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denticules angulaires, elc„ complèleront la diagnose de cette variété. Celle-ci
est voisine de E. denticulatum (Kirchn.) Gay: de mêmes dimensions el de
même forme générale à peu près, mais dépourvue des épines caractéristiques
de cette espèce.
Les cellules sont plus longues que larges, les hémisomates sont lobés par
5 émarginations, une apicale et doux latérales, toutes trois relativement faibles.
Les lobes hasilaires sonl à leur tour plus ou moins échancrés, ce qui leur donne
une apparence largement crénelée bien typique. Le lobe supérieur, au lieu d’avoir
en son sommet uu sillon linéaire assez profond, comme chez E. denticulatum,
est à peu près plan, mais échancrc dans sa partie médiane par l ’incisure peu
profonde et aiguë. A chaque angle de ce lobe supérieur, est un épaississement
obtus et hyalin de la membrane qui forme comme un denticule liien apparent.
La constriclion médiane est linéaire et profonde, chaque hémisomate contient
1 chromatophore et 1 pyrénoïde bien plus petit que chez E. denticulatum.
Dimensions: Longueur 2B -2 6 f» , largeur 1 7 - 2 0 , sommet 1 2 - 1 4 , isthme
4— 5.
Habitat: 0, 2 Avril 07.
Euastrum turgidum Wall. var. Grunowii Turn.
Bibl.: D e W ildeman 8 9 , P. 1 4 7 . Gu tw insk i 14, P. 603 (sous le nom de
Micraslerias Môbii West, var. javanica Gtw.).
Fig. 219.
Cellules très grandes, hémisomates dc forme générale trapézoïdale, Iron-
qués-ondiilés aux exlrémili’‘S ; lobe terminal séparé du hasilaire par un large
sillon arrondi. Vu de dessus le lobe polaire est tétralobé. Le lolie hasilaire
porte, à sa partie supérieure, deux émergences assez fortes, dressées, ot qui,
sur la vue de face, lui donnent l’apparence d’être bilobé par une faible
émargiiiation, et sur la vue de profil d’êlre Irilobi!' : un lobe large inférieur el
deux lobes petits supérieurs. Les lobes sont garnis de tubercules plus ou
moins nombreux, assez forts sur une parlie de la surface e l bien visibles
surtout sur la marge. Le reste de la membrane, el notamment le sommet
et les incisures, sont lisses, ou (d’après D e W ildeman entre autres) garnis de
verrucosités beaucoup moins marquées. Au milieu de Tliémisomate, plus ou
moins près de l ’isthme, un renllement est orné de tubercules disposés en
hexagones. Quatre chomatophores déchiquetés par hémisomate, et dans chacun
d’eux uu gros pyrénoïde. Constriction médiane étroite, aiguë, quelquefois
linéaire, sur une petite partie vers l’intérieur.
Tous ces caractères concordent avec ceux de la viirièlé Grnnnvrn de h
turgidum, citée déjà à Java par D e W ildeman. G u tw i.nski indique, I>. 6 0 3
Micraslerias Moebii West, var. javanica Gutw., qui, si j’eu juge par les dessins,
les descriptions, les dimensions, n’est certainement pas autre chose que notre
type. El c’est là, entre autres, un des exemples dos inconvénients que j’ai
signalés, résultant de la simultanéité des travaux deWiLDUM.vK et de G utwinski :
ces deux auteurs attribuant des noms différents à un même type de Java. Je
me suis rangé à l’avis de W ildeman, car noire type doit être un Euastrum et
non un Micraslerias, le premier étant caractérisé, comme on sait, par sa coupe
transversale largement elliptique et ses protubérances hémisphériques au milieu
des hémisomates. W est a trouvé à Singapore ce Micraslerias Moehu (Euastrum
verrucosum Ebrb., var. Moebii liorge). Les formes de Singapore doivenl être
aussi considérées comme appartenant à E. turgidum, car le E. verrucosum est
fort différent.
Dimensions: Longueur 1 1 0 — 1 3 0 /» , largeur 9 0 — 1 1 5 , sommet 6 5 — 9 5 ,
isthme 3 5 — 4 5 .
Habitat: C, 2 0 Oct. — I, 4 Oct. 0 6 .
MICRASTERIAS.
Micraslerias foliácea Bail.
Bihl.: D e W ildema.v 8 9 , P. 152, Gu twinsk i 14, P. 603.
Fig. 220, 221, 222, 223.
C’est une des plus jolies algues qu’il soit possible de rencontrer et elle a
été rréquciimiciit citée pour les régions tropicales et cn [larliculier pour Java.
On l’aperçoit souvent sous forme de rubans quelquefois assez longs (plusieurs
mm.). En examinant ces rubans au microscope, on les voit composés de
cellules rectangulaires. Hâteiis-nous de dire qu’il n’y a aucun rapport entre
ces rubans et la disposition filamenteuse ordinaire des algues. Ici ce sont des
cellules isolées, groupées, comme nous le verrous plus loin, par uu procédé
loul mécanique, " 11 est' très facile en effet de Irouver des cellules séparées,
de les observer en délail cl d’en étudier les très curieuses découpures. Cette
espèce ayant souvent été très imparfaitcmeiil observée, je ne résiste pas a la
tentation d’en donner une description un peu minutieuse.
Le sinus médian, très profond, Irès étroit, mais non linéaire, partage la
cellule en deux liémisomates environ deux fois plus larges que longs et de
forme générale rectangulaire. Deux incisures assez profondes et assez larges
séparent un lobe polaire; d’autres incisures profondes et étroites déterminent,