minces soudées intimement à leur b o rd , puis garnies en dedans
de demi-tubes élevés, très - courts , qui s’ajustent pour
former des canaux entiers que parcourt l’air qui y est introduit,
et qui peut en être chassé, par où et comment, c’est ce
([ue nous ignorons encore. Ce disf[ue très-mince , d’un blanc
nacré-pellucide, est complètement enveloppé par le tissu cellulaire.
Mais il semble toutefois formé de cercles arrondis et rapprochés,
coupés par des rayons divergents espacés et comme
ponctués. Le dessus du disque est à peu près lisse, tandis qu’en
dessous un tissu inusculeux, épais, supporte une grande quantité
de ventouses ou suçoirs irrégulièrement rangés tout à l’en-
toiir de la boucbe subcentrale, dont la forme est celle d’une
bouteille (pl. 7, fig. 3, lettre C). Une portion membraneuse déborde
ce disque en forme de feston circulaire plus ou moins
étroit, et donne attache à une couronne de tentacules régulièrement
pressés les uns près des autres, et tous cylindriques
et en massue, c’est-à-dire plus épais à leur extrémité libre qui
est garnie de glandes miliaires pédicellées ou sessiles.
La manière de vivre des porpites est parfaitement analogue
à celle des vélelles. Les tentacules à glandes ont pour fonctions
de se saisir de la proie que les suçoirs doivent digérer, et dont
le produit circule dans le canal digestif lÆur locomotion sur
la mer est purement passive, du moins en apparence, et leur
disque couché à plat sur la ligne des eaux, laisse flotter librement,
et dans le sens horizontal, les bras irritables disposés à
l’entour, et voguant comme une petite couronne de passiflore
bleue.
On n’est point d’accord sur le nombre des espèces de por-
jiites (|u’il faut admettre. M. de Chamisso, en parlant de la
Porpila gigantea de Péron, dit ; « Nous ne devons citer qu’une
espèce de porpite, suivant l’opinion de M. Cuvier, et on doit
rejeter les 4 espèces de M. de Lamarck ; la Porpita gigantea
s’est présentée à uous dans toutes les mers intertropicales. » Il
est inutile d’a jouter que cette o p in ion , que rien n’ap p u ie , est
complètement e rron é e '. E s cb s ch o ltz , dans son mémoire sur les
Acalèphes, les place dans la famille des v élelles, où il classe les
genres rataria, velella, porpita, et daus ce dernier genre il
admet cinq espèces.
U n très-grand nombre d’animaux marins se nourrissent de
porpites; notamment un pinnothère pélagien minime et des
planaires. Aussi n’est-il pas rare de ren contre r des disques en tièrement
nus que leu r légèreté spécifique soutient sur la mer,
ou des disques dont les [tardes musculenses sont trè.s-diverse-
ment déchiquetées. Ces fragments m u t ilé s , très-abondants sur
la mer, ont donné lieu à quelques auteurs de créer des es[)èces
fictives telles que la Porpita tuida, et la porpite ap|iendiculée
représentée pa r Bosc, pl. i 5 , fig. 5 et 6 de son histoire des
vers.
La zone équatoriale des deux océans semble être la patrie
exc lusive des porpites. Il est rare en effet de les rencon tre r
hors des limites de la Torride.
Nous établirons dans cette famille trois [letites coupes génériques
, qui sont fondées sur des ca ractères assez précis 1 Les
vraies p orpites, yo/yùte, les radeau x, ratis, et les p run e lle s,
acies.
' M. De Haan admet les espèces suivantes :
1. Porpita Reinwardtii, D. H., esp. nouv., Moluques.
2. Porpita ForskahU, D. H.
Holoth. denudata, Forsk., pl. 26, f. L. I.
Holoth. nuda, Gm., Encycl., pl. 90, f. 6 et 7.
Porpita glandifcra, Lmk.
3 . Porpita Kuhlii, D. H. (Porpita disticha, Kiihl, M. S.)
/|. Porpita gigantea, Pcron, Lmk., pl. 3 i , f. 6 [Po-pile radiée, Bory, pl. 5, f. 2).
Voyage de la Coquille. — Z. Tom. I l , partie H. 2® Div.