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 Les  f l eu r s   naiflent  en  forme  d’épis  à   l’extrémité  des  rameaux;  
 elles  font  légumineufes. 
 Le c a l ic e   e ft arrondi par fa bafe,  évafé à fon limbe, &C divifé en cinq  
 parties aiguës,  inégales. 
 La  c o r o l l e   e ft  à  c in q   pé ta les  ro u g e â t r e s ,  irrégulie rs ,  attachés  au  
 fo n d   du calice. 
 Les  é t am in e s   font  d ix ,  dont  neuf  réunies  enfemble forment une  
 gaine placée  au deflous  de l’infertion  des pétales. 
 Le  p is t il   eft  un  ovaire  oblong,  qui  s’élève  du centre  du  fond  du  
 calice.  Le  st y l e   eft  terminé par un  s t igm a t e   oblong, applati & velu. 
 L ’o v a ir e  devient une s il iq u e  coriace qui, en fe dciléchant,s’ouvre  
 en deux  colles,  & contient dans fa cavité  quatre  à  cinq  g r a ine s   an-  
 guleufes,  vertes. 
 Lorfqu’on fait quelques  entailles à  l’écorce  de  cet  arbre ,  il  en  découle  
 une  liqueur balfamique &  rélineufe  qui  eft  allez  abondante. 
 Les  Indiens Noiragues, venus  du  Para,  appellent  cet  arbre  PALO  
 SANTO ,  nom  que lui  donnent les Portugais.  Il eft appellé ANACOCO  
 par les Galibis,  & BOIS DE  FER  par les  habitans Européens  qui font  
 à  Caïenne. 
 On  emploie  l’écorce de cet arbre dans  les  tifanes  fudoriiîques.  Son  
 bois  eft  regardé  comme  incorruptible.  On  s’en fert  dans les conftruc-  
 tions des bâtiments,  & particulièrement pour  les cafés  qui font entourées  
 de  paliffides.  J’ai  vu des pièces  enfoncées en partie dans la terre  
 qui fublîftent  faines depuis  plus de  foixante ans. 
 On trouve  cet  arbre  dans l’île de Caïenne ;  mais  les  arbres que j’ai  
 vus,  étoient  petits,  &  m’ont  paru  n’être  que  des  rejets  d’arbres  qui  
 avoient  été  coupés.  Ceux  que j’ai  eu  occalion de  voir  en parcourant  
 les  déferts  de la Guiane, étoient femblables à celui  que  j’ai décrit. 
 E x p l ic a t io n   de  l a   P lan ch e   t r o is   c en t   se pt ièm e . 
 i.  Bourgeon.  
 a,.  Stipules. 
 3.  Portion  d'épi  de fleurs.  ' 
 4»  Silique. 
 ’a.  ROBINIA  ( Nicou)  floribus  purpureis,  fpicatis ;  ramulis fcanden-  
 tibus.  ( T a b u l a   308.) 
 Fr u t e x   t r u n c o   ramofo  ;  r am is   farmentolîs ,  fcandentibus, fuprà  
 arbores fparlis. Fo l ia  alterna,  impari-pinnata ;  fo l io l is   tnum parmm  
 oppofitis,  breviter petiolatis,ovatis,acuminatis,.glabris,mtegerrimis,  
 coftæ adnexis.  St ip u læ   binæ,  oppolitæ ,  deciduæ.  F lores m lpicam  
 axillarem difpolîti.  C a l i x ;  perianthium  monophyllum  ,  turbinatum ,  
 quinquedentatum.  C o r o l l a   papilionacea,  purpurea,  vexillo  amplp,  
 erefto. P e r ic a r p ium  ; legumen longum, acutum, gibbofum, glabrum,  
 rufefcens, uniloculare,  bivalve.  Sem in a   tria aut quatuor ,  fubrotunda,  
 compreffa, marginibus  valvarum  affixa. 
 Florebat,  fruâumque  ferebat  Junio.  ?  t>  j 
 Habitat  in  fylvis  territorii  Orapu  propè  prædium  domim Budet.'  
 Nomen  Caribæum  NICOU  ;   Gallicum  LIANE  A  ENIVRER  LES  
 POISSONS. 
 Ex p l ic a t io   T a b u læ   t r e c en t e s im æ   o c t a væ . 
 I.  Sarmentum  novum.  
 z.  Flos  expanfus. 
 3.  Calix. 
 4.  Calix.  Piflillum. 
 5.  Petalum juperius. 
 6.  Stamen  a fronte  viflum.' 
 7.  Stamen  a  tergo  viflum. 
 8.  Stamina. 
 9.  Siliqua. 
 1 o.  Semen. 
 II.  Foliolum  magnitudine naturah. 
 LE  N IC O U .  (P l a n c h e   308.) 
 Cet  a r b r i s s e a u   pouffe  de  fa  racine  un  t r o n c   de  deux  à  trois  
 pouces  de  diametre, d’où s’élèvent de grolles b r a n c h e s   farmenteufes,  
 qui  fe  répandent  fur  les  arbres voilîns,  Se.  en  couvrent  la  cime.  Elles  
 font  garnies  de  f e u i l l e s   alternes,  allées,  à  deux  rangs  de  f o l i o l e s   
 oppofées,  ôt terminées  par  une  impaire;  leur  nombre  eft de trois de  
 chaque côté.  Elles  font  portées  iiir  une  cote  qui porte  a^ fa naiffance 
 E e e e e  ij