roses, occupe toute la face supérieure. Chacune des extrémités
de la c ro ix , au lieu d'être arrêtée en lignes droites, se trouve
être cordiforme. Un cercle rosé fait aussi le tour de l’ombrelle à
la naissance de la partie aréolée du pourtour; le corps est
éjiais, court, perforé au milieu, ayant sur sa circonférence
quatre larges ouvertures dont les parois sont renforcées par les
piliers charnus. Le coiqís se termine en huit bras folliolaires,
assez allongés et couverts, dans toute l’étendue de leurs limbes,
d’ondes vasculaires disposées en cercle, et qui, par leur ensemble,
donnent aux bras une disposition imbriquée.
71. CÉPIIÉE DES PAPOUS.
Cephea papua, L e s s .
; Pl. X I , fig. 2, g. n.; fig. 3 , la même dans son jeune âge.)
Kangoiine, daus la langue des Papous de la Nouvelle-Guinée.
Semai, chez les Papous de Waigiou.
Cette méduse est voisine de celle figurée dans Séba (t. III,
pl. I, fig. 2). Nous la rencontrâmes dans la baie d’O ffack de
file de Waigiou, et dans le Havre Dorey de la Nouvelle-Guinée,
Elle est un nouvel exemple des modifications qu’éprouvent
les méduses suivant les diverses périodes de leur croissance.
Car on ne peut ra isonnablement se refuser à admettre l ’identité
des deux individus de notre onzième planche.
Cette cépbée adulte (fig. 2) a son ombrelle demi-globuleuse,
à pourtour parfaitement entier ou â peine sinueux et sans aucun
tentacule. Cette ombrelle est lisse, marquée d’une croix à
branches étroites au sommet. Sa couleur est uu bleu glauque
peu foncé, que relèvent des taches arrondies, éparses, albescentes,
et sur le pourtour un rebord jaune ferrugineux. La
croix, elle-même, est de teinte ocracée, côtoyée dans le con-
8 S« a feu i.y
Z O O L O G I E . ,2 3
tour de ses divisions par un trait Ideu-clair. Quelques lignes
verticales azurées coupent la peri|ibérie de l’ombrelle.
Le corps est peu épais et direetenient attaché â la base de
l’ombrelle; il s’ouvre y n dessous en une boucbe très-étroite,
très-régulièremeut fendue eu croix, â l’extrémité des branches
de laquelle partent quatre bifurcations qni sont la naissance des
huit bras. Intimement soudés à l’extérieur à leur origine, ces
bras sont recouverts par des jjaquets membraneux, mésentéri-
formes, formant une épaisse masse de plis ondulés sur eux-
mêmes et dont les bords portent les vaisseaux aériens disposés
en franges d’une extrême ténuité. Chaque bifurcation de la
boucbe donne attache à un bras épais, massif, charnu, fra-
gde, long de 3 pouces, façonné en massue, un peu comprimé
sur les côtés, conieoqiointu au sommet, et couvert de verrue.s.
Ces bras sout vert-glauque, teintés de rougeâtre surles angles,
les verrues et la pointe, tandis que le corps est carné et que les
replis mésentériformes de sa membrane sont rouge-brunâtre.
Nous n observâmes que deux individus de l’âge adulte nageant
obliquement par une mer très-calme, et une tenqiérature
très-chaude dans la grande baie d’Offack dans file de 'W'aigiou.
Dans son jeune âge (fig. 3) la cépbée papoue a son ombrelle
d un bleu glauceseeiit pâle sans aucune trace de teinte rouille
m sur la croix ni sur le pourtour. Sa bouche en fente cruciée
ne diffère eu rien quant à la division des bras et quant à sa
forme de 1 âge adulte. Seulement les bras ont la membrane enroulée
de leur origine empilée en forme de cônes, cônes au
nombre de h u it, et du milieu desquels partent huit bras cylindriques,
minces, d’u iiégal volume dans toute leur longueur, et
façonnés en bâtons au lieu de l’être eu massue.