signale (71, P. 603). L’espèce est (lu reste très variable et a donné lieu à de
grandes discussions. Chod.at (9, P. 220) repiaisente ses cellules pentagonales,
à côUis à peine émarginés (sauf un qui est beaucoup plus incisé que les autres)
et à angles prolongés par un aiguillon assez long. L.íg e b iie iii (2 2 , P. 67),
qui donne la même espèce sous le nom de P. penlagonum Reinsch, la rejiré-
sente <à côtés très fortement émarginés, tandis que les angles sont très
faiblement mutiques. A. B raü.n (4), qui donne un dessin très semblable à celui
de L agerheim, considère sa forme comme un Pediastrim Ehrenhergii unicellulaire.
Les côtés de la cellule pentagonale sonl fortement incisés et les angles
suliaigus, non mutiques ni prolongés en un aiguillon. Quoiqu’il en soit, laissons,
du moins provisoirement, nos types sous le nom de Polyedrium caudatum,
jusqu’à ce que son développement ait pu être suivi et sa division étudiée.
Les cellules sont pentagonales, à angles arrondis et à côtés très légèrement
concaves. Elles contiennent un pyrénoïde assez gros dans un chromatophore
en plaque découpée.
Dimensions: Cellules de 11— 13g.
Habitat: A, 1 Août 06.
** Polyedrium regulare (Kuetz.) Chod.
Fig. 471— 476.
Cellules tétraédriques, à côtés plans ou légèrement convexes ou quelquefois
très h'gèremcnt concaves, à angles prolongés en une longue pointe aiguë et
hyaline, droite ou un peu courbée. Un chromatophore contient un pyrénoïde
bien net. J’ai pu observer la division des cellules en 4 autospores mises cn
liberté par la rupture de la membrane de la cellule-mère. Au moment de
leur expulsion, elles n’ont qu'une membrane très mince et pas d’aiguillons
hyalins: en s’accroissant, elles développent ces appendices; leurs membranes,
de concaves qu’elles étaient, deviennent planes, puis convexes chez les stades
adultes précédant la division. Ce type est très semblable à P. regulare, dont
je trouve la descriplion chez Ciiodat (9, P. 220).
Dimensions: côtés des cellules 8— 12g, aiguillons 7—9.
Habitat: A, 31 Juillet, 1, 13, 21 Août. — B, 27 Sept. — D, 2 Oct.
I. 4 el 15 Oct. — J, 12 Oct. 06.
Polyedrium irigonum Naeg.
Bibl.: D e W ildeman 8 9 , P. 107.
Fig. 477— 495.
Cellules triangulaires, ou plus souvent tétraédriques, à angles un peu
arrondis, prolongés en un court mucron, hyalin, subaigu. Les côtés de la
cellule sont sinueux, convexes vers les angles, légèrement concaves dans la
partie médiane. Le chromatophore, en plaque découpée, contient un pyr(hioïde
bien distinct. J’ai pu observer la division de ces cellules, qui se fail dc façon
très curieuse. Mais je n’ai malheureusement pas pu suivre tous les stades et
élucider tous les détails. La cellule grossit, ses membranes deviennent concaves,
son contenu se divise en 3 ou 4 cellules filles, selon que la cellule
mère était triangulaire ou tétraédrique. Les cellules filles sont rondes, quelquefois
leur forme triangulaire ou tétraédrique future est vaguement indiquée;
elles n’ont que des muerons hyalins tri'S faibles et leur chromatophore est
amorphe. Elles sont expulsées en masse ou en série linéaire, par rupture de
la cellule mère. C’est ici qu’il me manque un stade important. Est-ce que
ces cellules filles grandissent directement pour donner les cellules adultes?
Est-ce qu’elles subissent encore une transformation? Je ne puis le dire; je
veux seulement transcrire les faits que j ’ai observés, et j’espère que des
recherches ultérieures viendront mettre en lumière les points encore obscurs.
J’ai vu les cellules filles décrites plus haut s’arrondir, leur chromatophore
s’organiser et prendre une forme en V ou en X bien typique. Dans la
cellule mère ou dans les groupes de cellules filles encore réunis par 3 ou 4,
toutes pouvaient avoir cette apparence, ou bien quelques-unes d’entre elles
seulement, tes autres étant encore polygonales, et possédant les courts muerons
et le chromatophore amorphe. Les cellules sphériques ayant été expulsées de
la cellule-mère, elles augmentent beaucoup, le chromatophore conserve son
apparence caractéristique en V ou en X, et il est comme suspendu par ses
pointes à l’intérieur d’une grande vésicule hyaline. Ici encore il me manque
un stade: Je n’ai pas vu comment ces élals sphériques passent aux états
triangulaires ou tétraédriques adultes. Quoiqu’il en soit, on trouve mélangées
ces diverses sortes de cellules avec tous les passages, des chromatophores que
nous venons de voir, aux chromatophores en plaques plus ou moins échancrées
des formes adultes. La forme sphérique est-elle un état intermédiaire précédant
la division, ou, ce qui me paraît plutôt ressortir de mes observations,
est-elle un stade par lequel passeraient les cellules filles ou certaines cellules
filles avant de reconquérir les caractères définitifs? Je ne puis le décider, et
je me garderai hien de tirer des conclusions théoriques de données aussi
incomplètes; pour le moment, je me contente de les consigner ici à simple
titre documentaire. J’ai encore trouvé de petites formes triangulaires ou
tétraédriques à angles arrondis et à côtés plus ou moins émarginés et qui
rappellent les petites formes juvéniles que de B ary (1) a rencontrées chez
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