nombre suffisant d’exemplaires pour pouvoir en faire Tétude. Les cellules sont
groupées par 4 ou par 8 cn cénobes irréguliers. Elles sont allongées el
courbées ; leur face externe est assez fortement concave, leur face interne est
largement convexe. Les extrémilés latérales des cellules sont obluses. La face
concave de la cellule, connue sa face convexe, sont prolongées latéralement cl
à chaque extrémité dc la cellule par un aiguillon hyalin et aigu, 11 existe
donc deux de ces aiguillons à chaque extrémité île la cellule courbe. Un
chromatophore remplit toute la cellule et contieut un pyrénoïde souvent indistinct.
Chodat (9, P. 255), après avoir décrit S. spinulosum Naeg., relève le
fait que le genre est bien mal connu ; cependant, cette dernière espèce a été
bien étudiée, mais ses cellules ont une forme toute dilférente dc celle de nos
écbantillons ; de plus, la disposition des spinules latéraux, les proportions, etc.,
ne permettent pas une homologie. Comme je n’ai pas trouvé dans la bibliographie
de type auquel je puisse rapporter cette forme javanaise, j ’ai dù cn
faire une nouvelle espèce.
Dimensions: Cénobes 15—20/»; cellules 10— 11 sur 6.
Habitat: C, 20 Oct. 06.
HYDRODYCTION.
Hydrodyction reticulatum (L.) Lag.
Bibl.: D e AVu .deman 8 9 , P. 100.
Fig. 533 à 537.
Je ne veux pas m’arrêter longtemps à cette espèce si connue et déjà
signalée à Java. Je Tai obtenue dans quelques pêches, et j’ai pu l’examiner à
tous les stades de développement. Je ne veux relever ici que quelques détails
observés dans mes individus et qui peuvent avoir quelque inportance pour
Tétude générale de ce type si intéressant. D’abord c’est la grande variété de
dimensions des cénobes et des cellules, selon Tâge des individus, et aussi les
différences dans la disposition des réseaux. Les côtés des mailles ne sont pas
toujours formés par une cellule, mais fréquemment par deux cellules d’égale
longueur à peu près, et unies bout à bout. Parmi les autres anomalies constatées,
je veux citer encore ce fait, observé à plusieurs reprises lorsque le
côté d’une maille était formé de doux cellules: au point de leur réunion, se
trouvait une cellule plus ou moins longue, terminée en cul de sac à Tinlérieur
de la maille, et formant comme le côté avorté d’une autre maille.' Peut-être
y aurait-il quelque rapport entre ces deux faits et quelque conclusion tliéori((ue
en tirer au point de vue de la morphologie de cette algue. De même le
nombre des pyrénoïdes : dans les cellules jeunes et courtes, le chromatophore
pariétal ne contient qu’un pyrénoïde; dans les cellules âgées, atteignant
50— 100“, il y en a déjà plusieurs bien définis ; enlin dans les cellules mesurant
Vj — 1 mm. el plus, le nombre des pyrénoïdes est immense. N’y aurail-il
pas quelque relation entre cette quantité dé cor])uscules amylacés e l les très
nombreuses zoospores qui se forment ultérieurement dans la cellule au moment
de sa multiplication? Enlin, dans dans les cellules jeunes, et notamment dans
celles mesurant 2 0— 70,“ de long (chez les cénobes de 5—20 mm. de long et
de '/j— 2 mm. de large), j’ai pu voir la membrane, au point de réunion des
cellules, curieusement constituée: deux couches hyalines situées dans le prolongement
des membranes générales incolores des cellules, et en apparence un peu
décollées dans leur partie médiane, et séparées par uue troisième couche très
mince et distinctement rouge. Chez les stades plus âgés, cette distinction
de trois couches disparaît et les deux membranes incolores sont étroitement
accolées au point de leur jonction, ne laissant parfois entre elles, quand 3
cellules sont en contact, qu’un très petit méat. 11 y aurait encore de curieuses
observations à faire sur la distribution géographique de cette espèce, qu’on
trouve partout à la surface du globe, dans des stations fort éloignées les unes
des aulres, et toujours avec des caractères constants. Est-ce vraiment un type
excessivement ubiquiste, ou bien a-t-il été inlroduit accidenleliement, peut être
par l’entremise des jardins botaniques, comme cela a été constaté pour nombre
d’autres plantes aquatiques? Je ne puis le dire; cependant, je veux citer un
fait qui pourrait jeter quelque lunnèi'c sur la question: en Hollande, on trouve
II. reliculalum en quelques stations, et en particulier, comme j ’ai pu le constater,
au jardin botanique de Leyde, dans un petit étang où se déverse Teau
de la serre à Victoria régit, et seulemenl en un point où Teau est toujours
assez chaude, et où Talgue prend alors un développement si considérable que
Teau en est toute verte et qu’en y introduisant la main, on sent quelque résistance
produite par Teiichevêlrement des très abondants et très grands cénobes.
Des observations méthodiquement groupées el des expériences de cultures
seraient du plus haut intérêt.
Dimensions: cellules de 25— 2000/» et plus, sur 8— 220.
Hahilal: I, 12 Oct. 06.
CHARACIUM.
* Characium longipes Bah.
Fig. 538 à 544.
Nos échantillons doivenl bien appartenir à cette espèce, et je ue pense
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