La iléfiiiition que uous donnons de cette famille la caractérise
parfaitement. Elle se rapproche de celle des physophorees
et ne comprend qu’un genre, le genre physaUa, auquel, par
conséquent, on devra transporter les caractères que nous
avons consacrés à la famille.
Toutefois les animaux cystisomes, les physalies, ne nous
paraissent pas être de vrais zoophytes. Bieu qu’ou ue leur ait
point encore trouvé une organisation assez complexe pour les
élever au rang de mollusque, toujours est-il que leurs divers
systèmes se rap|irochent notablement de ceux de quek|ues
genres de mollusques'.
En se rappelant la ligue liorizontalc de l ’eau, et par conséquent
la vie essentiellement marine que reçurent en partage
les physalies, on ue peut se refuser à admettre que ces animaux
ne soient des êtres renversés. Ainsi, nul doute que la crête ue
soit le pied, la partie vésiculeuse le prolongement du |)ied, le
plateau qui porte les tentacules le corps réel, et les tentacules
les bras ou cirrbes et les branchies ([ui enveloppent le prolongement
oral de la cavité digestive.
Le corps est donc placé entre la partie vésiculeuse qui le surmonte
et le faisceau des tentacules de diverses sortes qui
partent delà surface inférieure. Sa forme est irrégulière, sa consistance
dense et cartilagineuse, solide : il semble composé de
(|uatre gros tubercules inégalement renflés, charnus, et donne
eu dessous immédiatement attache aux tentacules stomacaux.
Eu dessus s’étend la vessie qui semble, au premier coup d’oeil,
coustituer la plus grande partie de l’animal. Cetle vessie est de
> Q iw n t à l’an té r io r ité des id é es émise s dans ce c h a p it r e , nous ra p p e lle ro n s q u e les
n o tes m a n u sc r ite s r éd ig é e s le 1 9 sep tem b re 1 8 2 2 , en me r, c om m u n iq u é e s , a v e c tous
n o s d e s s in s , ,à l’ In s t i tu t , en 1 8 2 8 , o n t été in sé rée s en p a r tie d ans le tome X I ,
a n n é e 1 8 2 7 , p . ) 6 3 , n ° 1 1 o d u B u lle t in d e s s c ie n c e s n a tu r e lle s d e M . d e F é ru s sa c .
forme allongée, variable, dilatée au centre, se terminant en
avant par un cône obtus, finissant en arrière |iar un cône fréquemment
mamelonné. Sa capacité, au reste, varie singulièrement,
suivant la quantité d’air t(ui en distend les paroi.s, et de
là viennent ces boursouflures inégales qui donnent à ces êtres
une si grande variabilité dans les formes, et ce qui fait que
presque toutes les figures qu’on en a données sont si différentes
et si fautives daus leurs contours. L ’extrémité antérieure qui
s’allonge en une sorte de rostre cylindrique est percée à sa partie
terminale par un trou que ferme solidement une soupajte
oblique. Bar cette ouverture parfaitement circulaire s’échappe
l ’air ((iti distendait la vessie, et ]>ar suite l’animal peut, eu
diittiuuant la résistance (piecette vessie opposait àsa pesanteur
spécifique, descendre au fond de l’eau. Il est très-aisé de démontrer
la présence de cette ouverture en pressant une vessie gonflée
(le physabe, et en mettant la main devant, au bas de l’extrémité
antérieure : l’air (piiest comprimé se fait jour enforçant
la soupape obli([ue membraneuse qui en fermait l’issue, et la
colonne d’air, en sortant, dévie de la ligne droite en se brisant
à angle aign. Enfin , le plus souvent le côté droit esl plus renflé
que le gauche, et cela tient à ce que, ce dernier soudé à la partie
cartilagineuse du corps, est peu susceptible de dilatation.
Les proportions de cette vessie varient suivant les espèces;
mais cbez tontes elles restent uniformément les mêmes. Sa surface
la ])bis externe est une tuoique membraneuse, brillante,
de nature satinée, n’offrant pas la moindre trace de vaisseaux,
mais parcourue par des sortes de brides musculaires disposées
en cercles, et au point d’attache cie la Itase de la vessie avec le
corjis 011 remai’ipie des paquets solides de fibres conceutriques
(|ui semblent avoir pour but d’augmenter la solidité de leurs
moyens de jonction. Sur le (levant du corps s’ouvrcnt deux
orifices principaux où vieimeut aboutir les matières absorbées
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