La consistance de la neïs est d’une grande mollesse, he tissu
qui la compose se brise aisément. Sa coloration , sur les deux
grandes faces planes , est uu blanc b y a lin , parsemé d un grand
nombre de veinules anastomosées, et celle des côtés est uu
jaune mordoré linéolé de traits enlacés jaune clair. Les cils,
sans cesse en mouvement, possèdent la propriété irisante a un
baut degré. Les lèvres de la grande ouverture, servant d ailes
natatoires, sont minces, et très-contractiles.
58. BÉROÉ DE RASTER.
Beroe Basteri, L e s s .
(Pl. XVI, fig. I , g. n ., fig. I , A, vu de .côté, et fig. i ,B , vu parle
pôle buccal.
Ce zoopbyte de la tribu des vrais béroés, a la forme d’un
petit melon, c’est-à-dire qu’il est assez régulièrement ovalaire.
Sa surface extérieure est marquée par 9 lignes de cils très-fins,
très-blancs, et sans éclat irisé, mais très - mobiles dans leur
acte vibratoire. Toutefois les cils ne sout pas extérieurs, car-
une irrembrane nuageuse enveloppe tout le zoopbyte conrme
dans line deuxième tunique (fig. r , B). Le pôle supérieur
s’ouvre au milieu par une boucbe petite et arrondie, où aboutissent
sur les côtés des tubes digestifs qui se contournent sur
eux-nrémes, en se tortillant et descendant aupóle inférieur où
.s’ouvre l’anus. L ’axe cavitaire est occupé par un canal cylindrique
, f[ui envoie un petit canal à chaeune des rangées de
cils. Des grains nombreux réunis en paquets garnissent les côlés
du tube digestif
Ce béroé, d’organisation assez compliquée pour être sans
contredit classé avec les mollusques, est d’une transparence
¡larfaite. Sa couleur est un blanc de cristal, qui s’efface dans
Z O O L O G I E . i o 5
l’eau, au point que l’animal n’apparaît plus que sous la forme
de linéaments nuageux, et il ne devient opaque que sorti de
l’eau.
Ce béroé a été pris par un calme sur les côtes du Pérou , non
loin de Callao dans l’océan Pacifique.
59. BÉROÉ (IDYA) MACROSTOME.
Beroe f idya ) macrostomus, P é r o n .
(Pl. XV , fig. a, g. n .)
Nous avoirs dû rapporter le béroé gravé pl. 15 , fig . 2 de
notre atlas, au B. macrostomus de Péron (Voy. aux terres australes,
atlas, pl. 6r, fig. 2), car les deux dessins se rapportent
entre eux par les contours, le nombre des rangées de cils, la
forme des ouvertures, et ne diffèrent que par les proportions
relatives.
Nous rencontrâmes un assez grand nombre d’individus semblables
de ce béroé, le 2 septembre 1828, alors que la corvette
la Coquille longeait les côtes de la Nouvelle-Guinée, sous l’é-
quateur même. La forme de ce zoophyte est celle d’uu sac â
deux ouvertures, cylindrique, mou, peu ouvert à l’extrémité
arrondie ou orale, et largement fendu au pôle opposé qui est
tronqué. Le pourtour de l’ouverture orale est cerclé de rose,
puis donne naissance à huit rangées de c ils , rangées qui sont
espacées, régulièrement verticales, et qui cessent vers les lèvres
simples et minces de la grande ouverture ou du pôle natateur
et aquifère. Ces cils jouissent du |ilus grand éclat métallique,
et produisent une irisation des plus brillantes. Quant au pa-
rencbyme en lui-méme , c’est une substance mollasse , d’un
blanc mat, plus ou moins fortement linéolée de stries rosées,
enlacées et enchevêtrées les unes dans les autres. Souvent la
Voyage de la Coquille.— Z. Turn. II. Panic IL f Div.