Nord , et les bras au Sud. La mer alors était parfaitement
calme, et la journée sereine.
Dans fàg e adulte (fig. 2), cette espèce a la calotte de son
ombrelle plus convexe, colorée en jaune rouille assez intense,
et le parenchyme de l’ombrelle, lui-méme, est ponctué de
taches faibles de jaune ocreux. Enfin, les traits vasculaires forment
un encadrement oblong à bords jaune-brun, à intérieur
jaune ferrugineux pâle, ponctué; de plus, foncé , et divisé en
fourche sur le pourtour dentelé, qui reste blanc de cristal.
Les vieux individus se trouvaient mêlés aux jeunes, et ont
cela d’intéressant de prouver que les couleurs des méduses varient
suivant des influences encore complètement inconnues,
soit qu’elles tiennent à l’âge, au sexe, aux saisons, à la clima-
ture ou à certains parages. Nous retrouvâmes la cyanée de la
figure 11° 2, à Payta, au nord de Lima ; mais cet endroit ne uous
offrit aucun jeune individu.
67. CYANÉE DE BOUGAINVILLE.
Cjanoea Bougairivillii, I æ s s .
(Pl. XIV, fig. 3, g .n .)
d 'd " d'" v u e sou s p lu s ie u r s a spects.
Cette méduse n’est point une cyanée. Nous en faisons le type
d’un petit genre de médusaire, que nous nommerons Bougaiuvillie
, Bougainvillia, en appliquant à l’espèce le nom trivial de
macloviana.
Ce zoophyte est oviforme, arrondi en haut, tronqué et ouvert
en bas. Son enveloppe extérieure consiste eu une membrane
transparente , pellucide , légère , parfaitement lisse. A
1 intérieur apparaissent les ovaires disposés en croix simple, de
couleur noire , mais granuleux et jaunes sur leur rebord.
Quatre petits vaisseaux blancs se rendent des sommets cruciés
et descendent sur le rebord de f ouverture qui est ovalaire, et
munie, à égale distance les unes des autres, de 4 glandes triangulaires,
saillantes, d’un jaune foncé, ponctué de noir. Chacune
de ces glandes est hérissée de petits filaments formant houppe,
tous grêles, minces, simulant des cils , et chacun d’eux partant
d’un point noir; une membrane mince est l’enveloppe de la
cavité intérieure.
Dans feau la Bougainvillie est nuageuse , vague; hors de
l’eau, sa consistance est mucilagineuse, m o lle , d’aspect hyalin,
excepté les ovaires et les glandes qui sont vivement colorées.
L ’ouverture est à parois très-contractiles; aussi cette méduse
est-elle pleine de vivacité, et resserre ou dilate sa tunique extérieure
par des mouvements aussi brusques que rapides.
Cette médusaire couvre parfois, tant elle est abondante, la
surface de la mer dans la grande baie française de l’île de la
Soledad, 1 une des Malouines. Le plus ordinairement on la rencontre
au milieu Acs fu cu s pyrifères qui encombrent les rivages.
Son nom rappelle le fondateur de l’établissement des Français
sur ces terres antarctiques.
68. AÜRELLIE PISSINÉBOQUÉ.
Aurellia clausa, L e s s .
Pissinéboqué, dans la langue des Papous du Port-Praslin à la
Nouvelle-Irlande.
Cette méduse a trois pouces et demi de diamètre ombrel-
laire. Elle est hémi-sphérique, à pourtour mince, strié en rose,
membraneux, garni de très-courtes franges capillacées et nombreuses;
quatre ovaires lie de vin dessinent au centre de l’om