P. lohulatum Naeg. II est difficile d’attribuer des formes si jeunes avec certitude
à une espèce plutôt qu’à une autre, si on n’a pas assisté à leur mise
en liberté et si on n’a pas, par conséquent, pu observer la cellule mère. 11
m’a semblé cependanl que ces pelites cellules, mesurant 6.» de côlé, pourraient
bien appartenir à P. Ini/oruin, qui se trouvait en grande abondance dans la
même localité. Il y aurait là un produit de division bien dilférent de celui
que nous venons de décrire, et l’on peut voir, par cet exemple, les surprises
que réserverait Tétude de cultures pures, ensemeusées sur milieux variés.
Cette espèce, très variable dans ses dimensions et |iar l’ensemble de ses
caractères, présente de façon si continue tous les passages, des formes les plus
petites aux formes les jilus grandes, qu’il ne me semble pas utile d’en séparer
uue forme 'uinus, comme divers auteurs Tout fait, et en particulier De
W i l o e m -a n pour les individus que M a s s a b t a rapportés de Java.
Dimensions: Cellules adultes 11— 21;». Muerons 1— 3;».
Habtiat: A, 13 Août. — B, 27 Sept. — D, 2 Oct. — I, 4 et 13 Oct. —
l, 12 Oct. 06. — N, 23 Mars 07. — 0, 2 Avril 07.
’** Polyedrium lobulatum Naeg.
Fig. 496— 800.
Cellules très irrégulièrement triangulaires, qiiadrangulaircs ou tétraédriques,
à côtés généralement concaves, à angles 2 ou 3 fois lobés, les lobes étant
séparés par des sinus arrondis. Chacun des lobes est prolongé par un processus
hyalin de longueur et de largeur variables, et bifide en son sommet.
Les deux pointes subaiguës de ces processus soul à peu près égales et un peu
divergentes. Le chromatophore, qui remplit toute la cellule, contient un pyrénoïde
assez gros. Cette espèce est fort variable, comme on peut eu juger par
les dessins qu’en donne b e Bahy (1, Pl. VI, iig. 38— 62), et j ’en ai rencontré
de nombreuses formes qui se distinguent quelque peu du type que nous Yenons
de décrire et qui établissent des passages aux espèces voisines: P. hastatum
Beinscb., P. ewrme (Balfs.) dc By., etc. Je n’ai cependant pas voulu les séparer
du type, auquel ils se rattachent par des caraclères trop précis. Nos échantillons
sont en général de dimensions plus faibles que celles indiquées d’ordinaire
pour P. lubuUtum. Ce seul caractère ne m’a pas paru suffisant pour autoriser
l’établissement d’une nouvelle variété.
Dimensions: cellules, sans les processus hyalins, 12—28;». A' compris les
processus, jusqu’à 55^. Processus 3— 8;» de long.
Habitat: D, 20 Sept. — I, 4 Oct. — C, 20 Oct. — J, 1 et 10 Nov. 1906.
Polyedrium enorme (Ralfs) de Bary.
Fig. 501.
Sur quelques caraclères bien précis, il m’a semblé pourtant possible de
séparer certains de mes écbantillons de Tespèce précédente; Tapparcnce irr('--
giilièrement triangulaire ou tétraédrique des cellules est à peu près la môme,
mais leurs côtés sont non plus concaves, mais plans ou légèrement convexes.
Les angles de la cellule sont à peu près arrondis et non plus distinctement
lobés, et ils portent 1— 3 processus hyalins assez longs, assez larges, non incisés
une seule fois, comme c’était le cas chez P./oftMÎaium, mais plusieurs fois bilides;
les incisures, plus ou moins arrondies, forment, à Textrémité de chaque processus,
des pointes inégales, subaigut's ou mucronées. Les quelques éclianlillons
que j’ai cru pouvoir laisser sous le nom de P. enorme étaient de dimensions
moindres que celles attribuées en général à celte espèce.
Dimensions: Cellules (non compris les processus) 13— 17;». Y comiiris
les processus jusqu’à 33;», Processus 7— 10;».
Habitat: A, 31 Juillet 06.
PEDIASTRUM.
Pedlastrum Ehrenbergii A. Br.
Bibl. : De W ildeman 89, P. 105. — Gu tw in sk i 14, P. 677. — L emmekm.ann
3 2 , P. 139.
Fig. 30 2— 515.
Cette petite espèce, si variable, est une des plus fréquentes que j ’aie
rencontrées. Elle est bien connue et a déjà été souvent signalée, soit sous le
nom de P. Ehrenbergii, soit sous celui de P. lelras (Ehrb.) Balfs, un peu partout
à la surface du globe : en Europe et en Sibérie, en Amérique tempérée et
tropicale, dans les régions chaudes de TAiicien-Monde et en particulier à Java.
Mais les descriptions en sont parfois incomplètes, les figures souvent insulïisantes
et il ne m’a pas semblé inutile de revenir sur certains détails que j ’ai
pu observer. Les cénobes de ce l'ediaslnim sont le plus souvent 4-cellulaires.
Les cellules sonl à peu près carrées, mais leur angle externe est incisé
profondément d’un sillon arrondi, quelquefois assez large, quelquefois presque
linéaire, et dont les bords sont prolongés par un épaississement plus ou
moins développé, hyalin et suhaigu de la membrane. Ce bec hyalin peut
être parfois énormément accentué. Les côtés externes de chaque cellule sont
émarginés plus ou moins profondément. La membrane est assez mince;
toujours cependant elle présente un double contour distinct: elle n’est épaissie
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