
 
		tage,  fcqme  une  petite  pointe  charnue.  Leur  pédicule  eft  court  &  
 cylindrique. On a  repréfenté une  foliole  de  grandeur  naturelle. 
 Les  ïLIHrs  font  les  unesr mâles , &   les  autres femelies.  Elles  naifi  
 fent  entremêlées  fur  des  panicules  rameufes  &  éparfes.  Les rameaux  
 ont  au  delfous de leur naiffance une foliole  fort  courte, &c les pçdon-  
 cules  de chaque fleur ont une petite é c a il l e .  La  fleur  eft  très petite. 
 Les  fleurs  mâles  o n t   le   c a l ic e   d ’une   feule  p ie c e  ;  il  eft  charnu &  
 a  c in q   p e tite s  dentelures. 
 La,  cpROLLE  e ft  à c in q   p é ta le s ,  rp id e s , fe rm e s ,  aigus,  blanchâtres,  
 attachés  entre   u n   difqu e  m em b ran eu x ,  8C le  c a lic e ,  au deftbus  de  fes  
 div iflans. 
 Les é t a m in e s   font au nombre de dix, portées  fiir le difque qui entoure  
 l’ovajre.  Leurs  f i l e t s   font courts,  garnis  chacun à  leur bafe. interne  
 d’une  petite  é c a i l l e   arrondie  8ç  velue.  Les  a n t h e r e s   font  
 oblongues,  attachées  par  leur  dos,  &  féparées  en  deux  bouriês  par  
 un  lîllon. 
 Le  p i s t il  , qui occupe le centre, eft un ovaire ftérile, arrondi, çom-  
 primé,  à cinq côtes.  Il  eft  couvert par  les é c a i l l e s   qui font à la bafe  
 des  étamines. 
 Les  fleurs  femelles  ont  le  c a l ic e   femblable  à  celui  des  mâles. 
 La  c o r o l l e   eft  de même.  Au lieu  d ’ÉTAMiNES,  il  y   a   dix écail l 
 e s  velues qui  entourent  l’ovaire. 
 Le  p is t il   eft  placé  fur un  difque  charnu,  arrondi}  il eft compole  
 de  cinq  ovaires  ovoïdes,  comme  unis  enfemble.  Us  font  fiirmontés  
 chacun  d’un  s t y l e   terminé-  par  un  s t igm a t e   obtus.  Ces  cinq  ftyles  
 font  comme  réunis,  8c ont  l’apparencç  en  cet  état  d’unftyle  à  cinq  
 cannelures,  terminé  par un  st-i-gma,t e   a cinq rayons.. 
 Les  o v a i r e s   deviennent,  en mûriflant, un  f r u i t   à   Ginq  capfules  
 ovoïdes,  noirâtres,  écartées les  unes  des  autres,  8c  portéçs fur un.  
 corps  charnu.  Elles  font marquées  de  la pointe à la bafe, fur  l’une &  
 l’autre face,  d’une petite a r r ê t e   arrondie 8c Aillante. La fubftance de  
 l’écprce  eft peu fucculente.  La  coque  eft mince 8c caftante}  elle renferme  
 une  am a n d e   couverte d’une fine membrane blanchâtre 
 Avant  la  maturité  d u   fruit,  les  ovaires  feféparent }  ils  portent  
 ch a cu n   u n   s t y l e , 
 On  a repréfenté le fruit  de grandeur naturelle. Les fleurs  détachées  
 font  très  grôfliêi.  La  Figure}  planche  531  ;  rbpréfdile  tm  jeune  
 plan d’environ fix mois,  élevé â Paris  au  jardiiï du Ro i, l’année  1767. 
 Les racines de  cet  arbre  font  fort  grofles,  elles  s’étendent au loin  
 près  la  fùrface  de  là têirre  :  on  les  èrôlité  fouvent  à  moitié  découvertes. 
  Leur  é c o r c e  eft jaunâtre extérieurement,  intérieurement blanchâtre  
 ,  ainfi  que  leur  partie  ligneuiè.  Lorfqu’on  entame  l’écorce du  
 tronc  ou  des  racines,  il  en  fhinte  un  fuc  blanchâtre.  On  enleve  
 l’écorce des  racines 3  on  la fait lécher}  on  l’envoie  enfuièe en Europe  
 poiir  y  être  vendue  aux  Droguiftes.  Dans  le  pays  on  s’en  fert  en  
 déco&ion poiir guérir lés  fièvres 8c  arrêter les dé'Voiéments. Cette dé-  
 coétion  eft  amere ;  elle  eft  purgative,  &  quelquefois  vomitive.  Cet  
 ufage  s’eft communiqué  eh Europe,  où il  a  eu de  grands fhceès dans  
 les hôpitaux  8c les armées,  pour  la  cure  des  dyfenteries 8c  des  longs  
 dévoiements.  Le  bois  de  cet arbre  a  la même  propriété  ,  mais  il  eft  
 moins  amer  8c  moins  aétif que  l’écorce.  On  le  fait  râper ,  &  on le  
 donne  à  la  dofe  de  deux  gros,  bouilli  dans  une  pinte  d’eau,  réduite  
 à trois demi-fetiers. Cette décoétion réulfit le plus fouvent pour guérir  
 le  flux  de  fang  8c  les  longues diarrhées,  pour  arrêter  les  percés, 8c  
 pour  rétablir  les  digeftions. 
 C!et  arbre  eft  nommé  S IM A R O U B A   par les  Galibis. 
 Le  QuaJJia  dont M. Linnæus  fait mention dans le  fixieme  RècueH  
 de fes Diftertations, pag. 4 16 ,  paroît  avoir du  rapport avëe  le genre  
 du  S IM A R O U B A .   Les  ufages qu’on  fait  du  Quaflia  à  Surinam ,  fpnt  
 les mêmes que ceux du Simarouba  à Caïenne,  parmi  les Créoles,  les  
 NeDeres 8C  les Galibis. 
 Ces  derniers  font,  avec  uné  pierre  tranchante  de  la  nature  de  la  
 lave,  des  entailles  dans  le  bois de  cet arbre coupé  en planches,  &-fe  
 fervent  de  ces  planches  ainfi  entaillées  en  façon  8c  au  lieu  de  rape,  
 po'ür  ràpéf  lé  rÆàhiOe; ' 
 Cet  arbre  croît  dans  les  lieux  fablonneux  &  humides,  tant  dans  
 lile de Caïenne-que dans  la Guiane, où  il n’eft  pas rare,  j , 
 Il  étoit  en  fleur au mois de Novembre 8c de Décembre} & én- fruit  
 en Mars  & Avril.