Mais elle diffère de toutes ces espèces, de leurs nombreux proches parents et
de leurs variétés, plus nombreuses encore, par loute une série de caractères
qui eu l'ont <à coup sùr un type nouveau. S. fvrcaium n’a pas d’appendices
dorsaux, S. senarium a des bras bifides autrement disposés que chez notre type,
et sa constriction médiane est fort différente. Les S. gemelliparum Ndsl.,
S. leptacanlhum Ndst., S. tohopekaligense Wolle, etc. s’éloignent de notre
S. Elyanum soit par l’un de ces caractères, soit par les dimensions.
Les cellules, abstraction faite des appendices, sont plus longues que larges,
séparées par un sillon profond, linéaire à l’intérieur, évasé vers l’extérieur en
deux hémisomates irrégulièrement elliptiques. Ces hémisomales sont hérissés
de bras terminés par 3 longues pointes hyalines. Au premier coup d’oeil, la
disposition de ces appendices est difficile à tirer au clair, et il semble d’abord
que la cellule soit hérissée, sans ordre, de pointes entremêlées. Mais un examen
attentif et surtout l’étude de la cellule vue de dessus permet de se rendre
compte de cette disposition. L’hémisomate est de forme triangulaire, peu
arrondi aux angles, très faiblement convexe sur les côtés. Chaque angle est
prolongé par un bras assez étroit, terminé par 3 pointes hyalines. Sur le
côté de l’hémisomate, à une distance de l’angle égale presque au tiers du côté,
sont des bras à peu près identiques aux précédents. 11 y a donc, pour chaque
angle, 3 bras, un terminal et deux latéraux. En outre, sur le dos de Thémisomate,
s’élèvent encore 4 hras analogues (dans un cas j’en ai vu 8). Tous
ces bras sont des évaginations de la membrane, le contenu cellulaire y pénètre,
d’où l’apparence irrégulièrement lobée de Thémisomate. Au contraire, les longs
aiguillons hyalins et aigus sont des formations de la membrane, laquelle est
épaissie à Textrémité des bras, tandis qu’elle est mince sur le reste de la
cellule. Les aiguillons, je Tai déjà dit, sont au nombre de 3; quelquefois 2
seulement sont visibles: ou bien le 3"' est caché, ou bien il est resté rudimentaire,
et ou finit par l’apercevoir avec un peu d’attention. Ayant constaté
cette disposition sur la vue de dessus, il sera facile de la vérifier sur la vue
de face, et d’apercevoir les 3 bras angulaires, le médian horizontal, les deux
latéraux situés un peu plus vers la face dorsale, et légèrement obliques, enfin les
4 bras dorsaux, divergents et dressés. A part cela, la membrane est lisse. Les
chromatophores (1 par demi-cellule) sont, comme d’ordinaire, formés d’un corps
central avec un pyrénoïde et de 6 lames vertes rayonnant 2 par 2 vers chaque angle.
Dimensions; longueur non compris les bras 34p, largeur 27. Longueur
y compris les bras, mais non compris les aiguillons 42;», largeur 36. Aiguillons
7— 10“, isthme 6.
Habitat: I, 4 Oct. 06.
*** Staurastrum javanicum (Ndst.) Turn. var. maximum N. var.
Dibl.: De W ildeman 8 9 , P. 184 (sous le nom de S. proboscideum (üréb.)
Arcb. var. javanicum Ndst.), cite pour Java la forme type de celle espece.
Fig. 264, 265, 266, 267.
Je crois bien faire en appliquant ici l’idée que T urner a suggérée (7 3 ,
P. 129) à propos de son S, feslivum: »1 think, dit-il, that the Javanese form of
»N ordstedt and this one might possibly be united as S. javanicum . Car on
a distingué souvent comme espèces différentes des types bien moins distincts
que ne le sont S. proboscideum type et S. proboscideum var. javanicum, qui a
été signalé à Java par N ordstedt et après lui par D e W ildem an: Proportions,
longueurs des hras, ornements des membranes, sillons, tout les sépare. Si
encore on trouvait entre eux des formes de passage; mais non, j’ai rencontré
les deux types, trop distincts pour qu’il soit possible de les réunir sous un
même nom. G utwinski (14, P. 604) a décrit pour Java un S. javanicum dont
le nom ne saurait subsister, si Ton admet avec T urner la nécessité d’élever au
rang d’espèce la variété javanaise de S. prolmcidcmn. Je propose donc
d’attribuer au S. javanicum Gutw., le nom de Staurastrum Gutwinskii.
Cellules assez grandes, qu’un sillon peu profond partage en deux hémisomates
trapézoïdaux, dont le côté large (dorsal) est un peu convexe et se
prolonge en longs bras, un peu convergents, d’un hémisomate à Tautre. Près
du sinus, la membrane est un peu convexe et émarginée peu profondément
en un ou deux endroits. Toute la marge de la cellule est ornée de verrucosilés
aiguës, un peu codrhées vers Textrémité des bras, et qui sonl de légères
ondulalions de la membrane, accentuées par des épaississements. L’extrirailé
des bras esl généralement tridenticulée. Les verrucosilés sonl do plus en plus
fortes à mesure que Ton va de Textrémité des hras vers le centre de Thémisomate.
Là, ce sont souvent de fortes ondulalions, et Tépaississement hyalin
peut être comme bidenté; à peu près au tiers de Thémisomate, une de ces
verrucosités bidentées est plus proéminente que les autres et se dresse presque
verticalenieiil, formant des appendices qui ne sont cependant pas aussi différents
des autres verrucosités, ni aussi régulièrement disposés que N ordstedt l’indique
dans son dessin. En outre, il y a encore, entre les deux marges du hras, une
ligne de denticulations et aussi, sur la face de la cellule, quelques deiiticulations
éparses Dans la vue de dessus, les hémisomates sont bien typiques: triangulaires,
à longs bras denticulés sur la marge, tridentés à leur sommet obtus:
les côtés sont concaves, mais, dans leur partie médiane, ils sont presque plans.
Cette parlie médiane n’est ornée que de très petites verrucosilés peu nettes,
comme de petites crénelures. Rien à dire de spécial du chromatophore, avec