, 4 V O Y A G E A U T O U R D U M O N D E ,
teaiix à la Nouvelle-Irlande; les individus étaient tantôt isolés
sur les rochers, tantôt fixés par leurs pieds et adhérents sur les
branches des antipatbes à l’aide d’un mucus tenace.
36. ACTINIE DE SAINTE-HÉLÈNE.
Actinia Sanctæ-Helenæ, L e s s .
(Pl. I I , f ig . i , g . n . )
Cette actinie de grande taille est beaucoup plus large que
hante, car elle est très-déprimée. Elle se fixe en s’évasant sur
les rochers basaltiques de l’entrée de James’s-tovvn à l ile Sainte-
Hélène , où nous l’observâmes en janvier i 8i 5. Sa bouche est
ample, d’un rouge de sang, et bordée ¡lar une membrane onduleuse
covdeur de chair. Un limbe rouge-brun lui sert d’entourage,
et donne naissance, à son bord externe, à des tentacules
médiocres, épais, comme en double rangée, cylindriques,
et pointus à leur sommet. Ces tentacules sont rouge-brunâtre
très-velouté, de même que l ’aire buccale. A leur ba se , en-dessous
s’élèvent de gros tubercules, disposés en une rangée circulaire,
d’uu rouge de sang. L ’enveloppe externe du corps
est au toucher douce, veloutée, bien qu’elle soit couverte de
petits tubercules d’un rougeâtre b run -fon c é , tandis que sa
teinte propre est un rouge-brun très-obscur.
37. ACTINIE DE SAINTE-CATHERINE.
Actinia Sanctæ-Catherinæ, L e s s .
(Pl. II, fig. 2, g. n.)
Cette actinie est obarroudie, déprimée, étalée par la base et
fortement adhérente. Sa surface est lisse, assez consistante,
très-douce au toucher, d’un brun marron-foncé velouté, et
marquée de lignes verticales brunes, qui de la base remontent
au sommet, et sont régulièrement espacées entre elles. La
bouche est simple, bordée de deux rangs de tentacules très-
courts, cylindriques, et d’un rouge fidgide. Les tentacules de
cette espèce partagent avec ceux des autres actinies une
grande contractilité. Il suffit du moindre cboc pour les faire
rentrer vivement, et les parois de la bouche se contractent
aussitôt, chassant avec énergie l’eau qu’elles renfermaient.
Cette actinie est très-commune sur les rochers de granité
qui forment des barrières pviissantes à la m e r , soit stir la côte
du Brésil, soit sur les rivages de file de Sainte-Catherine, et
principalement sur l’ilot d’Anato-Mirim, au pied du fort de
Santa-Cruz. Nous l’observâmes le 17 octobre 1822.
38. ACTINIE Dü PÉROU.
Actinia peruviana, L e s s .
(Pl. II, fig. 3, g .n .)
Cette actinie est cylindrique, plus évasée au sommet qu’à son
pied, à peau lisse, nue, d’un vert-pré agréable, avec quelques
plissures brunâtres à la base. L ’extrémité supérieure est donc
aplatie, dilatée; à son milieu est percée la boucbe qui est
ample, à lèvres boursouflées couleur de chair. La membrane
qui l’envelojipe est d’un vert-clair, et finement couverte de
lignes régulières brunes. Les tentacules forment deux rangées
circulaires. Ils sont médiocres, arrondis â leur naissance, pointus
et grêles â l’extrémité, et tous de couleur blanc-rosée.
Cette actinie se loge dans les anfractuosités des rochers et
même dans les sables des côtes du Pérou , à Payta, où elle est
commune.