
 
		So<S  SYNGENESIA, POLYGAMIA NECESSARIa . 
 Le  fleuron  mâle  eft  porté  fur  un  ovaire  avorté,  garni  de  poil,  
 blancs  a  ia partie  inférieure. 
 La  c o r o l l e   e ft   d’une  feule  piece,  divifée  en  fon  limbe  en  cina  
 lo b e s   aiOgu  s. ...  I I■ I I   '  I   5  * 
 Les  é t a m in e s   font  au  nombre  de cinq ;  elles  s^event de la parois  
 interne  delà  corolle,  &: foutiennent chacune  une a n t h e r e   lefquelles  
 par  leur réunion,  forment un tuyau. Le s t y l e   qui  enfile  la corolle  fe  
 termine  par  un  s t ig m a t e   long  &  velu,  renfermé  dans  le  tuyau  q®  
 forment les  antheres.  'rv' " " f 
 La  fleur  femelle  eft une  corolle portée fur l’ovaire;  elle eft courte  
 évafée par  le  haut ,  &  pSrtagee  en  cinq  lobes  aigus ;  elle  n’a  point’  
 d’étamines. 
 Le  p i s i i l   eft  un  ovaire  arrondi,  velu,  furmonté  d’un  s t y l e ,   ter-  
 miné  par deux  s t ig m a t e s   longs,  larges  &  écartés. 
 L ’o v a i r e   devient  une  c a p s u l e   noire,  féche,  lifte,  convexe  d’un  
 coté,  un  peu  applatie  de  1 autre,  terminée  par  deux  petites  pointes,  
 Cette capfule  contient une a m a n d e   dont la radicule  eft en bas. Le placenta, 
   après  la  maturité  du  fruit,  conferve  encore  les  écailles  qui  
 étoieht  à la  bafe de chaque  fleuron. Les  écailles  des fleurons  femelles  
 f o f t j lq g   pep  charnues.  Les  fleurons  de  cette  fleur  font  blancs &  
 très-petits :  il  faut la  loupe pour  les  bien  diftinguer  i   en  obferverle  
 caradere. 
 Les  habitans  blancs &   les Nègres  appellent  cette  plante  CONAMI,  
 du  même  nom  que  l’on  donne  à  toutes  les  plantes  dont  on iè fert  
 pour enivrer  les  ppiflons.  Les Galibis  la  nomment  COUTOUBOU.  Les  
 uns  &  les  autres  s en  fervent  pour  avoir  promptement  une  pêche  
 abondante. 
 Toutes  les  portions  de  cette  plante  font fort  ameres,  & ont aine  
 odeur approchante  de celle  du céleri , mais moins  vive. 
 Cette plante  eft commune  dans les  habitations  de Caïenne & de la  
 terre  ferme. 
 La fleur & les parties  détachées ont été confidérablement grofïïes. 
 S Y N G E N E S IA ,  P O L Y G A M I A   N E C E S S A R IA .   807  
 E x p l i c a t io n   d e   l a   P l a n c h e   t r o i s   c e n t   d ix -s e e t ie m e . 
 1.  Feuille  de grandeur naturelle. 
 2.  Bouton qui renferme plufeurs fleurons. 
 3.  Ecaille féparée  du  bouton  de fleurs. 
 4.  Calice qui  contient des fleurons mâles  & femelles:  
 j.  Fleuron  mâle. 
 6.  Corolle ouverte.  Etamines.  P iflil flérile, 
 .  P iflil  flérile. 
 8.  Etamine féparée. 
 9.  Fleuron femelle. 
 10.  Fleuron femelle ouvert.  Style.  StigmateSi  
 '11,  Ovaire.  Style.  Stigmates. 
 12.  Ovaire coupé en  travers. 
 13.  Graine. 
 14.  Capfule. 
 1.  BAILLIERIA  (fÿlveftris)  foliis  lanceolatis, minùs  afperis; floribus  
 paniculatis, albis. 
 Hæc  fpecies  reperitur  in  iifdem  locis.  Tantumtnodo  diiTerc  c a u -  
 l ibus  altioribus,  f o l i i s   minùs  afperis,  f l o r ib u s   paniculatis,   minus  
 fparfis,  ad axillas  foliorum & terminalibus. 
 Nullius  eft ufùs  ad  inebriandos  pifees.,  , 
 .  Nomen Gallicum  C O N A M I   B A T  A  RI>. 
 LA  BAILLIERE  fauvage. 
 ■  Cette  efpèce  diffère  de  la précédente en ce que  fes  t ig e s   s’élèvent  
 plus  haut,  qu’elles  fortent  de  l’aiflelle  des  feuilles,  &  au fommet  des  
 branches  en  panicules  moins  éparfes ;  enfin  elle  n’a  pas  la  propriété  
 d’enivrer  le poiflon. 
 Les habitans nomment  cette  plante  ç ON A M I   B AT ARD.