pas avoir eu affaire à des algues filamenteuses fixées, dans les premiers états
lie leur germinalion, comme j ’en ai rcnconiré souvent dans mes dilférentes
pêches; ici, la forme et les dimensions sont trop constantes, et, t|Uoique j ’aie
bien cherché, je n’ai pu trouver que des éléments unicellulaires ou peu divisés
(loul an plus eu 4 cellnles) et aucune ilivision ou allongement pouvant faire
prévoir la formalion ultérieure de lilaments. J’ai conservé le nom de Cluirdciimi
malgré l’opinion de lioazi et d’autres qui voudraient rattacher C. longipes au
genre Chnraciopsis, apparlenant à un tout autre groupe. Mais la connaissance
de ces formes est encore trop peu avancée et j ’ai gardé Taucicn nom, d’autant
plus que des autorités algologiques n’admettent encore le genre Chnraciopsis que
parmi les genres douteux. Mes iiïdividus sont très distincis de C. ornilhoce-
ph'iliim A. Br. ; par contre, leur forme et leurs dimensions rappellent hien
C. longipes que L emmermann a cité déjà à Sumatra. D e W iemeiian ne signale
à Java que C. minutum A. Br.
Les cellules ellipsoïdales, fusiformes, sont portées par un pied droit ou
un peu sinueux, très lin, hyalin, presque aussi long que la cellule elle-même,
et dilaté à sa base en un petit bouton par lequel il lixe la cellule, (lellc-ci,
en son sommet, est prolongée par un épaississement de sa membrane, hyalin,
peu développé et obtus. La memhraiie a un double contour hien uct ; le
chromalo]ihore, en plaque découpée, contient un pyrénoïde. Les stades de
division surtout caractérisent ces individus comme des Characium el non comme
des étals jeunes d'algues tilamenteuses : une memhrane transversale se forme,
puis, dans chacune des deux cellules lilies, apparaissent île nouvelles cloisons
transversales. Par suite de l ’allongement des cellules lilies, les memliranes
peuvent devenir un peu obliques : je n’ai malheureusement pas pu observer
de stades ultérieurs et notamment l’expulsion des produits de la ilivision. Chacune
des cellules filles contient un chromatophore en plaque et un pyrénoïde.
Dimensions: Pied 14— 27/». Cellule 18— 3 7 sur 9— 11. Terminaison
hyaline de la cellule 2— 3/».
Habitat: D, 2 Oct. 06,
Characium Sieboldi (?) A. Br.
Pig. S48.
Je suis loin d’être certain que nos échantillons puissent être rapportés à
cette espèce, car je n’en ai trouvé que deux ou trois exemplaires cl tous au
même stade de dévelopiiement : au moment où, à l’intérieur de la cellule, sc
sont formées des spores arrondies. Ce stade est tout identique à certains
états de division que les auteurs ont attribués à C. Sieholdi, et, comme la
forme de la cellule mère concorde aussi, (allongée, elliptique, obtuse, atténuée
à la base, mais sessile), j’ai cru pouvoir réunir ces formes, avec beaucoup
d’incertitude il est vrai.
Dans l’utricule formé par la cellule mère étaient 8 cellules sphériques
avec tm chromalophore en plaque découpée; je n’ai pas pu me rendre coui|ite
si ces éléments possédaient ou non 2 cils, ce qui m’aurait permis d’allirnier
avec moius de doute l’attribution de mon type au genre Characium.
Dimensions: cellule mère 40/» sur 20. Cellules filles 7— 8.
Dabilat: I, 4 Oct. 06.
p l e u r o c o c c o ï d e s — P L E U R O C O C C A C E E S .
PLEUROCOCCUS.
Pleurococcus vulgaris Menegh.
Bibl. D e W ildeman 8 9 , P. 109.
Pig. S46 à 5S1.
J’ai placé sous ce nom des algues à cellules généralement arrondies, bien
vertes, isolées, ou groupées en masses, on formant des filaments plus ou moins
irréguliers. Je me hâte de le dire, j’ai laissé de côté la plupart des éléments
arrondis, isolés, que j ’ai rencontrés dans mes pêches, car ce groupe est un
véritable chaos que je ne compte pas tirer au clair : j ’estime, avec C hodat, i|ue
c’est d’ailleurs impossible de le faire sans avoir pu suivre fes stades de développement
et sans avoir fait de cultures. Parmi toutes ces formes, avec ou sans
gelée, avec ou sans pyrénoïdes, il peut y avoir, outre des Pleurococcacées, des
stades de Protococcacées, de Palmellacées, des éléments immobiles de Volvoca-
cces, des sporanges de diverses algues filamenteuses; el, comme je n’ai pas
encore réussi les cultures pures qui m’auraient permis, â défaut des caraclères
cellulaires, dc débrouiller cet écheveau, je n’aurais pu qu’émettre des suppositions
et décrire des espèces plus que problématiques. Cependant, dans une
de mes pêches, j’ai trouvé des écliantillons qui m’ont paru représenter divers
stades de Pleurococcus, et, comme ils possédaient des pyrénoïdes bien distincts
et constants, je les ai attribués â P. vulgaris, malgré certaines divergences de
peu d’imporlance. La variabilité de cette espèce est extrême et fort intéressante.
Je renvoie le lecteur qui voudrait en connailre les détails aux recherches de
Ciiodat. (Entre autres 9, P. 278). Les cellules que j ’ai observées étaient
fréquemment isolées et de forme sphérique. Leur membraue était à double