algolDgicino lie rArcliipel Malais ou des Tropiques de rAncieu Monde, je pus
couslaler qu’un grand noinbri' de mes l'ormes étaieni, nouvelles, ou tout au moins
qu’elles u’avaieul |ias encore élé cllées pour les Indes Néerlandaises, .le résolus
alors d’éludier plus en détail ces types que j ’avais examinés loul. d’abord sans
grande altenlion, el d’étcndre un peu mes ri’cliercbes eu les complélaut par
des pèches dans les diHoreutes pièces d’eau du .lardin bolaiiiijue, ou dans les
envirous immédials de liuitenzorg, cl dans les régions plus élevées avoisinaiU
la .station de Tjibodas sur le Gedeh.
Telle fut l ’origine de ce travail, .fe dois avouer qu’au début, j’avais formé
des projets fori ambitieux, puisqu’ils prétendaient envisager l’étude de tous
les org:mi.smes d’eau douce rencontrés dans les environs de lîuitenzorg et
l’établissement d’une liste aussi complète que possible, uou seulement des
Cliloro])hycées unicellulaires, mais aussi des Algues filamciileuses, des Cyanophycées,
des Diatomées, &c. ,1e dus, hélas ! bien vite on rabattre, et me convaincre
qu’un tel travail serait nue oeuvre considérable que pourrait seul
entreprendre un spécialiste qui y coiisacrerail tous ses instants. Tel n’était
pas mou cas: d’iuie part je ne suis pas algologue, d’autre part diverses
occupations accaparaient une bonne partie de mes journées ; aussi ai-je pris le
parti plus sage de. me restreindre, et do réduire mes projets à de plus
raisonnables proportions: lorsque j ’eus jelé un coup d’oeil sur le prodiiil de
mes pèches, je fus séduit par les formes charmantes et si diverses des Cblo-
rophycées unicellulaires (Protococcacées, Didymioïdées, &c.), par la vai’iété de
leurs adaptations, et je résolus de m’en tenir à leur examen et de me débarrasser
du bagage encombrant des autres groupes. Cependant, j’ai signalé aussi quelques
types éDangers au cadre südct de mou travail, et qui avaient retenu plus
spécialement mou attention, soit par leur nouveauté, soit pour toute autre
raison que j ’énoncerai au cours de la description.
Eu outre, il n’est pas absolument nécessaire de faire un examen rapide
des Diatomées; ces jolis organismes sont caractérisés spécifiquement surtout
par leurs formes générales, les sculptures de leurs membranes siliceuses, tous
caractères qui sont tout aussi faciles à observer sur du matériel lixé que sur
du matériel vivant; par conséquent, les pèches que j ’ai faites, et que j’ai
toutes conservées dans divers liquides fixateurs, pourrout être fort bien
examinées après quelque temps et je me ferais un plaisir de les mettre à la
disposition du diatomiste qui voudrait les étudier.
Tel n’est pas le cas pour les Desmidiacées et les Eucbloropliycées, dont
les membranes sont plus délicates, et pour lesquelles il faut tirer des caractères
de la forme du chromatophore, des pyrénoïdes et d’autres détails du contenu
cellulaire, ce qui, évideiiunent, nécessite l’exaineii de matériel vivant, .(e reviendrai
plus loin sur la uécessité d’examiner ces Algues à l’état frais.
De peu de localités que j’ai étudiées e(, dont je donne la liste ci-après,
montre assez que je n’ai nullemoiit la prétention de combler ici la lacune que
j ’ai signalée et déplorée plus haut : je n’ai pas eu rinteiitiou de faire im travail
complet concernant ces groupes d’algues, .l’ai simplement noté, un peu au
hasard, les types qui me passaient sous les yeux, et je iTai pensé apporter
qu’une contribution très restreinte à l’étude de ces intéressants et élégants
mici-üorganisraes. C’est une sorte de supplément à la »Flore algologique” de De
WiiDEJi.iN, et avant qu’on ait une liste un peu complète des Algues indonêer-
landaiscs, bien d’autres semblables suppléments seront nécessaires.
Malgré toutes les erreurs que tout débutant dans un sujet quelconque doit
commettre, et que j’ai certainement commises, erreurs qui seront d’autant plus
nombreuses que j ’avais à ma disposition une littérature bien incomplète et par-
conséquent un matériel de comparaison bien restreint, malgré toutes les lacunes
que, volontairement ou non, j’ai laissé se glisser dans cette étude, je veux
espérer qu elle ne sera pas tout à fait inutile, et qu’elle aidera dans quoique
mesure ceux qui voudront déterminer des algues d’eau douce à liuitenzorg, et
qui ne trouveraient pas tous les reuseigneraeuts nécessaires dans les importantes
études publiées par De Wildeman (8 5 , 8 9 ), Gdtwikski (14) et tant d’autres
(3 2 , 3 7 , 4 2 , etc.).