3/, VOYAGE A U TO U R DU M O N D E.
treille (lu ruôine a v is , p u isq u ’il a rap po rté ( à to r t p o u r l ’e sp è c e ) la figu re 2 , pl. 2 9 1 ,
(le l'allas de l’E u c y o l., qui est copiée de Séba , au gen re P cn ée en la rapportant au palce-
mon sulcatus q u i est de ce gen re . Nous ne pensons pas qu’on d o iv e , com me l'a fait
M. L a t r e ille , con sidé rer cette figure comme appartenant à un Penofus su lca tu s; car il
n ’y a au cu ne trace de sillon.s su r le d o s , et i! est probable qu e le dessinateur n’aurait
pas été plus avare de ces sillons qu ’il ne l’a été des pattes et su rtou t des pattes caudales
q u ’il met au n ombre de six. D ’ailleurs l’babitat de Linné s'oppose à ce qu'on range son
e spèce av ec le s u lca tu s, p u isq u ’il d it qu e son C. setifems v ien t des In d e s ; et qu o iqu e
l ’on ne d oive pas a jou ter b e au cou p de fo i au x ha bitats de Séb a , il est cep end ant p ro b
able que son espèce n’était pas d 'E u ro p e . Oliv ie r (a r t. P a læm o n , toni. V i l l , p. 660,
E n c y c lop éd ie ) cite la figu re de I le r b s t , pl. 3/j, fig- 3 , sous son palæmon s e t ifem s ,
n° 4 - B aussi en syn o n ym ie la figure de S é b a , pl. 1 7 , f. 2 , et ne fait en cela qu'im
iter I le ib s t qui a rap po rté son espèce à celle de Linné et de Séba.
L ’espèce de Séba ne peu t être con fon d u e av ec la figure de H e rb s t; car dans cette
d ern ière les filets des antmines in termédiaires son t aussi longs que le p é d o n c id e , ce qu i
la ran g e dans la seconde d ivision de L a t r e ille (a r t ic le P é n é e , E n c y c lo p é d ie ) , tandis que
l’espèce de S é b a , a y ant les filets des an tennes in termédiaires tr è s - c o u r t s , ira it sc range r
dans la première division de L a treille.
La description du Penoeus mondon de F a b r ic iu s , Su p plém ent à l’entom olog ie sys té m
a tiqu e , page 408, c on v ien t parfaitement à l'espèce? figurée par H e rb s t , et nous n ’hésitons
pas à y rap po rter cette figure.
L ’in dividu qu e nous con sidéron s comme le C. setiferus de L in n é est lo n g de près
de six p ou ces . L e tho rax est be au cou p plus large en a r r iè r e , il ne présente pas de sillon
c reu sé dans son m ilie u , mais on v o it un peu avan t son b o rd p o s té r ieu r , commen cer
une c rê te ar ro n die peu é levée d ’ab o rd , et q u i va en au gm en tan t p o u r fo rmer plu s loin
une carène a i g u ë , très-é le vé e et terminée par un ros tre lo n g , un peu relevé à sa p o in te ,
armé d e n e u f d ents en dessus et d’une seule en dessous. La partie du ro s tre qu i d(4jo rde
le thorax forme à pou près les d eu x tiers de sa lo n g u e u r ; l’épine d u dessous est placée
v ers la po inte à peu près au tiers de sa lo n g u e u r ; les n e u f d u dessus com men cent au
tiers an tér ieu r d u thorax , et v on t en se rap proch ant ju sq u ’à la d ernière qui se termine
un peu en arrière de l'endro it du dessous où est située l ’u n iq ue épine in férieu re ; l'in -
•erva lle des dente lure s de dessus est c ilié , il n’y a que la base d u rostre qui ait des cils
en dessous. L e s b o rds an térieurs du tho ra x son t armés de d eu x d ents très-petit(^s, une
à l’an gle e x té rieu r et au-dessous des y e u x , se pro lon g e an t en arête ju s q u ’à la s e co n d e ,
q u i est placée un peu en a r r iè r e , plus bas et à qu e lq u e distance d u b o r d ; de cette
d ern ière il part un sillon qu i descend en arriè re et se pro lon g e en a v an t, le long d e là
pe tite arê te envo yé e pa r l'épin e du dessous des y e u x ; un autre sillon aussi co u r t et allant
se te rm in e r in sen s ib lem en t, pa rt éga lement de cette épine in térieu re et rem on te nn
peu v ers la carène.
Les y e u x son t g ran d s , t r è s -g lo b n le u x ; les péd oncu les des an tennes in terne s sont
épais à leu r b a s e , tr ian gu la ires , creusés au milieu p o u r re c e vo ir les y e u x , et n ’atteignant
pas la lon g u eu r du ro s tre ; les d eu x filets antennaires sont be au cou p plus cou r ts (jue leu r
p é d o n cu le , in é g .n .x , r c i t e r n c étant le plus lon g . C e lu i- c i est a p lit l à la base et sc ré tré
c it b ruscpteme iu p o u r d c re n ir c y llm lr lq u c au>t tleua tiers de sa lon g u eu r . L ’exté rieu r
est aplati tlans presque mu le sa long ticur. F.u avant des y e u x et au cô té in terne (lu pédoncu
le des antennes su p é rieu r e s , on ob serv e de ch a qu e côté une lame cilié e , plu s é tro ite à sa
b a s e , arrondie eu spatule au b o u t , e t dépassant à pciuc la lo n g u e u r des y e u x . Les
écailles des a iiteun es externes sont un p eu plus longu e s que le r o s t r e ; elles so n t trés-
ciliées in té r ie u rem e n t, et leu r b o rd e xtern e o fire p r i s de l'cxlréinilé une p e tite tient. Le
filet de ces an tennes a pins de d eu x fois la lon g u eu r de l'animal.
Les pleds-inâ choires e x té r ieu r s , accompa gn és de leu r grand flagre en p e n n e , sont
lo n g s ; leu r e x tr ém ité , te rminée en p o in te , atteint la moitié de la lon g u eu r des écailles
des antennes exte rn es. L e s trois paires de pieds eu pince v on t en atigmcn ta iil de long
u eu r de la première à la troisième ; la quatrième et la cinq u ièm e paires sont plus
cou r te s qu e la trois ième, elles son t terminées par un e po inte un peu aplatie et caré née
au milieu ; la dernière est plus lon gu e qu e la précéden te.
L e s anneaux de fa lidomen son t de fo rme o rd in a ir e , fo r tem en t c iliés su r leu rs b o rd s ;
le quatrième est plus com prim é sur les côtés que les précédents , il a sur son milieu une
carène peu é levée q u i com men ce .a son tiers an té r ie u r ; le cin q u ièm e e s l nn peu plus
c om p r im é , il a un e carène qui pa rcou r t to ute la lon g u eu r de son dos ; le dernier, presque
aussi lon g que les d eu x p ré c éd en ts, a une carène be au cou p plus a iguë p a rcou rant aussi
to ute son é temlue d o r s a le , et se te rm inant en arrière par u n e pe tite pointe cou rbé e en
bas. L e feuillet su pé rieu r est de la lon g u eu r de ce d ern ier an n e a u ; il est te rmine en
p o in te a ig u è , c ilié , mais sans au cune dente lure su r les b o rd s , et il est ma rqué d ’un
sillon longitud inal pro fond et éla rgi au milieu . Les feu ille ts laté rau x sont plus lo n g s ,
les e xtérieurs su r to u t ; ils son t ciliés .à l’in té r ieu r e t ne présentent au cu n es d entelures à
leu rs b o rds externes.
Ce pénée diffère du monodon de F ab r. pa r ses an tennes su pé rieu res q u i o n t les filets
b e au cou p moins longs qu e le p é d o n cu le , e t par le ro s tre q u i n ’a pas trois dents en dessous.
I l diffère du P . monoceros T’abr. pa rce qu ’il a un e d ent sous le r o s t r e , tandis que
celui-la a le rostre sans dents en dessous. E n fin il d iffère du planicornis pa rce qu e ses
antennes supérieur(is sont de forme o rd in a ir e , tandis q u ’elles son t cou rte s e t com primées
dans celu i de F ab r . L e pénée c an n e lé , P al. cana licid atus d 'O liv . E n c y c l. p . 6 60,
qui se trou v e dans la mer (U'S In d e s , ressemble be au cou p au n(')tre; mais il en diffère
p a r les dents des côtés an térieurs d u corse le t ; dans le nô tre il n’y a qu ’une trcs-petite
d en t au-dessous et à l'an gle e x té rieu r des y e u x , tandis q u ’O liv ie r en mentionne une
fo r t grande à c el e n d ro it; la pe tite d en t pla cé e à p eu de distance d u rostre dans le
P . can n lic ida lus , n’existe pas ch e z le nô tre. Enfin dans le P. d ’01iv ic r ,le feu ille t su p é rieu
r et in térieu r de la q u eu e est un peu é p in eu x sur les c ô té s , tandis qu e dans le nôtre
il est to u t à fa it sans épines.
N o tre in dividu a été trou v é à la N o uv e lle -Ir lan d e .
C ou leu r ja un â tre clans l ’alkool.