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3(5 RÉ F L E X I O N S HISTORIQUES
intervalle demi-circulaire ; les diverses coupes horizontales en découvrent toujours une
partie. C'est à ce tractus, très large dans plusieurs de ses régions, que Vieussens a donné
ie nom de geminum cenirum semi-circulare. Le bord supérieur du ¿ractus dont il s'agit est
la seule partie qui ne soit point cachée : elle se mont r e entre les corps striés et les couches
optiques, et c'est le limbus posterior corporis striaùWillisii, ou le limbus exterior albae molliscjue
membranae Vieussenii, ou enfin le taenia semi-circuiaris; encore est-il certain que ni
Willis (i) ni Vieussens (2) n'ont connu la forme striée de cette bandelette (3) : d'où il
résulte : 1'. qu'il ne faut pas confondre le geminum centrum, semi-circulare de Vieussens
avec le taenia semi-circularis (4); 2^ que l'on doit admettre dans le cerveau trois parties
très distinctes, qui se recouvrent l 'une l'autre, e tque l 'o n a souvent confondues ensemble,
savoir, 1°. la lame cornée, 2°. la bandelet t e striée ou demi-circulaire, 3°. le double centre
demi-circulaire.
Parmi les autres planches qui ont été publiées depuis Vieussens jusqu'à nos jours (5)
sur la structure de ces différentes parties, les seules qui méritent d e t r e distinguées sont
celles de Tarin (6), de Santorini (7) et de Haller (8). Les détails qui me paroissent intéressants
, relativement à l'objet qui nous occupe, dans les planches de Tarin, sont contenus
dans la figure premiere de la planche III, où Ton voit le dessin d'une coupe des corps
striés faite perpendiculairement de droite à gauche. Santorini a publié une planche (9)
analogue à celle de Tarin, qu'elle surpasse à tous égards en exactitude et en beauté. Le
même auteur a représent é les couches optiques et les corps striés ( 10) ; ces deraieres éminences
ne paroissent pas avoir, dans cette £gure, une assez grande étendue, par rapport
à celle des couches optiques.
C'est la distribution des arteres qui mérite sur-tout d'être admirée dans les planches
de Haller. La piece qui a servi pour ce dessin étoit sans doute préparée depuis longtemps
: elle paroît affaissée sur elle-même, et les parties n'ont point conservé leurs proportions
respectives. J'ai suppléé à ce défaut, autant qu'il m'a été possible, dans ce cahier.
Les corps striés ayant dans le cerveau une grande étendue et de grands rapports , j'ai
pensé qu'il seroit convenable de prendre les dimensions de ces corps et des couches
optiques dans plusieurs sujets. Dans l'un la longueur du coips strié étoit de 2 pouces
2 lignes {; la largeur du corps strié, dans l'endroit où il avoit le plus d'étendue de droite
à gauche, étoit do 7 lignes la longueur des couches optiques étoit, dans leur plus grande
étendue, d'un pouce 3 lignes, et leur plus grande largeur étoit de 4 lignes J.
Dans un autre sujet la longueur des corps striés étoit de 2 pouc e s 3 lignes ; leur largeur
en devant ctoit de 9 lignes i ; les couches optiques étoient longues d'un pouce 5 lignes
e t leur plus grande largeur étoit de 8 lignes. Ces mesures que j'ai prises sur un grand
nombre de sujets, comparées de toutes les maniérés possibles, m'ont prouvé qu'il n'y
Splandinol tome II, p. 257. — P a r Rideley, %. 5. —Par
Bonhomme, pl. VI et VU. — Par Heuermaiin, t. IV. — Ptf
L i e u t a u d , p l . l e t I L
{6) Advers. I,II, ni.
(7) Santorini scpiemdecim tabulae, ¿dit. M. Geratdi, fisL
planche in, figures 2 et 3.
(8) Fascicul. VII, planches II Cl lU.
(9) Planche m , figure 3.
(10) Ibidem, figure a.
( , ) T o m e I I , p l . V , V I , V I I , V I I I .
(2) Pl. X.XI.XIIelXUL
(3) Haller et Mayer l'ont représentée avec des stries.
(4) Haller, Fascicul. Vil, tab. II. Comp.ireî. la bandelette
I , est striée dans cette pknclie, avec le tractus
E £, qui ne l'est point dans la planche III, même Fascicule.
Haller appelle l'un et l'autre geminum centrum semi-circulare.
Suivant moi, ce nom convient au liactus E E , et
non à la bandelette I.
(5) Par Vcrheyen, tome I , pl. XXV. — Par Garengeot,
S U R LES PLANCHES.
avoit pas de proportion exactement déterminée entre les longueurs et les largeurs respectives
de ces différents corps; et quoique la longueur des corps striés dans les cerveaux
susdits différât peu , les rapports entre les autres pardes de ces organes n'ontpas
été constants. On en jugera par le tableau ci-joint.
36 lignes longueur du corps strié dans un de ces sujets, ne sont point à 7 lignes
largeur du même coips dans le même sujet, comme 27 lignes de longueur du corps strié^
dans un autre sujet, sont à 9 lignes i de largeur. Les dimensions des couches optiques!
dans ces sujets, ne sont pas dans une proportion plus exacte : i 5 lignes, longueur des
couches optiques, ne sont pas à 4 lignes J, qui expriment leur largeur, comme 17 l ignes| ,
longueur de ces mêmes couches dans un autre sujet, sont à 8 lignes, largeur de ces
mêmes couches dans le dernier sujet. En ne prenant que les longueurs des coips striés
et des couches optiques, dans ces deux sujets, sans avoir égard aux largeurs, les proportions
sont les suivantes :
26 lignes ; : i 5 lignes : : 27 : 17 J.
E n voyant les couches optiques par la face inférieure, on aperçoit les eminences mammillaires
qui répondent au tiers antérieur de ces couches. Là, on observe comment les
jambes du cerveau s'enfoncent dans la région postérieure et.inférieure des couches optiques;
comment la substance blanche de ces jambes est contigue à celle qui, dans les
couches optiques, se confond avec la grise; et comment enfm c'est au travers de ces
mêmes couches et aux environs des cojps striés, que s'établit toute la communication des
deux grands hémispheres avec les deux gros cordons appelles du nom de jambes du cerveau,
et, par leur moyen, avec la p rotubérance annulaire (1).
Commissure molle des couches optiques. Je distingue dans le cerveau deux sortes de substances
cendrées : l'une est celle que tous les Anatomistes connoissent; elle a beaucoup
plus de consistance que l'autre, qui est molle et presque diflluente. Cette derniere, à laquelle
on a fait peu d'attention, tapisse le quatrième ventricule ; elle compose une partie
de I 'entonnoi r ,etel l e recouvre les parois internes des couches optiques. C'est au cordon
mollasse (2) formé de cette substance, et qui s'étend d'une des parois à l'autre, que j'ai
donné le nom de commissure molle des couches optiques. Santorini est le seul qui ait
publié un dessin (3) de cette partie, dans lequel il me paroît qu'elle n'a pas tout-à-fait
assez d'étendue de devant en arriéré.
Commissure antérieure du cerveau. Vieussens, en faisant des recherches sur la structure
du geminum centrum semi-circulare (4) , avec lequel la commissure antérieure lui avoit
paru communiquer (5), a donné des renseignements qui peuvent être appliqués aux prolongements
de cette commissure. On doit en dii'e autant de Haller (6). Mais nul Anatomiste
ne l'a fait dessiner séparément, et n'en a bien montré les rapports avec les corps
striés : c'est le but que je me suis proposé dans la planche XI I , où l'on distingue les
£brcs ou stries obseiTées par M. Sabatier (7) dans ce cordon de substance médullaire.
(OMém. de l'Acad, royale des Sciences, année 1781 , lérieiu-e, commLssura crassioris nervi aemula, réunit antep
r M. Vicfj d'Azyr, pages 5a5, Saó, 528. rieurenient les deux centres demi-circulaires. Ncvrograph.
(a) Traité d'Anat,, par M. Sabatier, 1775, 1.1, p. 494. pag. 65, et tabul. VIII, IX et X.
(3) Scpiemdecim tabulae, tab. Ill, figure 2. (6) Fascicule VII, tabul. Ill, L. E E.
(4) Tabul. XI et XII. (7) Traité d'Anatomie, t. I , p . 4p6,etMém. des S av.
(5) Vieussens dit expressément que la commissure an- £tr. tome VII.