lino étude complète. On verra que, dans leur ensemble, nos observations
eoju'ordent avec les renseignements donnés par cet autcin'. Il a mis cn
évidence, chez les éclianlillons i[u’il a examinés, une substance oléagineuse où
sont immergées les cellules: celte substance, produite à l’intérieur des cellules,
puis expulsée à l’extérieur, peut être très peu abondaiife et même, dans
diverses circonstances, manquer presque totalement à certaines colonies, ou
bien être au contraire si fortement développée que tout le réseau en est imprégné.
L’iuiile excrétée, dit Ciiodat, «adhère aux membranes ciipulaires et
»aux lilels comiectifs, les imprègne et leur donne une apparence massive.
"Elle peut s’éjiaissir et dans beaucoup de cas semble faire corps avec la gelée
»spéciale” . Dans tous les individus que j ’ai vus, je n’ai eu que des cas où l’huile
était sinon tout à fait absente, du moins en si faible qnantiié qu’il était impossible
de la mettre en évidence par les réactifs préconisés par Ch odat. ,1e iTai eu
(pie des colonies où les cellules étaient fortement agrégées, rappelant les colonies
liotryoîdes que Ciiodat représente dans sa üg. 15; il fallait assez'forlemout les
écraser pour pouvoir idudier la structure intime de la gelée, des filaments eu réseaux
et des cupules, en somme assez peu épaisses, où sont enchâssées les cellules.
Dimensions; colonies sphériques 30— 80.», masses cérébroïdes jusqu’à 250g
et plus, cellules 9— 12g de long sur 6— 8 de large.
Habitat: C, 15 Mai 07.
** DIMORPHOCOCCUS.
** Dimorphococcus lunatus A. Br.
Pig. 467 à 462.
Les cellules de cette jolie espèce sont quelquefois réunies en très grand
nombre en colonies qui, à première vue, par leur apparence générale racémeiise,
peuvent rappeler celles de Botri/ococciis; mais, si Ton observe ces niasses
vertes plus ou moins considéraldes, réunies souvent les unes aux aulres, on
voit, et cela est apparent surtout dans les colonies à peu de cellules, (juc
la structure est loute différente de celle du type précédent. Ici, la gelée
alioiidante dans laquelle étaient enchâssées les cellules n’existe plus; mais ces
dernières, après leur division, restent groupées par 4, chaque groupe 4-cellii-
laire restant uni aux autres par des débris de membranes qui forment souvent
comme des pelotes de filaments hyalins. Un peu de hleu de méthylène les
met très gentiment en évidence ol permet de reconnaître leur forme et leur
disposition. Les groupes de 16 cellules sont à leur tour réunis les uns aux
autres dc la même façon, et, cela se répétant encore, il cn résulte, comme je
l’ai déjà dit, des niasses siihsphériques, lobées, à très nonilirenses cellules.
Celles-ci ont une membrane à double contour liien net, et dans chaque grouiie
de 4, elles ne sont pas identiques les unes aux aulres: Une ou deux d’entre
elles, situées généralement à l’extérieur du groupe, sont sublriangiilaires, à
deux côtés à peu près plans formant un angle bien net et alioiitissant par des
angles largement arrondis au côté externe, lequel est concave. Les autres
cellules sont plus ou moins régulièrement elliptiques. 11 est très facile de
voir de quelle manière les filaments hyalins viennent se fixer à ces cellules
pour les réunir en groupes d’ordres différents. Dans chaque cellule, il y a un
chromatophore en plaque avec un pyrénoïde souvent indistinct. Sauf que les
membranes sonl un peu plus minces chez nos échantillons, les caractères
concordent, dans leur ensemble, avec ceux indiqués d’ordinaire pour cette
espèce.
Dimensions: Dans les colonies de 4— 16 cellules, celles-ci mesurent 14 à
. 17g sur 6 à 8. Dans les colonies de 16— 32 cellules et plus, les cellules ont
en général 10 à 13g sur 6 à 8.
Habitat: C, 20 Oct. 46. — J, 10 Nov. 06.
*»* STEINIELLA N. gen.
Ce très joli petit organisme, que j ’ai trouvé dans les fondrières du jilateaii
du Dieng, m’a paru assez distinct des types que j ’ai rencontrés dans la littérature
pour inéritcr d’ètre considéré comme un nouveau genre. 11 se rajiproche
par certains détails de Dimorphococcus, par d’autres il esl assez voisin de
Slichogloea lacuslris (que C hodat rapproche des Flagellées Cryptomonadées). Mais
la disposition des cellules et leur structure intime font de lui un type tout
particulier, qu’il m’a paru bon cependant de placer, avec Bolrgococcus, dans le
voisinage de Dimorphococcus et des Protococcacées comme Dictyosphaerium et
Scenedesmus qui ont avec lui des rapports évidents.
Les colonies se composent de 3 groupes de 8 cellules (j’ai examiné une
très grande quantité d’individus et je n’ai jamais vu plus de 3 cénobes réunis
pour former une colonie). Ce sont bien véritablement des cénobes que ces
groupes de cellules, des cénobes rappelant un peu la disposition des cénobes
8-cellulaires de Scenedesmus. Ils sont réunis les uns aux autres par des débris
hyalins, plus ou moins filamenteux, qui, tout en les réunissant, les tiennent à
distance les uns des autres. Les cénobes sonl fixés par les filets muqueux
de manière à être orientés non pas dans un plan, mais généralement dans des
pLans plus on moins perpendiculaires au plan général de la colonie. Cette