse. loonograph. cant, cerebr. Tarin, fig. 4 eï 5;
planche VI , on y reconnoit le tmcLus optique. Cortesius, Casserius e t Veslrngms, n'ont
rien publié sra- cet dbjet dont je doive faire mention ici.
Il est difficile de concevoir comment Bidloo, avec le secours d'un artiste habile, a pu
s'écarter autant de la vérité, comment il a pu donner aux nerfs olfactifs etaux eminences
mamillaires autant de volume, etcomment il s'est trompé autant qu'il a fait sur l'origine
des différents nerfs , tels que la f paire, etc. Tabul. IX. f g . .. Cowper, ibidem.
Willis et Yieussens ontpublié chacun une planche représentant la base du cerveau;
e t c'est encore le travail de Willis qui mérite dêt-re préféré. Cet auteur est le premier qui
aitexprimés convenablement les nerfs ol&otifs, Hg. pag.255, tom. I ; il les a fait dessiner
dans .une direcdon à-peu-près paralkle, et augmentant de volume à mesure qu'ils se
portent de derriere eu devant. L'entonnoir y est trop volumineux, et les éminences mamillaires
trop peu distinctes. Les éminences olivaires et pyramidales n'y sont point exprimées
; elles le sont trop au contraire dans la planche V de Yieussens. Ce dermer
donne une maiwaise idée delà 5" paire qu'il représente trop pedte, e tdu nerf auditif, dont
l'origine est très mal déterminée ; les jambes du cerveau sont aussi trop étroites. En général
aucunes proportions nç sont conservées dans ces planches. C'est dans la 4' que les nerfs
olfactifs sont le mieux dessinés. On y remarque leur convergence en devant e n i, i; mais
ils sont trop volumineux, et leurs racines sont trop larges. Aucun de ces autem'S n'a bien
représenté les filets des nerfs glosso-pliaryngien.irague, spinal et lingual.
La base du cerveau a été représentée par Ridley, iig. i"", dune maniere encore plus
défectueuse ; il a donné aux nerfs olfactifs une largeur démesurée, faute déjà commise par
Bidloo et Cowp"- Toute la partie moyenne de la planche de Ridley.est si confuse, qu'on
y distingue à peine les gros troncs des arteres ef quelques nerfs.
La planche XI, publiée par Duverney dans son Traité de l'organe de l'ouie, mérite
des éloges sous quelques rapports. Les nerfs olfactifs, ceux de la 4-, 7-, 8", 9- et 1 o- paires
y sont assez bien exprimés. On y voit le traam optique danspresque toute son étendue ;
mais la 5' paire y est trop volumineuse. Les racines de la 3' et de la 6'paire, et les proportions
du cervelet-avec la moëlle alongée et avec le cerveau, ne sont pas exactement
déterminées.
La figure 4 de la planche XXIV de V^rlieyen, tome I , dans laquelle le cerveau est vu
par sa base a les plus grands rapports avec celle de Willis, etelle es t bien supérieure à cell«
de Bonhomme. planche IX. Dans oelle-ci, les nerfs.olfactifs drv^rgenren
devant,taadisque.considéréssur-toutversleur origine,ils sontoonvergents;fc3'paire,la4=,
la f , la 8= e t i a p'.ne sont reconnoissables ni par leur volume, ni par leur situation, ni par
leur forme. Dans la planche X du même auteur, ces nerfs son t mieux exprimés ; mais on
remarque encore dans ce dernier un si grand nombre de défauts, qu'il seimt trop long
de les exposer ici.
11 me reste àparler desplanches dans lesquelles la base du cerveau e t l'origine des nerfs
ont été représentées par les auteurs les plus modernes : de ce nombre sont Haller, Santorini,
MM. Gautier d'Agoty, Mayer, Soemmerring, Prochasíta et Monro. Ces derniers
sont en général beaucoup plus corrects que les précédents.
La planche daos laquelle Haller a représenté la base du cerveau, tab. I, Fascicul. VH,
S U R LES PLANCHES. 6S
est une de celles qui méritent le moins d'éloges. A la vérité, Haller, en publiant cette
planche, n'avoit en vue que la distribution des arteres du cerveau ; l'origine des nerfs
n'y est en quelque sorte qu'un objet accessoire. On y voit les nerfs olfactifs terminés en
pointe, et diminuant de volume à mesure qu'ils avancent de devant en arriéré; ce qui est
précisément le contraire de l'état naturel. Les éminences mamillaires et les nerfs de la 8'
paire y sont très mal rendus. M. Gautier d'Agoty a publié deux planches, l'une n" 8, l'autre
planche XVI I , dont la premiere aété dessinée sous les yeux de Tarin: dans celle-ci les nerfs
olfactifs, optiques, oculo-musculaires et trijumeaux, etlaprotubérance annulaire, sontassez
bien exprimés; tout le reste, si l'on excepte les arteres, est confus e t se distingue à peine.'
Dans la planche XVII, fig. 2, les objets sont plus nettement dessinés; mais les nerfs y
sont représentés sous la forme de cordons grossiers : on n'y distingue aucun des filets
qui les composent ; la jonction de l'intercostal avec la 6° paire se fait beaucoup trop ea
arriéré, et il est impossible de prendre une idée de la nature d'après cette planche.
Il n'en est pas ainsi des suivantes. MM. Santorini (tab. Il, jepíemcfedm Tabulae) ,Soemmerring(
tab. I, de basi Encephali), ProchasKa (tab. I , áe structura Nervorum ), Mayer ( tab.
VIU), et Monro (tab. V, Observations on eke structure and fonctions of the nervous ^stem) ,
ont très bien représenté la forme et les diverses proportions des pardes qui constifuentla
base du cerveau. MM. Santorini, Soemmerring et ProchasKa, sont ceux qui ont le mieux
exprimé le nerf olfactif, avec cette différence cependant que le bulbe a été représenté
par MM. Mayer et Soemmerring comme formant un élargissement distinct du cordon
nerveux, tandis que, dans les planches de Santorini et de M. ProchasKa, ce nerf s'élargit
d'une maniere insensible de derriere en devant; ce quime paroî tplus conforme à la nature.
MM. Soemmerring et ProchasKa ont bien montré les deux longues racines du nerf olfactif;
M. Mayer les a ti'ès mal représentées. Le sillon du nerf ol f^t if est beaucoup trop court
dans les planches de Santorini et de M. ProchasKa ; ce sillon dépasse toujours le nerf,
comme on le voit dans celles de MM. Soemmerring et Mayer. Santorini a bien connu
l'entonnoir et les éminences mamillaires. C'est dans les planches de MM. Soemmerring
et ProchasKa qu'il faut voir les radicules fibreuses et très déliées des nerfs vague, spinal,
et des paires cemcalcs. Ce sont MM. Soemmerring,Santorini et Mayer, qui ont le mieux
exprimé les circonvolutions du cervelet. M. Mayer a représenté les filets nerveux intermédiaires
qui sont placés entre le nerf facial et le nerf auditif; c'est M. Soemmerring qui
a parlé le premier de ces filets, qu'il a fait dessiner d'après le célebre M. Wrisberg dans ses
planches I et II, en_y. M. Soemmerring est aussi celui qui a le mieux représenté l'origine
de la y, de la 5°, de la f et de la 9' paire de nerfs.
M. Monro s'est spécialement proposé de faire voir, dans sa planche V, la direction
des fibres médullaires de la base du ceiTcau. La direction sémi-circulaire des fibres de la
protubérance annulaire, ou pont de Varóle, est exprimée dans toutes les planches que je
viens de citer. Lorsque la cinquième paire est enlevée, il est impossible de montrer convenablement
la maniere dont les fibres de la protubérance annulaire s'écartent sur le côté
pour lui donner passage : c'est ce que M. Soemmerring a très bien montré dans sa premiere
planche, et ce que j'ai tâché de rendre dans la planche XVU de cet ouvrage. La
direction fibreuse des péduncules du cerveau, que M. Monro a bien représentée, se voit
aussi dans la planche de iM. ProchasKa, et sur- tout dans celle de M. Mayer : on la remarque