DES PLANCHES DU CERVEAU.
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deiix lignes qu'un sillon longitudinal sépare ; son bord infélicur
est soutenu sur la voûte à trois piliers : ici ses parois
sont écartées l'une de l'autre, autant qu'il est possible sans
les décliirer.
w WW w , les deux lames du septum lucldum, dont cliacune
est formée de deux membranes très minces, l'une d'une
extreme ténuité, médullaire et interne,l'antre cendrée et externe.
Les lames sont plus rapprochées l'une de l'autre au
milieu qu'en amere, et sur-tout qu'en devant, ou l'on, voit
une cavité assez marquée.
8 , n, <5, espace ou sillon contenu entre les deux lames
écartées : 8, cavité ou sinus du sepium iucUlum ; on
l'a aussi appcllée fosse <le Sylvius, fossa SylWi. Elle est àpeu
prcs triangiUaire et très profonde: sa grandeur varie;
mais elle ne manque point dans l'état naturel; en bas, elle
ne communique point avecle troisième ventricule; mais elle
est fermée par une lame médullaire très mince qui sera décrite
ailleurs (0- i a hauteur de cette cloison est plus grande
en devant où la voûte s'écaite beaucoup du corps calleux,
qu'en arriéré où ces deux corps se confondent, de sorte que,
suivant la remarque de Mecsel (2), les lames du sepium lucldum
y sont  peine distinctes de la voûte à trois piliers.
Je n'ai point observé les papilles vues par Duverney sur
les lames du scpium lucidunij ni ces points circonscrits que
Petit a ditètre pourvus d'un spliincter, et disposés suivant
deux ordics régidiers dans la partie du sepium ¡ucidum
qui touche à k voûte à trois piliers (3): ce sont sans doute des
vaisseaux sanguins coupés qui en ont imposé à cet autcui- ;
mais il n'y en a poijit qui soient placés aussi S)'mnictiiquement.
(4)
s s s s s s, la voûte à trois piliers. On ne trouve ici que les
deux colonnes ou piliers postérieurs de cette producUon ;
les deux piliers antérieurs sont cachés par le sepium lucidiim.
On voit évidemment que les colonnes postérieures de
la voûte se confondent en arriéré avec le corps calleux t, et
avec la partie postérieme dos laines du septum luctdum,
en 6.
Vers l'origine des cornes à'Ammon, et en dehors, diacune
des colonnes postérieures, ou aies de la voûte à trois
piliers, se d ivbecn deux bandelettes. L'ime fort courte, exprimée
parle diiirie7,est postérieure; ellese confond,après
avoir fait un très court tiajet, avec l'écorce blanche ou médullaire
des cornes CiÂmmon; eUe est elle-même de substance
blanrlie. Haller a dit que celte bandelette manquoit quelquefois
: Non est perpetua, dit-il, torn. Vili, de pan. corp.
hum. Jab. p. 58, Je l'ai trouvée dans Cous les sujets dont j'ai
disséqué le cen'eau. L'autre bandelette, représentée en
i f , est antcrieiue; elle est placée tout le long du bord interne
des cornes à'Ammori-, on n'en voit ici que l'origine : on
la conn oit sous le nom de corpus Jimbrlacum, corps frangé,
corps bordé. ]1 est évident que cette demiere dénomination
ne lui convieni point, puisque c'est au contraile ce corps qui
borde les cornes 'à'Ammon. On pourroit l'appellcr du nom
de bandelette de l'hypocampe ou des cornes W Amnion, taenia
hypocampi. On en verra les développements et la terminaison
dans d'autres ligures. Cette bandelette est quelquefois
double.
q q q q, les plexus choroïdes des venhicules supérieurs
ou latéraux. On ne voit ici que la portion arquée et supérieure
de cas plexus ; ils recouvrent en partie les bords externes de
oriiii,MecKel cl M. Sabatier,ont admis celte «lisposilion que
isi observiiB,el (ioiil j'ai vi^rifiélcs détails par mes disseclioiisla
voûte à trois piliers, et une portion des couches optiques
i il en sort des vaisseaux que l'on voit sur les côtés de
ces plexus t on y apperçoit aussi quelcjuefois de petits corps
ronds, d'une teinte jaunâtre, ct.quc quelques-uns ont pris
pour des glandes. Le sujet dans lequel celte coupe a été préparée
avoitle cerveau en très bon état; il éloit jeune, et il
n'y avoit presque aucun de ces corps dans les plexus choroïdes.
On voit en r un ré ti-écissement marqué 5 c'est là où les
plexus s'enfoncent et suivent la combure de ia corne à'Ammort.
Los plexus choroïdes, placés sur la jonction du la voûta
à trois ]3iliers avec les couclies optiques, consolident leiur
union, de sorte qu'il n'y a aucune communication dans cet
endroit entre les veuiricules latéraux et le troisième vonlricule.
0 0 0 0 , ces lettres montrent la partie du cerveau que l'on
a désignée sous les noms de linibus posterior coqsoris striati
Willisil, geminum centrum semi-circulai-e Vivussenii,fre'
nulum novum Torini, taenia semi-circularisHallcrì; bandelette
demi-circuìaire. Cette production est placée entre le
corps strié et la couche optique; elle est évidemment fibreuse:
les filets qui la composent sont sur- tout très marqués dans
son origine et dans sa terniinaison, que d'autres 11 giu es reprósenteront
avec soin. En p, elle s'enfonce près de la bandelette
de l'hypocampe ; là elle suit la duection île l'étui des
cornes á'Ammon, où on îa voit sur le plancher supérieur
de cette cavité. Willis avoit raison de la nommer bord ou
limbe du corps strié, autour duquel elle se contourne : je
pense qu'on pourroit la désigner sous le nom.de bandelette
fibreuse du corps strié, taenia fibrosa corporis striali, sive
taenia siriaca, bandelette striée: nom qui contrasteroit bien
avec celui du coips strié liii-mûme.
La bandelette iibreuse du corps strié, ou taenia semi-dr'
cuiaris, considérée en 0 x o x , vers la partie antérieure du
trajet qu'elle fait entre la couche optique et le corps strié,
est recouverte par une lame mince sémi-transparente, de
couleur giise, sous laquelle passent des rameaux veineux,
et qui dans quelques sujets a beaucoup de consistance. Tarin
l'a comparée à une lame de corne, à i-aison de sa ilemi-lransparence
: le célebre M. Antoine Petit a adopté cette nomenclatiue.
On peut désigner cette, parde sous le nom de lama
cornée, ou lame grise ou cendrée de la bandelette fibreuse du
corps strié, ou bandelette striée.
X x x X 2 £ y y, prolongements postériems des ventriailes
latéraux ; ils sont triangulaires : 011 voit leur poinie en y , et
leur partie la plus laige en ti. La cavité de ces prolongements
est connue sous les noms à'ancymdean anchyro'ùle. ( Voyea
le mémoue de Morand, académie des sciences, année ly/i/f).!
On l'appelle aussi cavilé digitale; on y voit plusieurs vaisseaux
ramifiés, et vers les parois internes on observe toujours
une ou deux saillies ou reliefs qui se contournent en
formant une ligne courbe dont la convexité est en dehors
et la concavité en dedans, et dont la pointe n-porid à celle
de la cavité digitale. Ces éminences ont été décrites en latin
sous les noms de coliicuàis, velunguis caveae posterioris ventricuhrum
lateralium, et en françois,depuis Morand (5),sous
celui d'er^of. Quelques-uns les ont considérées comme un
second bypocampe. M. J. C. Greding (Ludvv. adv. l i l )
a décrit plusieurs variétés de ces productions. Les prolongements
postérieurs des ventricules latéraux varient euxmêmes
beaucoup, soit dans leur largeur, soit dans leur lon-
(4) V07. llallcr, de cnrp. imm.fnhr. lom. VUI, in-S». pag. 63.
(5) Je n'ai])oint trouvé dans mes dissections les deux jieiits cordons
••.s ,
iis ,
(a) Académie de Berlin, i-65. Voyez aussi les cmim. du l'acadéuûe médullaires marquis E dans la /igurc prsmicte du mémoire Je Morand,
ïoyale des sciences, année 1781, où j"ai exposé
academic des sciences, année 1744.
(3jLcurci.d'uain«deaii,