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des grands tentacules agit en frappant de stupeur fanimal, et
aussi très-probablement pour en dissoudre les parties solides,
à la manière du venin des serpents.
La |iliysale de l ’Atlantide habite exclusivement fOcéan at-
lanticjue entre les tropiques quelle ne. frauchit qu'accidentellement.
C’est par troiqies considérables que nous la rencontrâmes
eu septembre iS aS , par les 7 degrés de lat. N., et par
les 2,3 de long, occidentale.
17. PHYSAI.IE DE L’OCÉAN PACIFIQUE AUSTRAL.
Phjsalia australis, L e s s . '.
(Pl. V , fig. I, 2/3 g. n.)
Cette pliysalie, ainsi que toutes les autres espèces qui vont
suivre, est caractérisée jiar de petits appendices charnus , ventrus,
placés en dessous de l’une des extrémités, distincts des
suçoirs et des tentacules réunis en un faisceau sous le disque
du corps.
Ca physalia australis es,t bien caractérisée, comme espèce. Primitivement
décrite par Pérou, pl. 59, fig. I , de f atlas du Voyage
aux terres australes, sous le nom de physalis megalisla, on a eu
tort de la confondre avec la pliysale d’Osbeck de Tilésius, qui
nous parait être celle que nous décrivons sous le nom de
pliysalie de l’Océan atlantique austral.
La physalia australis est reconnaissable â son tentacule glanduleux
et véuénifère presque cylindrkpie, unique, attaché â
une poche hépatique centrale, ample et très-développée. La
forme de sa vessie est cylindrique, atténuée et comme pointue
' ürtica marina soluta, oblonga, cirrhis longissimis, ou H. caravella , de
Hans Sloane, Lond., 1 7 0 7 , Jamaica, fîg. 5 , pag. 7 , qu’on retrouve dans Brown,
pl. 4 8 , fig. I , est bien l’espèce précédente.
aux deux extrémités. La jiostérieure est mamelonnée, courte,
garnie en dessous de deux rangées de petits corjis cliarniis, cylindriques,
perforés, et pouvant servir de suçoirs. Les bouches
stomacales sout allongées, peu amples, cylindriques, et entourent
en uu seul jiaquet le vaisseau central du foie. La vessie
est surmontée d’iiiie crête droite, peu large, occujiant toute la
longueur de sa partie renflée et dilatée, et légèrement colorée
en bleu aigue-marine. Le bouillonnement lui-même est azuré.
La vessie est légèrement irisée, et bleu-azuré, mais teintée de
rose en dessous aux deux extrémités. Les tentacules stomacaux
sont bleu aigue-marine avec la bouche jauuàtre-fauve. Le foie est
vert glaufjue-intense ainsi que le grand tentacule et les glandes
dont la teinte est moins foncée. Les conduits monoliformes ou
aériens sont eu jietit nombre, très-grêles, et très-courts.
Cette jibysalie a au plus 4 pouces de longueur sur i 5 â 18
ligues de diamètre.
Nous kl rencontrâmes snr les côtes de la Nouvelle-Galles du
Sud, au moment d’entrer dans le vaste port Jackson. Nous n’en
vîmes qu’un petit nombre d’individus.
18. PHYSALIE DE L’OCÉAN ATLANTIQUE AUSTRAL.
Physalia arilarctica, I æ s s .
(Pl. V , fig. g- n. )
Cette pliysalie nous jiarait être celle figurée par La Martinière,
[ Voy. de La Pérouse, |)1. 20, lig. i 3 et 14), et la même que
représente le colonel Bory de Saint-Vincent, atlas, jil. .54, fig. 5.
Ce serait alors la physalis Lamartinieri, de Tilésius, la physalia
utriculus, d’Lscbscboltz. La figure que nous donnons de cette
espèce a été cojiiée jiar M. Vauthier pour l’atlas du Dict. classiq.
d’hist. liâ t., livraison i 5 , et on a conservé le nom de physalis
cystisoma qu’elle portait écrit au crayon.