nESCBlPTION DE LA FAMILLE DES POLYPES.
54. SARCOPIIYTE LOBULE.
Sarcophyton lohidatum, L e s s ,
Nous avons donné une figure réduite de moitié de ce nouveau
genre, à la pl. 2 des zoophytes du Voy. aux Indes-Orien-
tales de M. Bélanger, figure dessinée d’après nature à la Nou-
velle-Jrlande , et sur le poly|iier lui-méme encore attaché au
rocher, et recouvert [lar les eaux de la mer.
Les sarcophytes sont des animaux polypes à 8 bras simples,
arrondis, grêles, libres excepté à la base où ils sont enchâssés
dans une membrane perforée au milieu, couronnant un corps
membraneux, cylindrique, extensible, à 8 côtes verticales très-
marquées, aboutissant aux 8 bras. Ce corps est rarement ex-
sei’tile, et le plus habituellement caché dans une cellule arrondie,
bordée de 8 points correspondants aux 8 côtes longitudinales
du polype. Les cellules sans nombre qui logent les polypes,
sont toutes rapprochées, placées à distance les unes des autres
dans une masse charnue, molle, de nature gélatinoso-muscu-
leuse, abondamment lubrifiée par un enduit onctueux de consistance
de mucilage; masse attachée aux rochers par un pédicule
co u r t, s’évasant en simulant un large champignon dont le chapeau
serait ondulé, bien que plane, et la circonférence trcs-di-
versementlobée ellobulée. Ce disque agariciforme est peu épais,
àrebord arrondi ; et notre dessin le représente avec exactitude,
mais réduit de moitié.
Le sarcopbytc lobulé forme très-fréquemment de larges rosettes
ou touffes, à deux pieds et plus sous Veau, sur les récifs
de corail du Port-Praslin à la Nouvelle-Irlande. La masse charnue
est olivâtre sur tous les ])oints. Le cercle de pores qu’on
remarque sur le pourtour de chaque cellule est noir. Les bras
du polype sont d’un jaune d’or vif, et le corps est rougeâtre avec
les 8 côtes longitudinales rouge-brun foncé. Ces dernières seraient
elles les ovaires.?
55. TÜBASTREE ECARLATE.
Tubastræa coccínea, L e s s .
Le nombre des planches qui nous avait été accordé, ayant
été outre-passé, il nous a fallu saisir l’occasion de figurer ce
[jolypier madréporique de la famille des Astrées, dans fatlas
zoologique du Voyage aux Indes-Orientales de M. Bélanger,
pl. I des Zoophytes.
Ce polypier retrace assez bien la disposition de certaines ca-
ryopbyllies sarcinules, et ue s’éloigne de la famille des Actiuo-
litlics qne par le petit nombre de divisions brachiales de
l’animal. Cette tubastrée se comjiose de tubes cylindriques assez
courts , enchâssés par leur base dans une pâte commune , encroûtante,
gravitant vers la forme arrondie, c’est-à-dire que
les tubes, toujours courtslorsqvfils sont distincts, très-souvent
enchâssés jusqu’à leur terminaison ouverte, affecteutune grande
tendance à former des roches libres, semi-arrondies, ou, lorsque
leur base est attachée, des têtes subglobuleuses. Ces tubes
sont distants , séparés par des sillons plus ou moins profonds ,
parfois rapprochés , accolés et même soudés , arrondis sur leur
surface libre, qui est très-finement striée de camiclurcs verticales.
Chaque tube est complètement ouvert au sommet en
cellule ronde, unicpie, creusée en soucoupe conico-concave formée
de 6 oil 8 grandes lamelles et de 6 ou 8 plus petites, ou
enles com|)tant toutes de 12 à 16 loges. Ces lamelles rayonnantes
et partant du fond de la loge sont verticales, étroites, et se