agalma, apolemia, plelhosoma ; et 3” les Stéphakomies, n’ayant
que le genre stephanomia, et uue seule espèce, la S. amphitritis
(le Péron.
Les animaux de cette famille sont gélatineux, très-transpa-
rcnts, composés de pièces accolées les unes à côté des autres,
ou s’unissant par des cônes emboîtés dans des ouvertures taillées
en facettes, et s’engageant par des surfaces planes finissant à
angles, se groupant tantôt 2 par 2, tantôt en cylindres ou en
ovoïdes, ou parfois s’articulant sur 2 rangs et sur les côtés,
de manière à s’étendre en largeur. Ces diverses pièces forment
un tout; mais au moindre cboc, elles se désagrègent et errent
sur la surface de la mer, où elles paraissent se conserver par une
vie propre, et ne pouvoir plus jamais se rejoindre aux autres
pièces qui constituaient l’animal sous sa forme naturelle primitive.
Toutes ces pièces, variables de formes, suivant leur
positlon dans l’ammal, laissent apparaître dans leur intervalle
des canaux aériens, des cloisons et des cellules, et par suite
de nombreux prolongements cirrbigèrets, frondesceus, à petits
rameaux terminés par des utricules.
Les pléthosonies se soutiennent sur l’eau à l’aide de cavités
qui se remplissent d’air pour diminuer leur pesanteur s]iéci-
fique. Leur nourriture [larait être absorbée par une ouverture
iiuccale, aboutissant à un grand canal musculaire tortillé sur
lui-même. M. de Blainville admet c[ue dans l’état parfait de ces
zoophytes, il y ait un nucléus à la partie antérieure de la
masse totale, et que ce nucléus est surmonté d’un oesophage
probosciforme que termine une bouche faite en espèce de ventouse,
qui aboutit à un estomac entouré de granules bépati-
(jues, et quelquefois dans un canal rempli d’air. Les productions
cirrhigères seraient donc des ovaires annexés au tube
musculaire digestif?
La locomotion s’exécute par des mouvements bornés de con-
Z O O L O G I E . 63
traction et de distension, et les animaux agrégés flottent à
quelques pouces sous la surface de la mer dans une position
presque verticale, dans toute la zone équatoriale des grands
océans, et dans la mer Méditerranée où ils sont aussi abondants
que variés.
3o. D IP H Y E JU M E L L E .
Diphyes dispar.
Cette diphye que nous avons figurée pl. 56, fig. 4 de notre
Centurie zoologique, est bien évidemment la même qu’ont représentée
MM. de Chamisso et Eysenhardt, pl. 34, fig- 4- Cependant
nous avons observé quelques particularités d’organisation
que ne mentionnent point les naturalistes qui ont écrit
sur ce sujet. La substance propre de ce zoojihyte est dense, ré-
nitente , d'un blanc hyalin , imitant un morceau de cristal
taillé. Elle est de même consistance ferme et subcartilagineuse
que celle des firoles et des salpas. Toutefois ou ne découvre aucune
trace de nucléus coloré, ni de vaisseaux. Dans l’eau, le
cordon musculaire, rouge intense, apparaît seul, à la manière
des renflements vasculaires des plétbosomes proprement dits,
eu linéaments qui se dessinent vaguement dans feau ; et au
moindre choc les deux pièces de la diphye se séparent. Hors de
l’eau, ces deux pièces sont denses, sillonnées à leur surface,
ayant à leur milieu une cavité large, séparée au centre de
chaque portion du zoojihyte par un diaphragme vertical et
mince, que personne n’a encore indiqué. Notre dessin est analogue,
quant à la manière dont il reproduit la diphye, à celui de
MM. Chamisso et Eysenhardt, et diffère beaucoup sous ce
rapport de la diphye Bory de MM. Quoy et Gaimard. Tout autorise
à penser qu’il existe une ouverture au sommet conique
antérieur de la pièce supérieure de la diphye, laquelle ouver