pouvant s’accentuer, les cellules extrêmes deviennent alors subaiguës, leurs
pointes étant prolongées par les soies. La membrane externe de ces cellules,
au lieu d’être convexe comme dans le cas des cellules obtuses, peut alors être
droite ou un peu sinueuse: légèrement concave près des soies, un peu convexe
dans la partie médiane de la cellule.
Comme j ’admets le très bien fondé de la remarque _de De W iloeman, citée
plus haut au début do Tétude du genre Scenedesmus, je ue puis croire que,
sur ce caractère de cellules aigui's ou obtuses, on puisse distinguer le S. quadncauda
du S. opoliensis: on trouve tous les passages entre les deux formes,
et les cellules médianes elles mêmes peuvent avoir, ci un degré plus ou moins
accentué, leurs extrémités aiguës ou obtuses. S. quadricauda est une des espèces
les pins variahles; on y trouve des individus de dimensions très différentes;
les cils, on le sait, sont loin d’avoir toujours les mêmes proportions, et d’êlre
disposés de façon constante; la forme des cellules varie d’un individu à Tautre
et il est impossible d’y trouver un caractère qui, par sa constance, permettrait
d’en séparer des formes spéciliquemeni différentes, ui même des variétés distinctes,
puisque Ton trouve dans la même localité les types les plus extrêmes
rêuuis par une série ininterrompue de formes de passage. D e Wildeman a
discuté le rapport de S. quadricauda et de S. opoliensis (85); il conserve cette
dernière espèce, tout en émettant des doutes sur son autonomie; il Tiiidiqne
encore dans son livre sur les Algues de Java (89), ainsi que S. variuhilis De
Wild. var. cornutus Franzé, qui n’est autre chose que S. quadricauda. 11 me
semlde qu’il sera préférable dans la suite, de simplifier celte nomenclature eu
ne conservant pas S. opoliensis et dès maintenant, en tout cas, je reviens au
nom de S. quadricauda que tout le monde connaît.
Le chromatophore en plaque remplit toute la cellule et conlieut nu pyrénoïde
disposé de façon variable. J’ai observé également des stades à 2 cellules
et des formes en voie do division, par formation d’autocénobes.
Dimensions: Cellules de 9— 21g. sur 5 ’f —8 chez les formes obtuses (cils dc
S— 18g). Cellules de 7— 9g sur 2 V j ~ 3 ‘/j chez les formes aiguës (cils dc 4 - 7g).
Habitat: A, 31 Juillet, 1, 13 el 21 Aoùl, — H, 28 Août, — F, 3 S ep t.—
D, 20 Sept. — C, 27 Sept. — B, 27 Sept. 06. — M, 23 Mars 07.
Scenedesmus Hystrix Lag. var. acutiformis Schroedcr.
lîihl. ; L e .mmermann 32, P. 139 (sub nom. S. acutiformis var. spinul férus West).
Fig. 438 à 447.
Cénobes de 4—8 cellules identiques, assez larges, obtuses, droites; leur
membrane, assez épaisse, est munie d’une arête longitudinale plus ou moins
marquée et assez large. Cette arête, apparaissant en coupe optique aux
extrémités des cellules, peut leur donner l’apparence d’être munie de courtes
dents hyalines et obtuses. Vus de dessus, ces cénobes sont bien caractéristiques,
avec leurs cellules de forme générale ronde et les arêtes qu’on aperçoit
en coupe optique comme deux petites protubérances obtuses, hyalines, a la
surface de chaque cellule.
Parmi les nombreuses variétés qu’on a décrites de S. lli/strtx, c’est avec
la forme acutiformis que nos échantillons s’accordent le mieux, encore (¡u’ils
s ’eu distinguent par cerlains détails, et nolammeni par l’arête qui esl aiguë
d’ordinaire et qui est obtuse chez nos individus javanais.
Dimensions: Cellules de 7— 15g sur 3— 7,
Habitat: A, 1, 13 et 21 Août, 20 Oct. — H, 28 Août. - 3, 27 S e p t .—
D, 2 Oct. — I, 4 Oct. — J, 1 Nov. 06. — 0, 2 Avril 07.
*** Scenedesmus denticulatus Lag. var. diengianus N. var.
Fig. 448.
Céiiobe de 4 cellules égales (quelquefois les deux médianes sont très
légèrement plus grandes que les deux extrêmes). Elles sont largement elliptiques
ou subhexagoiiales, obtuses à leurs extrémités; leur chromatopliore est
eu plaque, ü remplit toute la cellule et contient un pyrénoïde médian. La
membrane esl assez épaisse el, aux extrémités des cellules mi’>diancs, forme
une pointe courte, hyaline, aiguë, bien distincte. Les cellules externes onl
également une semblable pointe à chacune de leurs extrémités, puis, sur leur
face extérieure, encore un denticule semblable, mais plus court.
On trouve parfois des formations analogues chez certaines varii'-lés de
S. Hystrix, mais l’absence de côtes longitudinales m’a empêché d’homologuer
mes écliautillons à celte espèce. D’autre part, ils ressemblent assez à S. denticulatus,
sauf que celui-ci est d’une forme un peu dilléreiite et possède un nombre
d’épines plus considérable aux extrémités de chaque cellule. Mais j ’ai Irouvé
chez W est (77), un dessin représentant des cénobes de forme analogue à ceux
que j’avais observés, el munis d’épines identiques: mais, landis que chez le
tyjie de Madagascar les denticules étaient plus nombreux, et rappelaient
davantage, par leur disposition, ceux du S. denticulatus type, nos échantillons
au contraire n’avaient qu’une dent aux extrémités des cellules unalianes et 2
aux extrémités des cellules externes. 11 me semble que ce simple caractère
u’aulorisait pas Télablisseinent d’uue espèce distincte, et qu’il n’y avait là que