DES Me'd u SES o b s e r v é e s DANS LE VOYAGE DE LA COQUILLE.
La famille des méduses a été long-temps obscurcie par le vague
de 1 histoire des êtres qui lui appartiennent. Les travaux de
Rondelet, d’Aldrovande, de Baster, d eB orla se, de Moeder,
de Pallas, d eF o r sk a l, de Pennant, de Bruguière, de Macri ,
de Iléaumur, de Slabber, de Müller, de Fabricius et autres,
n apportèrent que successivement , et avec des degrés de
mérite fort différents , de nouvelles connaissances. C’est à
partir des publications de Pérou et Lesueur, qu’on peut signaler
des découvertes neuves et vraiment philosophiques sur ces
zoo|)hytes. C’est au beau mémoire intitulé ; H isto ire générale
et p articulière de tous les a n im a u x q u i composent la fa m ille des
méduses, enrichi d’un très-grand nombre de planches gravées
sur cuivre, dout quelques exemplaires seulement ont été distribués
à divers naturalistes, que date l’ère nouvelle qui vint
enrichir cette famille de recherches nombreuses et d’un haut
intérêt. Les coordinations des Lamarck, Cuvier, de Blainville ,
les découvertes de MM. Fysenhardtet Chamisso, Quoy et Gaimard,
celle de Scoresby, les savantes anatomies de plusieurs
auteurs allemands, et enfin , le grand travail d’FscbscboItz
[System der acalephen), publié en 1829, rendent l ’étude des
méduses bien plus lucide, sans que pour cela les bases en soient
définitivement fixées, car trop de faits manquent encore pour
préciser d’une manière solide leurs caractères zoologiques. Un
grand travail accompagné de figures coloriées est doue devenu
d’une impérieuse nécessité.
Nos jilanches avaient déjà vu le jou r , et nos descriptions
étaient rédigées, lorsque nous avons eu connaissance de fou-
vrage de feu Eschscholtz. Nous n’avons donc pas pu entrer dans
les vues de cet auteur, en discutant la valeur de ses genres, et
en établissant des rapports synonymiques. Par su ite , il nous a
été impossible de rédiger des généralités sur une famille dont
nous n’avions à faire connaître qu’un petit nombre d’individus.
C’est ce qui nous autorise à conserver les noms qui sont gravés
au bas des planches de notre atlas, et que les monographes
pourront changer suivant le système de nomenclature qu’ils
préféreront.
Nous nous bornerons à dire que les méduses vivent rarement
solitaires; c’est le plus souvent par essaims considérables qu’on
les rencontre dans les parages que leurs espèces fréquentent.
Sous ce rapport on ne voit point leur préférence se porter sur
des latitudes données, car elles sont aussi communes sous l ’é-
quateurque dans les zones glacées. » Les méduses ou sea-blubber
« des Anglais, dit Scoresby [A rc t. reg., t. I , p. 179)^ se ren-
« contrent en grande abondance dans les mers arctiques, etpa-
« raissent être le principal aliment des animaux marins des ré-
« gions du pôle.
» La quantité des espèces est peu variée sans doute, mais
« celle des individus est immense. Le nombre de méduses dans
« lame r Verte est incalculable ; nous avons mesuré qüun pouce
'< cube d’eau en renfermait 64, un pied cube 110,592, et uue
« brasse cube 23,887,872, et un mille cube 23,888,000,000,000,
« 000!!!! La nier, en cet endroit, a un mille de profondeur,
« et ou ne peut apprécier la couched’eaujiisqu’où ces animaux
« parviennent. Ou ne pense pas qu’ils aillent au-delà de 260
« brasses. »
63. PÉLAGIE PANOPYRE.
P e la g ia p a n o p y ra , P é r o n , L e s s . , Cent. Z o o l, pl. LXII,
fig. 2.
De toutes les espèces de méduses connues, il n’en est pas de
plus commune que la paiiopyre ; il n’en est point aussi qui ait