point une vésicule de physsopliore ainsi que le pensaient plusieurs
naturalistes de Paris. D'après un dessin, on peut le croire ;
tuais ce doute était impossible pour celui qui avait observé
l'un et l'autre à la surface même de la mer, en les touchant.
Depuis que notre planche a paru, nous avons retrouvé une
figure rigoureusement semblable dans la pl. i 3, f. i, D. C. du
Système des acalèphes d'Eschscholtz publié en 1829; et ce n’est
qu’une partie d’un animal inédit que Fauteur russe nomme
agalma Okenü. Nous ne serions pas surpris que ce corps ne
soit encore le type du genre cuneolaria de M. Eysenhardt.
Ce genre agalma parait intermédiaire aux pliyssophores d’une
part, et aux plétbosomes de l’autre, et peut-être appartient-il
exclusivement à cette dernière famille. Voici textuellement la
description que nous en avons donnée, et surtout les caractères
que nous avions assignés au genre pontocardia : Corps
libre, simple, gélatineux, consistant, ovalaire, échancré profondément
à sa partie supérieure, cordiforme, aminci et rétréci
inférieurement; point de nucléus ni de viscères apparents.
Canal translucide, creusé, occupant tout l ’intérieur et composé
d’une branche plus longue et transversale, et d’une seconde,
plus courte, placée verticalement au milieu, et dont l’extrémité
présente une issue correspondant à une autre ouverture de
la partie inférieure du zoophyte. Aspect hyalin parfait.
La place que ce nouveau genre doit occuper, disions-nous,
doit être près des dipbyes, dans les acalèphes libres; mais il
est si facile de prendre des portions de zoophytes pour des
animaux entiers, que, malgré l’exactitude de notre dessin,
nous ne répondons pas de l’existence réelle de ce genre : cependant
ou ue peut point le confondre avec une vésicule de
stépbanomie détachée, parce que ces dernières sont faciles à
reconnaître et lui ressemblent peu.
Ee pontocarde croisé, ou vésicule d’agalma, s’était offert à
nos rpeherches comme un zoophyte de consistance mollasse,
d’un blanc cristallin et de forme dense hors de la me r, nuageux,
ne paraissant que comme une croix délicate dans l’eau.
Le pourtour de la bouche se trouva coloré en un jaune-pâle.
On ne reconnaissait aucune trace de viscères; seulement on
pouvait distinguer de très-petits tubes entortillés, de couleur
albiue, sillonnant les deux branches cruciées de l’intérieur.
Ce corps était à peu près de la grandeur d’une pièce d’un
franc; ses bords étaient arrondis, et son épaisseur de plus de
quatre à cinq ligues et assez régulièrement cordiforme. L ’é-
chaucrure supérieure était profonde, et ses bords concaves.
Nous le prîmes le 18 septembre 1828, par 27 degrés 3o' de
la t S, dans l’Océan indien, dans notre traversée de Waigiou à
Bourou, une des Moluques, et au milieu des iles de Ruib, de
Siaug et de Guebé.
DESCRIPTION DE LA FAMILLE DES VELELLES.
Les vélelles forment une famille naturelle très-caractérisée
par l’espèce de squelette qui en remplit l’intérieur, et cette
famille ne renferme que le seul genre Vélelle '.
' M. De \\tsxi\{Verhandeling over derangschikkingdervelellen, porpüen, en physaliën; Bijdragcn
tot de Nat. Wetenschappen , n® 3 , p. 489), donne le tableau suhant des espèces du genre velella.
A. Ve la sinistra, Cham. et Eys.
1. V e le lla australis, Eschscholtz, cap B.-Espér. ; Columna , A q .e t T e r r ., p. 20, c h .X , pl. 22 ,
fig. 1 et 2 ; Imperati, Hist. N a t . , p. 688, fig. i.
P v rpite v é le lle , Bory, V o y ., pl. 5 4 , fig. 2.
V e le lla sca p h id ia , Péron , atl., pl. 3o, fig. 6.
V e le lla sca p h id ia , Lamk.
V e le lla sin is tra , Cham. et Eys., pl. 32, lig. i.
2. V e le lla p a c ific a , Eschscholtz, mer du Sud.
B. V e la d e x tra, Cham. et Eys.