jaune paille, et est couverte de taches ferrugineuses petites,
et semées sur toute la surface de l’ombrelle. Vingt-quatre tentacules
environ [lartent de chaque groupe de deux festons du
rebord ombrellaire, et naissent en dedans aux angles des lobes
arrondis de la première rangée. A l’intérieur de l’ombrelle, et à
sa partie moyenne, se dessinent des cordonnets entortillés et
recourbés sur eux-mêmes de vaisseaux ou de conduits ovariés.
Le corps est de forme tronçonnée, cou rt, g ro s , épais, et
présente sur ses côtés 4 ouvertures oblongues, ouvertes, solidifiées
par des piliers charnus. Sa bouche est terminale, médiane,
assez grande, et abritée par quatre bras foliolaires, allongés,
terminés en pointe, et qui forment les cinq divisions du
corps. Ces bras ont une ligne médiane très-marquée, où viennent
se rendre les ondulations et les sortes de crispures ou
franges jmlmonaires qui couvrent leur limbe applati. Leur couleur
est un fauve ferrugineux très-clair, tandis que les vaisseaux
sont colorés en jaune d’ocre très-intense.
Nous rencontrâmes cette méduse en octobre 1822, à l’entrée
de la baie de Sainte-Catberine, sur la côte du Brésil méridional
, et elle y est commune.
66. CYANÉE AUX BEAUX CHEVEUX.
Cyanea plocamia, L e s s .
(Pl. X I I , 1/2 g. n., fig. 1, jeune âge, fig. 2, âge adulte.)
Cette cyanée s’offrit à notre examen par les i 3 degrés de lat.
S., et les 79°de long, occidentale dans l’océan Pacifique sur
les côtes du Pérou. Nous la retrouvâmes ensuite à Payta et à
Sau-Gallan, où elle cachait la mer, tant les individus se pressaient
dans certains es|)aces.
Dans son jeune âge cette méduse (fig. i ) a son ombrelle
hémi-sphérique, lisse, à pourtour marqué par un canal très
transparent, sous lequel se dessinent de 3o à 32 festons arrondis,
peu séparés, et finement frangés sur leur rebord. Dans
l’intervalle de chaque feston est attaché un tentacule cylindrique,
simple, pointu au sommet, médiocre, d’un jaune d’or
à sa naissance, puis d’un beau rouge dans le reste de son
étendue.
L ombrelle est d’un blanc de cristal translucide, que relèvent
deux traits jaune d’ocre, libres au pourtour, et unis en un demi-
anneau vers la calotte de l’ombrelle, qu’ils ne dépassent point.
Dans leur intervalle se dessinent des lignes blanches jierpen-
diculaires. Au-dedans de la voûte de c e lle - c i, apparait une
croix de Malte à branches arrondies, et légèrement teintée en
rouille.
Le corps est court, tronçonné, cylindracé, à piliers musculeux.
A sa troncature s ouvre la bouche qui est médiane terminale,
et de forme quadrilatère. Quatre ouvertures étroites,
oblongues,. occupent latéralement les parois de ce même corps,
qui, au niveau de la boucbe, donne naissance à quatre bras
allongés, ayant jusqu à deux pieds de longueur, mesentéri-
formes, c’est-à-dire composés d’une membrane plissée, divisée à
1 infini en membranes plus petites, arrondies, repliées cent
fois sur elles-memes , et dont le rebord est strié et porte le réseau
pulmonaire. Ces bras sont d’une hyalanéité parfaite, excepté
les franges, qui, sur le liséré, sont nuancées de jaune
peu décidé.
Cette méduse nage couchée horizontalement, et possède
une grande vitalité. Nous en rencontrâmes le 23 février 1823,
près de file San-Gallan, â 3 lieues de la terre du Pérou , par 13
degrés de lat. S., des millions d’individus, nageant pressés les
uns a côté des autres , et tous ayant l’ombrelle dirigée au