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1/5 S U I T E DU TABLEAU.
5 . SECRETION.
U n'y a point de corps vivants dans lequel il ne se fasse des sécrétions.
6 . OSSIFICATION.
Coqjs vivants, Qui ont un squelette interne, osseux-. L'homme, les q cétacées , les oiseaux, les quadru-
Qui ont un squélette externe c
crétacée :
ligneux:
Qui n'ont point de squélette :
pedes ovipares, les serpents, les poissons proprement dits.
Les poissons cartilagineux.
Les insectes pirfails, les Utliophytes.
Les crustacées, les coquilUges, les madripores et ¡a plupart des zc
phj-tes.
Les plantes.
Les insectes dans le premier état de leur métamorphose, les vers, les
poljpcs.
7 . GÉNÉRATION.
Corps vivants. Vivipares = _ ^^^ pedes. les cdtacées.^
Ovipares, soit que les oeufs se développent au dedans ou hors de la femelle :
' Les oiseaux, les q«adrLpe<les ovipares, les serpents, les poissons cartQagineiLX,
les poissons proprement dits, les insectes, les crustacées,
les vers, les plantes.
Quiseraproduisentparboutures: l«, .«s , les poîjT-, le. plantes.
8 . IRRITABILITÉ.
les vers, les polypes.
Dont les muscles recouvrent le squélette :
L'homme, les quadmpedes, lescétacées, les oiseaux, les qiiadnipedes
ovipares, les serpents, les poissons cartila^eux, les poissons
proprement dits.
Dont les muscles sont recouverts par le squélette :
Les insectes parfaits, les crustacées.
Qui ont à peine quelques parties contractiles et qui ne jouissent d'aucuns mouvements spontanées :
Les plantus.
9 . SENSIBILITÉ.
Corpsvivants, Qui ont des nerfs et un cerveau bien distinct de la moëlle épÎJiiere :
L'homme, les quadnipeiles, les cétacées, les oiseaux, les quadmpedes
ovipares, les seqjentsjles poissons cartilagineux, les
, poissons proprement dits.
Qui ont des nerfs et un cerveau à peine distincts de la moëlle épiniere :
Les insectes, les crustacées, les vers.
Dans lesquels on n'a poijit encore tiouvé ou qui ¡l'ont point de nerfs, de cen'eau, ni de moëlle épiniere :
1 o , ¡ e s plantes.
D I S C O U R S
S U R L ' a n a t o m i e ,
C O N S I D É R É E DANS SES EAPPORTS AVEC L'HISTOIRE NATURELLE;
S U R SA NOMENCLATURE,
S U R SES DESCRIPTIONS,
E T SUR LA MANIERE DE PERFECTIONNER SON LANGAGE.
O n distingue deux especes d'anatomie, dont l'une est m.mpi-iì, et l'autre uomfakée. La
premiere s'exerce sur des objets qu'elle considéré seuls et sans aucune relation avec ceux
dont ils sont environnés; la seconde en montre les rapports. Ici, comme dans toutes les
autres sciences physiques, s'offrent deux moyens d'insti'uction ; l'étude des livres, et celle
de la nature.
Si l'anatomie humaine aie plus acquis, ce n'est pas seulementparcequ'elle est l'ouvrage
d'un grand nombre de coopérateurs, c'est sur-tout parceque tous ceux qui ont contribué
à ses recherches en ont connu l'ensemble, et que la plupart ont mis dans leurs travaux
autant d'exactitude que d'intclhgence et de clarté.
Il n'en a pas été de même de ceux qui ont cultivé l'anatomie des animaux. Plusieurs,
peu versés dans l'art de la dissection, n'ont considéré qu'une seule de leurs parties, on
qu'une seule classe de leurs organes ; le plus souvent encore, an lieu d'en donner une description
, ils se sont contentés de dire ce qu'ils y ont vu ou cru voir de mei-veilleux ; de
sorte que ce n'est pas l'histoire de k nature, mais celle de ses écarts, dont il semble que les
zootomistes se soientprincipalementoccupés.Quel 'on parcoure lesmémoiresdesCurieux
de la Nature, les divers journaux, et les recueils de Blasius et de Valentin , et l'on verra
combien sontgraudes l'incohérence etla disparité des faits anatomiques quiy sont rassemblés
, et l'on verra combien, au milieu de ces richesses, on éprouve do fatigue et d'ennui.
Il n'est donc pas vrai que l'anatomie comparée ait fait, comme quelques uns l'ont
avancé, de grands progrès. Ne craignons pas de dire, au contraire, que cette science
existe à peine. Perrault, dans ses mémoires justement célébrés, tous ceux qui ont marché
sur ses traces, si l'on en excepte Collins et M. d'Aubenton, tous les auteurs qui ont écrit
sur lart vétérinaire, n'ont traité que de l'anatomie simple des animaux, sans les comparef
avecl'homme ou entre eux. C'est àM. d'Aubenton, notre maître et notre modele, qu'appartient
l'honneur d'avoir créé parmi nous l'anatomie comparée proprement dite. Tout
ce qui concerne la forme générale et extérieure du squelette et des grands visceres des
quadrupèdes est exposé dans ses écrits. C'étoit l'histoire naturelle qu'il se proposoit
d'éclairer par ses recherches. Sous ce point de vue il a tout fait, et au mérite de s'être
ouvert la carriere il joint celui de l'avoir complètement remplie.
Mais il nous reste une autre espece d'anatomie comparée dont toutes les partie;
Tome ï. Discours. 5.
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